Doux Amer (en correction)

1. PETITE SUITE

Je me réveilla le matin à 5h comme à mes vielles habitudes. Khadre dormait encore comme toujours à cette heure. Je me lava fit la priére avec lui qui retourna se coucher aussitôt et moi je continuais immédiatement lui préparer la douche. Je sortis ses habits, ses chaussures, sa montre et tout le tralala... je rejoignis la cuisine pour préparer le petit déjeuner attendant qu'il se réveille. 30 minutes après, il fit son apparition dans le salon. Je dressa la table et mis le petit déjeuner. Il ne m'avait même pas saluer. Je m'y habituais ces derniers temps.
Le petit déjeuner prit fin en silence. Il entra dans la chambre prit ses clés et quitta la maison très tôt...
Je commença alors à faire les tâches ménagères toute seule pendant presque 3h de temps. Malgré ma fatigue, je sortis de la maison pour faire les courses en prenant un taxi.
J'étais à la maison au environ de 12h pour enfin préparer le déjeuner et le diner. Je préparais le déjeuner que quelques fois puisque j'étais seul à la maison à cet heure.
Parfois, j'occupais le reste de mon temps libre à regarder des vidéos sur l'accouchement ou lire des livres sur la grossesse. C'était mon source de bonheur, ma raison de vivre. Je passais presque tout mon temps à toucher mon ventre. C'était magique ces moments. Et ce n'était qu'à ces moments que j'étais heureuse, que j'avais envie de lutter et de persévèrer. Parfois j'avais envie d'abandonner, de mourir, de voyager quelque part d'autres, mais quand je pensais à ma grossesse, j'étais capable de tout vaincre. C'était plus fort que moi.
Ma vie était devenue un enfer depuis ce jour. Ce jour où je pleure chaque fois. Je ne me reconnais plus tellement je souffrais physiquement et psychologiquement. Je ne parlais plus avec personne, je ne sortais pas de la maison, je n'allais plus à l'université. Tout sur l'ordre de mon mari. Mon mari!!! Que je ne reconnaissais plus. C'était devenu un monstre pour moi, un inconnu, l'homme que je detestais le plus au monde. J'ai passé les 2 mois les plus terribles de ma vie avec lui.
Ce qui me faisait le plus mal, c'est que je n'en pouvais en parler à personne. Ni à ma mère ni à Aby.
Khadre ne m'adressais plus la parole depuis 2mois, le jour de mon anniversaire sauf en cas de besoin absolu. Il ne dormait dans la maison que 3 fois par semaine et ne rentrait qu'à partir de 23h.
La situation s'est totalement renversée. Khadre me criait pour la moindre des choses alors qu'il savait que ma grossesse était à risque. Je n'avais plus de bonne, je me tapais toute seule les tâches ménagères et la cuisine, de ce fait, je ne dormais pas la nuit à cause de douleurs...
Mais je ne disais rien, je n'avais que pleuré pour me soulager.
Savoir que Khadre passait toute ses journées avec sa première épouse me fendait le coeur. Parfois, quand il dormait avec moi, il passait presque toute la nuit à parler avec elle au téléphone alors que je me tordais de douleurs. Je me surprenais même à regarder ses photos avec elle sur son téléphone. J'aurais pu en parler avec Aby, mais elle n'y pouvait rien sauf s'inquiéter. Ma mère elle me disait toujours que le mariage n'était pas facile et qu'il ne fallait jamais fuire. Elle disait à chaque fois qu'il fallait affronter les problèmes toute seule. Je ne pouvais pas non plus aller me plaindre à chaque fois que mon couple allait mal.
Je ne ratais jamais une prière de demander au bon Dieu de me sortir de ce cauchemar. Je me disais toujours pour me convaincre que chaque femme avait passé cette étape dans sa vie et que moi aussi je devais y passer.

Aby m'informa au environ du crépuscule qu'elle allait venir à Dakar pendant les fêtes de pâques. J'étais très contente mais anxieuse aussi puisque Khadre ne supportait même plus que je parle avec Aby au téléphone je ne dis même pas face à face.

Après avoir dîné seule et fis la prière, je me coucha fatigué avec un mal de dos atroce, même les médicaments que je buvais ni pouvaient rien.
Quand je réussi à opter une position un tout petit peu confortable, je commença à dormir lentement. C'est à ce moment que Khadre fit son apparition et me reveilla pour que je lui serve à diner. J'étais trop énervé mais je ne disais rien. J'étais au bord des larmes tellement je me sentais mal. Mais je n'en fut pas cas.. je me souvenais encore de ces semaines où Khadre me faisait la cour pour sortir avec moi... j'avais tellement besoin de lui à ces moments de grossesse difficile... comme on le dit" suit moi je te fuis, fuit moi je te suis"
Je lui servis difficilement le diner en attendant qu'il finisse...
Une heure après, on était dans la chambre couché sans dormir...