Chapitre 9 : Problème ragnangnangnesque

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Pendant ces 2 dernières heures de cours, le prof m'as déjà engueulé au moins 7 fois car je n'arrêtait pas de m'affaler sur ma table et que je donner donc un "mauvais exemple comportementale" à nos 2 françaises.

Et dire que sa fait à peine 20 minutes qu'on est ici...

La voix de mon prof s'élève encore une fois pour me parler à moi.

"Kobayashi, la y en a marre !! Tu te tiens correctement pour nos 2 françaises s'il-te-plait !!!" M'hurle-il. Petit hargneux va.

"Ouais, ouais...." Dis-je en me redressant. Puis je murmure dans ma barde. "Sinon, les françaises elles ont un nom..."

"Tu as dit quoi ??!!" Dit-il, sur le point d'exploser.

Je lève les yeux au ciel.
"J'avais dit : "Sinon, les muffins étaient très bon...". Manon en avait fait ce midi."

En vrai j'en sais rien.

"D'accord..." Dis le prof, presque déçu de ne pas pouvoir me hurler dessus. Mais il trouve le moyen d'en rajouter une couche en s'adressant un peu à toutes la classe. "Et je vous rappelle que vous devez tous prendre soins de nos nouvelles. Elles ne sont plus dans leur environnement et il faut bien les traités !! SURTOUT TOI KOBAYASHI !!!!" Hurle-t-il. Et c'est moi ou il viens de parler d'elles comme si elles étaient des animaux ?!

Tant que j'y suis, en parlant de bon traitement, m'sieur, je vais leur cirer les pompes, baiser leurs mains comme on le ferais à des princesses, je leurs ferait un peu de frais avec un éventail, je vais leurs faire des cocktails de ouf, puis, quand je rentrerai chez moi, je ferais leurs devoirs pendant que les miss regarderont "Barbie, la conne de service qui bouche la circulation SNCF." !!

Je soupire en secouant la tête et en me redressant une énième fois. A quel conneries je pense moi...?

J'essaye de me tenir droite pendant le reste du cours. Attention, j'ai dit que j'essayais !
Au bout de 10 minutes, j'ai ma joue droite plaquée contre ma table et je regarde désespérément la fenêtre.
J'ai l'impression d'être en prison ici...

Je crois que j'ai un léger problème au niveau de....vous allez comprendre....

Mon ventre me fait atrocement mal ! Et moi, conne que je suis, je ne pense pas à compter les jours pour savoir quand est-ce que ces 5 jours de souffrances arrivent.....
Je garde mes bras autour de mon ventre. Bordel, qu'est-ce que j'ai mal...
Oh la la. Belle coïncidence, dis donc. J'ai mis un pantalon blanc....

MAIS QU'EST-CE QUE C'EST QUE CETTE PUTAIN DE JOURNÉE DE MERDE ????!!!!!

Je peux voir mes 2 camarades de cellules (Manon & Camille) me regarder avec un air un peu inquiet.

"Ça va ??" Me demandèrent en cœur.

Je les regardent. Comment leur dire de manière.....subtile....

"Je saigne..." Dis-je en plissant les yeux et en "resserrant" mon ventre.

Ah bha bravo. La subtilité à l'état pur.

Camille semble comprendre ce qui se passe, mais par contre Manon, elle a rien pigé...

"Monsieur, je crois que Kobayashi-san doit aller à l'infirmerie. Elle saigne...." Dit Manon, sans doute en voulant m'aider.

Sache Manon, que tu viens vraiment de bien m'aider. Sache aussi que ce soir sonne tes dernières heures. C'est un pressentiment. Rien de plus, hein. Tu devrais partir profiter de la vie au lieu de rester au lycée. C'est un simple conseil.

Tout le monde se tourne vers moi en me regardant bizarrement, d'autres pouf de rire et encore d'autres sont exaspérés. J'entends à côté de moi un rire qui essaye de se faire le plus discret possible....ou plutôt le moins....

"Oh...euh....eh bien....il nous faudrait quelqu'un de plutôt fort pour la porter, vu qu'elle est en béquilles....."

Cool.
Trop cool.
Mais genre, vraiment.
Manon, tu va mourir plus tôt que prévue je crois. Un pressentiment.
Profite.

Mon voisin trop discret éclate de rire. Je croit qu'on l'a perdu.

Tant mieux.

Un en moins dans ce monde de con.

Manon se rend enfin compte qu'elle a fait une boulette.
"Kobayashi-san, je suis désolé....j'avais pas captée...." Dit-elle en baissant les yeux.

Je préfère me taire. Sinon je vais me mettre à lui hurler dessus comme une folle et lui dire que je vais faire des guirlandes avec ses boyaux.

Je reviens à la réalité quand je vois la main de mon futur porteur se lever. Pour tout vous dire, je ne m'y attendais pas du tout....

"Moi." Dit-il.

Dans le genre plutôt fort, c'est vrai qu'on peut dire qu'il fait l'affaire....

"Oh....D'accord, Chad..." Dit le prof, un peu intimidé en voyant le géant se lever. Je n'entends plus le rire de mon voisin... je me tourne un instant pour voir celui-ci, et je le remarque fixer Sado-kun méchamment. Il serait jaloux ? Bha, je m'en fou un peu en fait. Il avait qu'à lever la main avant, au lieu de se foutre de moi. Non mais oh !

Sado arrive à ma table et me porte comme une princesse.
Je sens la panthère derrière nous s'énerver et nous partons avant que le bleuté se mette à péter un câble.

Quand nous sommes sur le chemin du trajet, aucun de nous 2 parle. Je trouve ça un peu gênant et chiant mais pour lui c'est normale alors je ne vais rien dire.

Après ce long trajet trèèèèèèès silencieux, nous sommes enfin à l'infirmerie, une infirmière me prend en charge et Sado part m'attendre en dehors.

Le temps de mettre un tampon, ce qui ne prend même pas 1 minute, bon 2 minutes à cloches pied, et le temps de prendre un petit anti-douleur, je sors avec l'aide de l'infirmière en 5 minutes. Et HEUREUSEMENT, mon pantalon n'est pas tâché !

Sado me reporte de la même façon qu'à l'allée.
Mais le retour se passe tout comme l'allée, nous n'avons échangés aucun mot.

Quand on entre dans notre salle, tout le monde se tourne vers nous. Sado me pose à ma place et je n'est même pas le temps de le remercier qu'il est déjà reparti s'asseoir.

Sympa....

Je me tourne et regarde Manon qui est en mode "Je suis toute gentille, trop mignonne et je suis désolé alors pardonne moi s'il-te-plait....puis j'ai du poulet..."
Je sourit et lui ébouriffe les cheveux. Je vais pas en faire toute une histoire non plus.

Puis je me tourne vers le plus gros boudeur de cette année.

"Je ne te voyais pas bouder pour sa Grimmjow." Dis-je d'un ton moqueur.

"Ta gueule, chaton." Dit-il d'un ton sec.

"Je t'aime aussi, connard." Dis-je en me retournant vers mon cahier.

Cette petite phrase a eu le don de le faire ricaner mais il ne se tourna pas vers moi pour autant.

Arrive enfin la fin des cours, je vais dans l'ascenseur avec Manon et Camille est partit nous attendre en bas.

Je les salues quand nous devons nous séparer et je rentre enfin chez moi...

Cette putain de journée est ENFIN FINI !!!

Nouvelle Vie Remplie D'emmerdesWhere stories live. Discover now