3. AMER

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L'odeur de l'hopital me devenait familier. La césarienne s'était passée trés vite. J'étais inconsciente durant tout le processus. J'avais des courbatures partout. J'avais trés mal.
Aprés mon réveil, le médecin m'avait dit que le bébé était toujours vivant mais son cas était critique. C'était un garçon. Il était dans une couveuse puisqu'il était né à 7mois.. 2 mois avant le terme...
Ce que j'ai ressentie quand je l'ai vu. C'est inexpliquable. L'amour si fort et si pure que j'ai ressenti n'avait pas d'égal. Il était si petit, si fragile....
J'avais les larmes aux yeux quand ma mére était venu. J'avais eu un électrochoque... J'ai su alors pourquoi ma mére ressentait tout cet amour..
Elle était accompagnée de mon pére, de Khadim et de Aby... Je n'arrivais pas à parler tellement j'étais ému..
Aby me regardait avec tristesse mais je lui souriais à chaque fois. Malgré que je traversais des moments trés sombres de ma vie, ce jour faisait parti des plus beau jour de ma vie. Je n'oublierais jamais l'instant où j'ai vu mon bébé.. celui qui est fait à partir de moi. Personne ne peut oublier ce jour..
Mon pére était passé trés vite. Se rendant sans doute compte que tout n'allait pas nickel dans mon couple, il a appelé Aby et maman pour leur parler dehors. Je savais que Aby n'allait pas se taire, elle allait tout dire.. Même si elle n'avait pas l'intention de le faire, moi j'en était prête. C' était trop pour moi. J'étais capable de tout affronter mais Khadre avait touché le paroxysme, il avait touché une partie de moi, mon bébé.

Il avait falli tuer mon bébé. Ce serait trop facile qu'il s'en sorte ainsi. La haine que j'avais envers lui était indiscriptible. On dit que entre l'amour et la haine il n'y a qu'un seul pas mais moi je l'avais franchi.
Je ne voulais même pas lui donner la paternité. Il ne le méritait pas. Et il ne le considérait pas comme son fils. Pourquoi le faire alors?

Toute la famille de Khadre était venu me voir. Sa mére et son pére étaient trés contents de même que Anna. Nos cousins et cousines étaient venus. Ce qui m'avait réellement surpris c'est que Fatim était venu. Je ne savais pas ce qu'elle faisait ici. Je me montra alors gentille par politesse.
La chambre était alors bondée de monde...

- comment tu vas Alimatou??? Demanda la mére de Khadre..

- je vais mieux merci

- prions pour que mon petit fils s'en sorte... c'est vraiment dure de ne pas avoir ton fils prés de toi... je suis aussi mére et j'ose pas imaginer

- oui c'est trés dure mais il s'en sortira inchaallah....

- pourquoi Khadre n'est toujours pas là Alima?? Demanda Fatim

C'est à ce moment que mon pére, ma mére, Aby et Khadre entrérent dans la chambre. En voyant le visage de mon pére et celui de ma mére, j'ai su que la chambre allait chauffer. Mon pére demanda à mes cousins, à Fatim et à Penda de sortir.. il ne restait alors que le pére et la mére de Khadre et Anna...
Mon pére prit alors la parole

- merci mon Dieu de nous avoir tous réuni ici. Khadre, tu te souviens de ce jour où tu est venu chez moi me demandait la main de ma fille, je n'ai pas répliqué parce que ton pére est le mari de ma soeur avant tout et c'était un bon ami à moi. Ma fille ici présente à accepter sans réfléchir parce que sa mére lui a inculqué des valeurs.
Ce que j'ai fait ce jour je le regrette. Je regrette de t'avoir fait confiance toi ta mére et ton pére

- mais qu'est ce qui se passe ??? Pourquoi tu dis cela mon frére?? Questionna tata Khady

- je le dis haut et fort, votre fils ici présent est un imbécile... Je ne dis jamais de gros mots mais quand il s'agit de ma fille, je suis prêt à tuer... dit-il les yeux inondés...

Mon pére était sur le point de pleurer et ma mére était en larmes

- papa.. dis-je en pleurant

Doux Amer (en correction)Opowieści tętniące życiem. Odkryj je teraz