tordues, retouchées, intouchables mais rapprochées, problèmes quotidiens (avec les larmes qui glissent de chaque côté de chaque oeil mauve), sa bouche se repliait en avalant, gobant l'atmosphère, aspirant le vide et goûtant le trop plein du monde, les lèvres pliées et tordues dans un angle pas très distinct, coloriées de rose, parfumées au ciel (parfum merveille)
ô ! mon ! dieu ! ce qu'elle est belle ! les arcs-en-ciel se fondent dans le monde devant elle lorsque ses longues jambes fines floutent le paysage, lorsqu'elle court devant les sans-visage, ils s'excusent d'être si laids, les arcs-en-ciel, laids, vous imaginez ! elle est là et le simple fait d'exister enlève au monde sa beauté, elle bat des cils, penche la tête à gauche et c'est tout l'univers qui disparaît, arbres et forêts, avalés par sa beauté
ô ! mon ! dieu ! ses lèvres dansent et dansent et dansent et tournoient, rien ne les arrêtera, ses yeux brillent et brillent et brillent et le soleil peut aller se recoucher, elle rabat ses paupières et le noir, l'obscurité, la nuit peuvent retourner au lit !
veloutée, empreinte de cette volupté qui glisse sur, ses bras fins, ses cils fins, ses doigts fins, elle sent la fleur (et le bonheur), les merveilles (et le soleil), l'arc-en-ciel (elle est si belle !)
s i s e u l e m e n t j ' é t a i s e l l e
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moi, j'aurai bien voulu faire taire les arcs-en ciel...
