Chapitre 24

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Une fois sortie du bois je pouvais parfaitement voir son visage éclairé. Il resplendissait. Quelque chose avait changé, je ne pouvais pas m'empêcher de le constater. Son teint était plus éclatant, sa peau semblait plus douce, les cernes qu'il avait en arrivant au campement avaient totalement disparues. Mais ce fut ses yeux qui me troublèrent le plus. Ils étaient redevenus d'un vert magnifique, comme la première fois que je l'avais vu. C'était donc mon sang qui le magnifiait ainsi ? Il rayonnait.

Nous arrivions au camp plusieurs minutes après avoir passé la clairière. Icare vint me déposer au pied même de ma tente. Heureusement, personne n'était réveillé.

- Ça va aller, pour ta cheville ? Demanda-t-il en chuchotant.

J'acquiesçai de la tête. Ma cheville me faisait encore souffrir, mais hors de questions de faire ma drama-Queen devant lui. Il m'interpella à nouveau

- Tu sais... En ce qui concerne mon petit secret... Je t'en serais vraiment reconnaissant, si tu n'en parlais à personne.

Il plaça une main derrière sa tête avant de me fixer d'un air gêné. Ses cheveux étaient en bataille, cette chevelure aussi noir que les ténèbres avait un je ne savais quoi d'attirant.

- Je ne comptais pas en parler. Ne t'en fais pas pour ça, ce sera notre secret, promis ! Et merci de m'avoir portée jusque-là.

- Ne me remercie pas, je te dois bien ça.

- On en parle plus tard, alors ? Lui demandai-je naturellement.

J'avais des tonnes de questions à lui poser et je voulais absolument des réponses. Ce n'était pas tous les jours que l'on rencontrait un être censé n'exister que dans les livres ou les films.

- Oui, je viendrai te chercher ce soir. On pourra discuter calmement.

Nous nous saluions mutuellement par une bise plutôt timide. Puis, je glissai à l'intérieur de ma tente, en prenant bien garde de ne pas réveiller ma colocataire. Et tout en retenant mes gémissement de douleur à cause de cette foutue cheville.

Il devait me rester environ trois heures, avant que mademoiselle Hélène ne réveille tout le monde. J'essayais en vain de trouver le sommeil. Je ne pouvais pas m'arrêter de penser à tous les événements qui s'étaient déroulés. Mais j'étais sûre d'une chose, à présent. Icare n'était pas un danger. Cette idée me fit sourire inconsciemment. Il était tout sauf un monstre, cela m'attristai beaucoup qu'il soit le seul à ne pas s'en apercevoir.

Florebo Quocumque Ferar TOME IWhere stories live. Discover now