Chapitre 6 : Le jeune loup sans poils

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On toqua plusieurs fois à ma porte, et plusieurs fois je ne fis que me retourner, en ignorant totalement la personne. J'entendis alors une sorte de cri de guerre et quelques secondes plus tard, ma porte était défoncée, à terre, tandis que ma mère pointait une arme sur moi.

-Euh...C'est moi, ton fils chérie que tu ne désires pas trouer de balles...n'est-ce pas ?

Elle se détendit et abaissa son arme.

-Tu m'as fais peur ! Répond la prochaine fois, sa m'évitera d'enfoncer la porte. Dit-elle alors que l'arme dans sa main disparut totalement.

-Depuis quand tu enfonces les portes comme ça ? Et si j'avais été dans la salle de bain ?

-Il y a eu un enlèvement cette nuit.

-Ah.

-Finalement, c'est une très bonne chose que vous alliez chez les Lycans. Je ne vois pas où vous seriez plus en sécurité. Dépêche-toi de te préparer ! Vous partez d'ici 20 minutes.

-Qui nous emmène et comment on y va ?

-A cheval, et vous serez guidés par un esprit de la nature métamorphe.

-Trop bien !

-C'est la seule fiable que j'ai trouvée. La meute ne se trouve pas trop loin d'ici, vous l'aurez atteinte cet après midi.

Sachant que le soleil se levait à peine, sa faisait quand même un petit bout de chemin.

-Et sinon, on y reste combiens de temps là-bas ?

-Je verrais bien. Allez dépêche toi. Dit-elle avant de sortir.

Elle était à peine sortie qu'une lumière blanche entoura la porte, elle se redressa, et se remit à sa place, comme s'il ne s'était rien passé. Je me m'en préoccupais même pas, car à mon avis, j'allais en voir des choses bizarres.

Une fois prêt, et mes affaires bouclées, je sortais de ma chambre. J'avais pris quelques vêtements, et surtout le « Livre aux souvenirs » comme je me plaisais à l'appeler. Je l'avais précieusement dissimulé sous plusieurs vêtements, dans une des poches de mon sac. Ce livre était à moi, et je comptais bien m'amuser à voyager. Même si mon corps ne le supportait pas très bien, j'espérais que sa s'améliorait avec le temps et la pratique. Ma mère me conduisit aux écuries, où se trouvait Théo, qui avait déjà son cheval. Il l'avait choisi, tout comme j'allais pouvoir le faire. Il y avait beaucoup de chevaux et honnêtement je ne savais pas trop comment choisir. Cependant, j'en remarquai un bien spécial, puisqu'il avait une robe marron, mais qui devenait noire au fur et à mesure qu'on se rapprochait des sabots. Sa me fit penser à mes cheveux. Les pointes noires étaient désormais bien visibles, et on voyait bien la différence avec mes cheveux bruns habituels. On aurait maintenant dit que je me les étais coloré. Je ne savais pas encore si s'était juste progressif, où si sa changeai à cause de mes voyages.

Le cheval choisit, ma mère ne put s'empêcher de me coller une trace de rouge à lèvre sur la joue, et de me faire un gros câlin. Je lui souhaitais bonne chance de son côté. Elle me donna quelques « topos » à propos des loups, puis on se sépara. On partit en chemin pour dans la forêt, tandis que ma mère partait rejoindre son équipe de combat. L'esprit métamorphe avait l'air d'une fille normale. Enfin, avec les cheveux jusqu'au chevilles, des ailes et la possibilité de se transformer en n'importe animal ou insecte. Donc pas du tout une fille en fait. Par contre, elle était vraiment bavarde. Mais vraiment. Et pour quelqu'un qui a passé sa nuit à avoir mal à la tête. Si bien qu'au bout de trente minutes je n'en pouvais plus d'entendre sa voix.

-Et donc tu dis que tu peux te transformer en n'importe quel animal ?

-Bien sûr ! Répondit-elle avec fierté.

-Autant de temps que tu veux ?

-Toute une vie si je le veux !

-Je ne te crois pas.

-Comment ?! S'indigna-t-elle.

-Prouve-le en restant en animal de mon choix jusqu'à la prochaine pause.

-Pas de souci ! Quel animal ? Demanda-t-elle sans hésitation.

-Hum...En chat. Non, en chaton en fait.

