CHAPITRE 10

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Il était là, juste devant moi, la bouche ouverte comme s'il venait de voir un fantôme.

Il était là, juste devant moi, la bouche ouverte comme s'il venait de voir un fantôme

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C'était ridicule. Pourquoi il faisait ça devant tout le monde..?

Je ne pouvais quand même pas m'empêcher de le regarder de haut en bas et de le trouver pas mal attirant ce soir.

Je crois que le plus impressionnant c'était ses lunettes. Elles faisaient ressortir le gris de ses yeux et mettaient en avant son petit côté mystérieux que je déteste autant que j'aime.

Je toussais légèrement, me sentant particulièrement mal à l'aise, peut-être aussi dans le but de le réveiller un peu.

Gagné.

Il secouait vivement la tête et se remettait à se tenir droit comme un piquet.

- Hum, très bien. Bonjour à toutes les recrues, commençait Taron.

Quelque chose le tracassait, j'en étais persuadée.

Pendant notre petit moment d'absence, tous les regards s'étaient tournés vers moi, mais je ne l'avais même pas remarqué. Mais maintenant qu'il avait commencé à parler et que j'avais doucement repris mes esprits, je le voyais très bien.

Si j'avais pu m'enterrer six pieds sous terre à cet instant précis, croyez-moi que je l'aurais fait.

Taron me jetais un énième regard, celui-ci avec un air agacé, et reprenait finalement son discourt.

Rude.

- Mesdames et Messieurs, je m'appelle Taron. Vous vous apprêtez à passer ce qui est probablement le plus dangereux des entretiens d'embauche au monde. L'un de vous, et seulement un... deviendra le nouveau Galahad, nous expliquait-il.

Il balayait tout le monde du regard, sauf moi. On aurait dit que je n'étais pas ici, et je commençais à me demander si ce n'était pas tant mieux.

- Quelqu'un pourrait me dire ce que c'est ? Nous demanda-t-il en nous montrant une sorte de pochette plastique sur un des lits.

Tout le monde levait la main, tout le monde sauf moi. Je n'avais absolument aucune idée de ce que ça pouvait bien être.

Même d'ici je pouvais voir un soupçon de mépris dans son regard, et ça avait le don de vraiment m'énerver.

- Oui, Joseph, c'est ça ? Demanda Taron à un garçon qui levait la main.

- C'est ça Monsieur. C'est un sac mortuaire, lui répondait-il.

Ҫa me rendait malade de tous les voir avec le torse bombé comme s'ils avaient la reine en face d'eux. Je veux bien comprendre qu'ils veuillent faire bonne impression, mais là ils en faisaient des tonnes pour... Taron. Hors de question que je fasse comme tout le monde. Je relâchais mes bras le long de mon corps alors que les autres se tenaient droit comme des piquets avec leurs mains entrelacées dans leur dos.

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