Chapitre 23

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Chanson : Bad ft. Vassy. De David Guetta & Showetk

Je n'arrivais pas à me soustraire de son étreinte. J'aimais tellement ce que me faisait Jamie que j'en oubliais presque les choses que je devais faire. Il m'emprisonne dans ses gros bras musclés. Je gémis de plaisir en fourrageant dans ses beaux cheveux. Il grogne, signe qu'il aime ce que je lui fais. Ses mains agrippent fermement mes hanches et les pétrit.

Il plonge sa tête dans mon cou. Il suçote ma peau puis la mord pour ensuite la lécher puis recommencer. Il me fait des suçons et j'apprécie.

- Ja... Jamie..., je gémis timidement.

- Chut..., grogne-t-il férocement comme un loup.

Soudain, je décolle du sol. J'enroule mes jambes autour de son bassin alors qu'il nous emmène dans ma chambre, toujours en m'embrassant passionnément. Il me dévore. Me consume.

Son impressionnante érection appuie contre ma cuisse.

Un brasier s'est allumé en moi. Il me dépose sur mon lit. Il se détache lentement de moi en m'analysant de son regard pénétrant que je ne saurai qualifier. J'ai terriblement chaud. Je suis essoufflée, comme si j'avais couru un marathon un vendredi soir après le boulot.

Je sais qu'il meurt d'envie d'enlever mon t-shirt et c'est ce qu'il fait. Il le fait lentement et en douceur. Il dépose des tonnes de baisers sur mon épaule dénudée et brûlante. Je le fixe droit dans les yeux.

Ce moment est si intime... Comme un vrai couple, sauf qu'on ne l'est pas.

Il lance mon haut en arrière sans même regarder où il atterrit. Il se penche vers moi, et pose sa bouche sauvagement contre la mienne tandis que une de ses mains s'aventure sur mon ventre. Il le caresse. Sa main remonte un peu plus haut. Elle enveloppe un de mes seins enfermé dans mon soutien-gorge. Je gémis alors qu'il le presse avec douceur, sans me faire mal. Il encercle le globe fragile et le caresse plus fort. Je lâche un petit cri de surprise, quand il le presse beaucoup plus fort, comme pour me punir.

C'est là que je reprends le contrôle de moi-même.

Qu'est ce que j'ai fait ? J'ai failli le faire... Avec lui... Avant le mariage...

Me sentant crispée, Jamie se relève, les cheveux en bataille. Il a un drôle de regard. Le même que moi. Il se dit exactement la même chose dans sa tête. J'en suis sûre. 

Je ne me souviens pas avoir enlevé sa chemise ! Son torse est vraiment magnifique. Musclé comme j'aime. Ni trop ni trop peu. Et son beau tatouage sur le torse est époustouflant. Il a même un tribal sur son biceps droit. Il se lève et reboutonne sa chemise sans me regarder. Je le fixe, toujours couchée sur mon lit et le souffle haletant.

Jamie ne dit toujours rien. Je le vois partir en direction de la porte sans un mot. Il claque ma porte et s'en va. Sans un mot. Rien. Comme si rien ne s'était passé.

De toute façon, il ne s'est rien passé. Ouais. Je vais essayer d'oublier et vivre les cinq années les plus longues de ma vie. Ça promet d'être long.

Je soupire et ferme les yeux. Je vais calmer mon désir pour lui. On ne s'aimera jamais parce qu'on se désire et c'est tout. Au pire, il ne sera qu'un plan cul. C'est ce qu'il était mis dans le contrat. Satisfaire les besoins de monsieur.

•••

- Tu veux une robe bustier ? me demande maman le lendemain.

- Bien-sur qu'il en faut un ! s'exclame Tara. Elle a de la poitrine, on ne va pas lui interdire de porter un bustier. Le plus beau de tous, elle l'aura. J'ai téléphoné à mon amie Francesca. Une créatrice de robe de mariée. Nous allons la rejoindre tout à l'heure. Ne fais pas cette tête là Emma ! Tu as une tête d'enterrement. Des poches sous les yeux et tu n'as rien mangé de toute la mâtiné.

Elle se tourne vers ma mère et lui chuchote quelque chose que je ne comprends pas.

- On va passer une journée au Spa demain. Aujourd'hui, boutique ! s'exclame ma belle-mère.

Elle commence à courir partout en choisissant la tenue que je vais mettre maintenant.

- Mais qu'est ce que tu fais ?

- Il faut que tu sois impeccable et sortable. On va te maquiller. Les paparazzis vont prendre des photos de toi. Ils ne vont rien rater du tout. Allez , petite bique ! Amène toi ! Ne te cache pas derrière ton canapé, je t'ai vu ! Tes fesses dépassent.

Ma mère éclate de rire, alors que je ricane nerveusement comme une folle.

•••

Me voilà devant la dixième boutiques. Je suis épuisée. Je ne sens plus mes jambes. Surtout que ma mère et Tara restent une heure dans chaque magasin. Je vais devenir dingue !

J'ai été prise un grand nombre incalculable de fois en photo. Je suis dans tous les journaux. Je suis La femme du moment. Ils racontent des choses horribles sur moi comme des bonnes. Ils sont jaloux et puis c'est tout. Je ne vais pas pleurer pour des critiques. Par contre, voir ma tête aux premières pages me terrifient. Comme si c'était extraordinaire qu'un homme d'affaire se marie !

- Waouh ! je m'exclame. Merci Francesca. La robe est super. Un peu large sur les côtés, il me semble.

Francesca me remercie et réajuste la robe.

- Une princesse, dit une voix au fort accent espagnol.

Une vieille dame s'avance vers nous avec une canne. Je pense l'avoir déjà croisé dans la rue. Son visage a quelque chose de familier, je n'arrive pas à mettre un nom dessus.

- Merci beaucoup, dis-je.

Tara et maman sont assises dans le canapé derrière moi, en train de siroter un cocktail maison. Je suis devant le grand miroir. La robe est splendide. La matière est comme j'aime. Pas trop de froufrou. Un grand bustier en forme de cœur qui dévoile quelque peu ma poitrine volumineuse. Quelques morceaux de dentelle par ci part là.

Soudain, mon téléphone sonne. Je fonce dessus en essayant de ne pas abîmer la robe blanche. Je me trouvais magnifique. Elle est parfaite pour moi. Je le sens.

- Allô ?

- C'est Jamie.

- Ah...Ah, heu... Bonjour.

- Sois prête à 19 heures tapante. On va au restaurant. Prévois une robe chic.

A vos ordres ! Je failli lui dire mais je préfère fermer ma bouche pour ne pas mordre la poussière.

- Bien-sûr. J'espère rentrer à temps. Je demanderai à ta mère de m'aider. Bon, je suis désolée d'écourter la conversation mais je dois enlever ma robe et je ne sais pas le faire à une main.

- Tu es avec ma mère ? Je croyais qu'elle était avec son ami Jean, il fait une courte pause. A tout a l'heure, termine-t-il après un lourd silence.

Il raccroche rapidement. Je souffle en passant une main sur mes cheveux. Il fait comme si rien ne s'était passé. Il s'en fout complètement. Ça ne lui a rien fait.

Je vais devenir folle. J'ai envie de le rendre jaloux à mort. Qu'il regrette comment il me traite. Il va s'en mordre les doigts.

Le Contrat : EmmaliaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant