Le Contrat : Emmalia

Chapitre 11

/!\ Présence de sexe dans ce chapitre.

- Nous sommes arrivés, annonce le chauffeur Marcus.

Il descend de la voiture et ouvre ma portière. Je le remercie et en ressors. Je scanne l'endroit. Une forêt ? C'est ça. Je marche pendant au moins cinq bonnes minutes jusqu'à une sorte de cabane au sol. Très jolie d'ailleurs. Elle est de taille moyenne, entourée de fleurs dans des bocaux.

Je suis accueillie par Jamie, portant un pantalon smoking noir et une chemise bleu foncé ouverte sur le dessus. Ça lui va tellement bien. Très sexy et chic. Je commence à m'habituer de le voir comme ça. Quand le verrais-je en jean et en t-shirt pour une fois ?

Je lui souris timidement et je le vois regarder ma tenue en fronçant des sourcils. J'ai l'impression d'aller au marché avec ma robe alors que lui, il est bien mieux habillé que moi. J'aurais du mettre quelque chose de plus habillé.

- Salut ! 

- Très beau choix de robe, Emma, me complimente-t-il d'une voix suave en prenant ma main.

Quel drôle de sentiment ! Des picotements me prennent quand il touche ma main. Une chaleur se propage se propage dans tout mon corps. J'aime cette sensation d'interdit. Pas se toucher avant le mariage, me rappelé-je. Pas embrasser, pas toucher. Je le répète sans arrêt dans ma tête. Foutue hormone !

- Pas mal non plus, osé-je dire.

Il est terriblement beau. Il sourit discrètement et m'emmène dans sa cabane. Une grande table pour deux personnes est déjà installée dans le coin. La nourriture est déjà posée sur les assiettes. Une bonne odeur de gratins me montent au nez.

Jamie tire ma chaise comme un parfait gentleman. Je lâche un petit rire et le remercie avec un grand sourire. Il prend place devant moi.

- Je voulais que ce soit un peu simpliste et pas trop sophistiqué pour toi. Tu n'aimes pas les grands restaurants chic, je me trompe ?

- En effet, c'est pas trop... mon truc, je lâche en souriant.

Je remarque qu'il a laissé pousser sa barbe. Ça lui va merveilleusement bien. Je rêve d'envie de la toucher mais je m'abstiens et garde mes mains pour moi. Il va me prendre pour une folle si je commence à tripoter son visage. Il faut avouer qu'il est attirant, voire très attirant. Il ne faut pas s'étonner si toutes les femmes sont à ses pieds. Il a le physique, la beauté, l'intelligence. Seul son caractère est un problème.

- J'ai choisi la destination de nos noces, déclare-t-il avec nervosité.

La bombe est lancée. Ce n'est pas un peu trop tôt ? Quoique, je n'y connais rien. Je n'ai jamais regardé sur les sites quel pays est le plus au vogue niveau noce.

- Hein ? Quoi ! Où ? On devait pas décider ensemble, par hasard ? C'est pour ça que je suis venue, non ? je m'exclame, outrée.

Il mange et répond seulement après. Je décide aussi de goûter son rosbif et le gratin, c'est excellent. L'a-t-il fait lui même ? Cette question reste un mystère qui peut être élucider. Mais, je n'ai pas envie de le complimenter pour ça, il va trop vite prendre de l'assurance avec moi. Il faut qu'on prenne notre temps dans cette nouvelle relation.

- Tu n'aurais pas été d'accord avec moi, même si j'aurais choisi ce qui nous plairait à tous les deux ? il demande.

- Et c'est où ? je demande en craignant le pire.

- Au Caraïbes, m'avoue-t-il avec un grand sourire.

Je tombe des nus. Au Caraïbes ! J'y crois pas. C'est une partie de mon rêve. Il va être réalisé même si on va là-bas pour ... compléter le mariage.

On continue de manger en silence. Je n'arrête pas de penser. Il avait choisi quoi au départ ?

- Le sud du Maroc, lance-t-il.

Il a bien fait. J'y suis déjà allée et j'aime découvrir de nouveaux endroits.

- Je savais que tu te posais cette question. Ton front s'est plissé adorablement, répond-il à mes questions silencieuses.

Je rougis et baisse la figure. Je finis de manger et lui demande ce qu'on va faire. Mais, il répond à une autre question.

- On va passer un petit séjour dans mon chalet à 100 kilomètres d'ici. Ça nous fera du bien. Et la montagne nous donnera une bouffée d'oxygène. J'ai invité Hacher et Talia d'ailleurs. On y va dans deux jours. Je peux toujours changer d'avis si ça ne te va pas.

Je saute de joie et lui saute littéralement dessus. Il me rattrape à temps tout comme la table qui a failli valser à cause de mon poids.

- Doucement ma belle, chuchote-t-il à mon oreille.

Rien que d'entendre sa voix rauque me fait frissonner et mon audace rentre dans mon corps. Je suis à califourchon sur lui. Il a poussé la table pour me laisser plus de place. Je sais qu'il ne faut pas que je l'embrasse mais j'en ai envie, j'en ai besoin à tout prix.

Je me penche vers lui en fermant les yeux et je le sens aussi s'approcher. Je laisse mon souffle d'abattre sur ses lèvres. Trouvant l'attente trop longue, Jamie plaque brusquement ses mains sur ma nuque et plonge sur mes lèvres avec violence.

J'entre-ouvre la bouche et laisse sa langue se faufiler vers la mienne qu'il trouve rapidement. Le baiser est d'abord lent et doux, et devient sauvage et érotique. Je gémis timidement en pressant mes mains sur sa chemise que je déboutonne lentement en caressant son torse.

Nos gestes sont lents et calculés. Mes doigts se fourrent dans les cheveux de Jamie. Un râle sort de sa bouche et se répercute contre moi. L'air de la pièce s'encombre d'électricité. Il enlève une bretelle de ma robe et descend des baisers jusque dans mon cou. Il suçote ma peau et laisse des marques qui me font du bien. Je me mets à onduler sur son bassin. Un grognement sort de ses lèvres. Il baisse mon soutien-gorge et un sein en immerge immédiatement à la hauteur de sa bouche. Il l'accueille avec un grand sourire.

Il donne un baiser à mon sein gauche avant de le mordiller et le titiller avec le bout de sa langue. Je gémis et me crispe sur lui. Mes ongles s'enfoncent dans son épaule. Il passe ensuite à son jumeau qui réagit tout de suite en pointant plus fort. Il lâche ma poitrine et plaque ses mains sur mes hanche qui montent et qui descendent sur lui, frottant contre la bosse dans son jean. Son sexe est tout dure et semble gros. Je continue de remuer, le faisait grogner comme jamais.

Il faut que je stoppe tout ça. Cela va partir en vrille et le contrat stipule bien qu'il ne faut pas avoir de relation sexuelle avant, sous peine de devoir rembourser des dédommagements. J'arrête de l'embrasser fougueusement et me lève malgré mes jambes qui tanguent. Je remets ma robe en place et mon soutien-gorge. Je me recoiffe et n'ose même plus regarder Jamie. Je me sens honteuse, très dévergondée.

Je prends mon sac et me tourne vers le porte.

- Désolée, lui dis-je avant de m'enfuir comme une voleuse.

Je pense qu'il est trop hébété et surpris pour me retenir alors qu'il est en pleine excitation.