Chapitre 18

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Cher journal,

Trois jours se sont écoulés depuis que j'ai ouvert les boîtes de 'pandore'.
Depuis, j'ai bien sur réitéré l'expérience. J'arrive maintenant à ouvrir la boîte que je veux, et cela après de multiples essais qui ont, sans doute, fait désespérer Mr De La Tour. Cependant il ne semble pas non plus près à nous faire utiliser nos pouvoirs...

Les autres, eux n'ont pas les mêmes problèmes. En effet ils semblent n'avoir qu'une simple boîte à ouvrir, mais moi c'est beaucoup plus dur.

Bref, je m'entraîne dur pour ne pas mourir. Carl a émis l'hypothèse que chacune de ces boîtes représentent les différents pouvoirs que j'ai pu posséder pendant un court moment.

Selon mon point de vue, je suis juste super bizarre. Le nombre de coffres n'est plus le même qu'avant, il augmente de manière exponentielle depuis trois jours.

Je n'ai pas parlé aux gars depuis trois jours. Et oui, j'ai réussi à tenir mes résolutions. Aidan a disparu des écrans radars mais personne ne semble s'en inquiéter alors ce n'est pas moi qui vais le faire. Et je n'ai donc pas pu l'engueuler comme il se doit pour être rentré dans ma tête.
Ed' aussi n'est plus là et comme personne n'a pu le remplacer, j'ai toutes mes matinées de libre.

Certaines personnes dont Lola se sont inquiétés après ma "crise" pendant le cours de De La Tour. Cela m'a fait chaud au coeur et m'a empêché de recommencer encore une fois. Car la dernière fois sous la douche, mon rasoir à la main, j'étais à deux doigts de le refaire. J'ai repensé aux mots prononcées par Aidan... Je me suis arrêtée juste avant d'entailler ma cuisse car j'ai réfléchi à ce que mes parents et toutes les personnes qui se sont inquiétés pour moi penseront de ce geste.

Une fois mon journal écrit, je le cache dans ma nouvelle cachette. Attention, elle est superbe ! Il s'agit cette fois-ci non pas d'une latte de plancher bancale mais d'une cache dans le plafond au-dessus de mon lit.

Je commence enfin à trouver mes marques dans cette grande maison, ce qui me permet d'éviter mes colocataires. Ces derniers ont en vain essayé de me parler mais je les ai tout bonnement ignorés.

Pendant ces trois jours, je me levais avant tout le monde pour ne croiser personne et allais courir pour me "décrasser" l'esprit. Je déjeunais avec Lola et nous avons appris à nous connaître. Elle est vraiment très sympathique, mais ce n'est pas pour cela que je vais lui faire confiance. Plus maintenant, j'ai été trop mainte fois trahie.

Il n'est que cinq heure et demi du matin - beaucoup trop tôt à mon goût - mais le sommeil à sans doute décidé de m'abandonner. Je me lève donc et, après avoir fait mon lit, j'enfile mes habits de sport. Ma tenue se compose donc d'un pantacourt noir ainsi qu'une brassière rose et noire qui me couvre beaucoup plus que les habits fournis par l'Institut.

Après avoir branché mes écouteurs sur une playlist sport que j'ai créé avec mon père, je lace mes chaussures de course puis descends à la cuisine sans faire de bruit. Je ne suis peut-être pas en bon terme avec mes colocataires mais je ne vais pas faire ma sadique à descendre comme un éléphant. Quoique... Ils le méritent. C'est donc avec un grand sourire que je descends les deux escaliers qui me séparent de mon déjeuner. Je prends, bien sûr, en temps que personne ultra-sadique le soin de chanter très très fort devant les portes de chambre fermées des garçons. Je sais que je vais sûrement les réveiller et je m'en réjouis d'avance.

Après cette mini victoire personnelle, je vais donc dans la cuisine en continuant de chanter telle une diva. J'attrape au passage une pomme bien rouge -un délice- et ouvre la fenêtre en grand près de l'évier.

I RememberWhere stories live. Discover now