Emily Underhill

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Lune, nf : La Lune, seul satellite naturel de la Terre, est, après le Soleil, l'objet le plus lumineux de notre ciel. Cette qualité, jointe à ses éclipses, à son influence sur les marées et aux changements de forme de sa partie brillante (croissant, quartier, etc.), qui ponctuent le temps et servirent dans de nombreuses civilisations comme calendrier, explique l'intérêt précoce des hommes pour cet astre.

« Hanji, vient voir ça. »

Elle s'approche et je sens son regard se poser sur l'Encyclopédie que je suis en train de feuilleter. Je mets mon doigt sur l'article et lui demande :

« Tu savais que la Lune avait des moments d'éclipses ? Et tu sais ce que que sont les marées ? »

Ma supérieure contourne le canapé et vient s'assoir à côté de moi. Je la vois lire attentivement :

« Je savais qu'il y avait un cycle de la Lune mais mes connaissances n'étaient pas aussi rigoureuses ! »

Elle me prend le livre des mains et part s'asseoir sur son bureau, poussant une pile de documents qui s'éparpillent sur le sol. Le fait qu'elle s'attache les cheveux m'indique qu'elle va le lire entièrement. Je sais qu'elle sera complètement dans son monde tant qu'elle n'aura pas fini : après quelques semaines de travail ensemble, je commence à la connaitre. Je me lève et pars ramasser les feuilles tombées par terre, noires de notes sur des sujets divers et variés. Après avoir fait une jolie pile bien droite, je les pose sur l'étagère. Je tourne sur moi-même et regarde la salle : elle est rangée et plutôt propre. Ma minutie sur le rangement me surprend moi-même : le caractère de Livaï est en train de déteindre sur moi.

Je pars en direction du bureau que je partage avec Armin : Hanji a réussi à négocier que l'on ait un accès libre à son bureau pour travailler avec elle mais n'a malheureusement pas pu avoir beaucoup de meubles pour nous. J'ouvre le tiroir qui m'est destiné et pose les livres que j'avais sortis, triant ceux que l'on va garder et ceux que l'on va remettre aux archives, en deux piles.

Le major nous a autorisés, Hanji, Armin et moi à aller dans la bibliothèque du Bataillon, abandonnée par les soldats depuis quelques temps déjà, afin d'aller trier les livres entreposés depuis des années à l'intérieur. Je me souviens du moment où l'on a ouvert le verrou des portes : la pièce était pleine de poussière et Livaï a envoyé des soldats faire le ménage interdisant à quiconque de mettre le pied dans « cette porcherie qui sert de lieu de culture. » Nous avons dû attendre l'après-midi pour pouvoir y aller. Hanji devenait folle, elle tournait en rond dans son bureau tandis qu'Armin et moi discutions sur le canapé. Quand Livaï avait ouvert la porte, Hanji s'était littéralement ruée dehors en hurlant de joie. Livaï l'avait regardée avec jugement, avant de nous emmener à notre tour dans la bibliothèque. Quand nous y sommes rentrés, tout était parfaitement propre. Livaï avait sûrement veillé personnellement à ce que la pièce ne contienne pas la moindre trace de poussière.

Je ferme le tiroir et me dirige vers la sortie, lançant à Hanji :

« Je vais rejoindre les autres, à tout à l'heure ! »

Pas de réponse. Elle est plongée dans sa lecture. Je sors et me dirige vers la salle commune. L'entrainement de l'après-midi doit commencer dans environ une demi-heure donc j'ai le temps de faire une petite pause. Lorsque j'entre dans la salle commune, tout le monde est regroupé autour de la table et personne ne parle, l'air très sérieux. Je fronce les sourcils : d'habitude c'est agité, pourquoi ce calme si soudain ? Je m'approche de la table et prends une chaise pour m'installer à côté de mes camarades. Ils me jettent un regard furtif avant de rebaisser les yeux vers le sol. Je leur demande :

« Eh, qu'est ce qu'il se passe ? »

Jean s'apprête à prendre la parole mais une voix venant des escaliers menant à nos chambres me répond :