Chapitre 4

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Après une longue course effrénée, nous arrivions au deuxième étage. Mon coeur battait la chamade, je n'avais pas couru ainsi depuis longtemps. Une foule s'entassait dans l'étroit corridor, il nous était impossible de voir ce qu'il se passait. La chaîne barrant le troisième étage se trouvait sur notre gauche. Je frémis à l'idée qu'un esprit hante les lieux.

Thomas prit l'initiative de se frayer un chemin à travers la foule. Je le suivais de prêt, puis m'arrêtais net en plaçant immédiatement mes mains devant la bouche. Un jeune garçon gisait sur le sol avec le crâne fracassé. Les professeurs tentaient vainement de le réanimer. Impossible en vue des morceaux de cervelle et de la marre sang répandus sur le sol. Les surveillants se hâtaient de disperser la foule qui ne bougeait pas d'un cil. Les larmes me montaient aux yeux, quelqu'un venait de perdre la vie au sein même d'un lycée.

Mes yeux se figèrent un instant sur les quatre grosses chaînes métalliques qui menaient au troisième étage. Les rumeurs se basaient souvent sur la réalité. Et si toute cette histoire était en rapport avec ces histoires de fantômes ? Non, je ne pouvais pas y croire. J'étais encore en état de choc à cause de ce qu'il venait de se passer.

L'odeur devenait vraiment infâme. Des mouches se faisaient une joie de tourner au dessus du corps sans vie. Mon estomac tout retourné s'efforçait de ne pas rendre les tartines de ce matin. Le visage d'Amanda était recouvert de larmes, tout comme celui de Camélia. Les garçons se contentaient d'observer silencieusement la scène avec dégoût. Ma tête commençait à tourner, tandis que l'envie de vomir s'accentuait de plus en plus. Ma vue devenait floue, mais je m'efforçais de ne pas flancher.

Un mouvement étrange devant la porte du troisième étage captiva mon attention. Je ne voyais pas très bien. C'était comme si une silhouette blanchâtre observait le couloir. Lorsque je posais mes yeux vers cette chose, elle disparut à travers la porte métallique.

Ma vue se troublait de plus en plus. Thomas le remarqua immédiatement et sa main se posa sur mon épaule.

- Stella, tu vas bien ?

Mes forces me quittaient et mes jambes flanchaient. Je sentis juste ses deux bras me retenir. Puis ce fut le noir total.

3ème étage Interdit {En correction}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant