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ces histoires que l'on raconte, à la lueur de la bougie, quand, dans le silence, personne ne se rend compte, que l'heure à déjà dépassé minuit
ces histoires que l'on chuchote, assis en tailleur au près du feu, ces histoires auxquelles on s'accroche, comme pour aller mieux
ces histoires que l'on répète, celles qui toujours finissent bien, qui, la nuit, après la fête, ont dans l'obscurité l'air d'un refrain
celles qui rassurent, celles qui promettent, celles qui assurent que l'amour arrive après la défaite
celles que l'on prononce tout bas, les yeux mi-clos, les lèvres sèches, celles que personne ne croit, mais dont chacun rêve la tendresse
phrase après phrase, mot après mot, quand tout le monde est endormi et qu'il ne reste plus que la lune éveillée, là-haut
les souffles qui se balancent dans la pièce, qui, en cadence, poursuivent le rêve, poursuivent la fête
quand le soleil se lève, quand le soleil réveille, quand on ouvre les yeux, encore embués de sommeil
quand, le matin, le soleil est déjà haut, et quand chacun à déjà hâte d'être le soir pour entendre les mots
quand il faut à nouveau poser les deux pieds sur le sol, quand en ouvrant les yeux les rêves s'envolent
quand il faut encore s'apprêter à vivre, à prendre la vie, à la poursuivre
laisser les histoires plonger dans le noir
et, à la lumière chaude du soleil, vivre une vie comme personne n'en a vécu une pareille