Elle se mit aussitôt à briller, puis à rapetisser. La lumière se dirigea vers moi et dans mes bras apparu un chaton blanc comme la neige, avec une oreille couleur or. Il se roula en boule et se mit tranquillement à roupiller tandis que je soupirai. Enfin du silence ! Ce n'était pas méchant, mais j'en avais réellement mare de l'entendre parler sans cesse. L a elle était bien plus agréable, et toute douce en plus.

Le trajet se finit tranquillement, même si la pipelette avait reprit sa forme «humaine » pour nous parler. Théo s'était même endormi sur le dos de son cheval, qui lui n'en avait rien à faire, et continuait son chemin en nous suivant. Voyant que l'esprit guidait les chevaux, je lâchais les rennes, et retirai mes pieds des étriers. Théo était toujours endormi, et l'esprit avait arrêté de parler, voyant qu'on ne l'écoutait pas beaucoup. Je décidais donc de sortir le « Livre aux souvenirs ». Je ne comptais pas voyager, juste lire. Enfin, j'allais essayer.

J'ouvrai le livre d'un coup, espérant de ne pas voyager. Peut-être qu'il fallait que je lui ordonne puisque comme m'avait dit mon arrière grand-mère, tout m'appartenais et m'obéissait. Je commençais par le début ma lecture. Car il y avait des choses écrites à l'encre, des dessins, et des photos un peu plus loin de ce que j'avais pu en voir.

J'étais à un passage passionnant qui datait du roi Arthur quand mon cheval poussa un hennissement et se cambra, me faisant tomber à la renverse, vu que j'avais lâché rennes et étriers. J'allais me prendre un coup de sabot arrière, mais au dernier moment, on m'enleva de l'endroit, qui fut piétiné. En un quart de seconde, je me retrouvais sur le dos d'un grand loup, au pelage crème. L'esprit calmait les deux chevaux. Théo n'avait pas eu à subir un vol plané, son cheval était resté assez calme et ne s'était pas cambré comme le mien. Le loup passa tranquillement près de l'esprit. Elle ne lui accorda qu'un regard et hocha la tête avant de retourner à son « calmage » de chevaux. Le loup poussa un petit hurlement et commença à gambader tranquillement en direction de la forêt.

-Et mon frère alors ? Lui demandais-je comme s'il allait me répondre.

Je cru le voir lever les yeux au ciel avant de pousser un autre hurlement. Un autre loup surgit des bois, et revint quelques secondes plus tard avec mon frère sur le dos.

-C'est parti ! Cria mon frère en levant les poings en l'air. Aussitôt le loup fila à toute vitesse à travers la forêt et on fit de même.

La sensation de vitesse était incroyable. On aurait dit que l'on volait à ras du sol. Je ne sais pas comment il ou elle faisait, mais il ou elle évitait les obstacles et zigzaguait avec une agilité impressionnante. Le voyage prit fin quelques minutes plus tard. Nous étions arrivés devant un grand manoir du style élisabéthain. On en fit le tour et se trouvait là une bonne centaine de loups et une autre centaine de personnes à l'apparence humaine. Le loup se stoppa, et je descendis, tandis que tous me regardaient de leurs regards dorés.

Bien, il était temps de faire connaissance avec mes nouveaux « camarades » de jeu. Un des loups sortit de je ne sais où et me sauta dessus, me plaquant au sol et grognant. Je ne paniquais pas puisque ma mère avait eu la merveilleuse et intelligente idée de me dire que si sa arrivait, qu'il fallait que je mette ma gorge à découvert, afin de montrer ma soumission. « Soumission ». Je détestai ce mot. Je n'étais soumis à personne ! Mais bon, je n'étais pas stupide non plus, donc je fis ce que ma mère m'avait dit et le loup, visiblement satisfait rentra ses crocs et se retira. Des loups, visiblement déçus que je ne me sois pas fait déchiqueter retournèrent à leurs occupations. Il ne restait plus qu'une dizaine de personnes, probablement les habitants du manoir. Ils se mirent eux aussi à briller et je détournais la tête en fermant les yeux. J'aimais beaucoup les histoires les concernant, et il arrivait que dans certaines histoires, ils se retransformaient en humain totalement nus. Je lançais un regard vers eux, d'un œil à peine ouvert. A ma grande surprise, ils étaient tous habillés.

-Je te souhaite la bienvenue dans la meute, jeune loup sans poils.



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