Chapitre 29 : Bataille imprévue

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-Quelqu'un a une idée de locomotion ? Demanda Jean tandis que l'on courait vers la forêt.

-Si on peut rester à couvert suffisamment longtemps, je peux faire un portail. Mais par contre il me faudra des coordonnées précises, sinon on risque d'atterrir n'importe où. Nous expliqua Gabriel.

-Est-ce que quelqu'un sait au moins où aller ? Demanda Rayssa alors qu'une énorme chose arrivait au dessus de nous, faisant une énorme zone d'ombre.

Nous levâmes les yeux, virent mon père sur son fameux dragon noir, avec Théo et Daphné assis dessus.

-On s'en fout de l'endroit, tant que nous sommes loin d'ici. Répliquais-je.

Quelque chose explosa juste devant nous, provoquant une énorme onde de choc, qui nous fit tous faire un vol plané en arrière. Je vis le dragon chavirer un instant, avant de reprendre de l'équilibre. Mon attention retourna immédiatement sur la fumée qui se dégageait devant nous. Jean sortit un objet de la taille d'un porte-clés de sa poche, que je reconnu immédiatement quand il se mit à briller et à grossir, prenant la taille et la forme de l'arme qu'il avait utilisé la dernière fois. C'est-à-dire une sorte de lance, avec comme « pointe » une lame légèrement recourbée.

-Baisse donc cette arme, mon enfant. Dit une voix féminine, ce qui n'eut pour effet que de faire Jean raffermir sa prise.

On sut vite à qui appartenait cette voix. Une femme, vêtue luxueusement, sortit de la fumée. Elle avait effectivement le même visage de Jean, mais avait des cheveux châtains. Elle fut bientôt suivie par quatre autres personnes : trois hommes et une femme. Je reconnu sans trop de peine le père de Gabriel, celui de Rosella et de Julie. La femme restant ressemblait énormément à Rosa. Aucune trace de l'homme à la mèche bleue.

-Ils sont cinq ? Nous sommes en supériorité. Dis-je assez confiant.

D'un geste du doigt, Rosella fit se dégager la fumée, et dévoila ainsi quatre autres personnes, deux femmes et deux hommes.

-Alors c'est lui le fameux Voyageur ? Demanda l'un des hommes, sûrement le père de Gabriel.

-Salut beau brun ! Me dit la mère Jean.

-Jeanne...La reprit le père de Julie.

-Si on a plus le droit de s'amuser...Dit-elle en faisant la moue. Puis elle releva les yeux vers moi et me fit un clin d'œil aguicheur.

D'accord, alors là, j'étais vraiment mal-à-l'aise. Gabriel, qui était devant moi, me fixa longuement. Puis il recula discrètement derrière nous, et commença à murmurer quelques mots dans une langue qui semblait ancienne.

-Désolé, mais nous allons devoir vous subtiliser votre fils. Bien évidemment, vous pouvez garder le deuxième, même si à mon avis, il ne restera pas assez longtemps en vie pour en profiter. Dit le père de Gabriel en regardant ma mère.

Celle-ci ne réagit même pas, gardant un calme déstabilisant. Je fis apparaître mon épée, et la dégainait.

-Sa s'annonce plus intéressant que prévu...Vous semblez bien plus résistants qu'il y a quelques mois...Cependant je crains que sa ne suffise point.

-Anna, Marie, Juan et Jack, occupez vous d'eux. Leurs ordonna la mère de Rayssa.

-En quel état madame ?

-Vivant. Evidemment, vivant ne veut pas forcement dire conscient...Ajouta-t-elle.

Les quatre personnes restées en retrait s'élancèrent vers nous, tandis que les cinq parents se rassemblaient, et qu'un dôme se formait autour d'eux.

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