Chapitre 2

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À peine rentrée, Juliette claqua la porte derrière elle, avant de sortir son uniforme de combat. Le contact de la matière la combla. Quel bonheur ! Elle réfréna l'envie de l'enfiler tout de suite et fila sa préparer un casse-croûte avant de se glisser sous la couette pour une courte sieste.

*

La jeune fille bondit à la première sonnerie de son réveil. Elle mit moins de 3 minutes à se lever et à mettre sa combinaison.

– Allez ! Dans dix minutes, je dois être au premier check-point ! se motiva-t-elle.

Malgré l'excitation qui la gagnait, elle se concentra pour se calmer et garder la tête froide.

L'adolescente jeta un œil à l'extérieur. Mettant en pratique les enseignements de base qu'elle avait reçue à la GEMAS, elle s'assura que le champ était libre. Puis, d'un mouvement souple et agile, se glissa par la fenêtre.

Arrivée sur le toit, à l'abri d'un potentiel regard indiscret, elle actionna le système de fermeture de la vitre, avant de regarder autour d'elle. Elle pouvait sentir le vent frais sur sa peau, chatouiller ses sens et faire grimper son adrénaline. Elle se trouvait dans l'ombre, connaisseuse des meilleures techniques de combat, préparée aux pires situations. Elle pouvait observer le monde, mais personne ne pouvait la voir, invisible. Puissante.

Juliette esquissa un sourire avant de filer, ombre insaisissable.

Si quelqu'un avait observé attentivement l'endroit où elle se trouvait, il aurait eu un mal fou à entrapercevoir une vague silhouette, si furtive qu'il aurait cru rêver.

L'apprentie combattante sautait agilement de bâtiment en bâtiment, n'atterrissant que pour reprendre de l'élan, plus furtive qu'une souris, et dans la discrétion la plus totale.

Quelle sensation grisante ! La température frôlait les moins dix, pourtant elle lui semblait idéale. Son costume régulait celle de son corps pour qu'elle se sente bien à chaque instant, aspirant la transpiration et réchauffant sa peau lorsqu'elle s'arrêtait quelques secondes. L'écharpe en fibres nano technologiques la préservait également d'une extinction de voix.

Soudain, une dizaines de mètres avant son lieu de surveillances, Juliette s'arrêta net. Heurtant silencieusement le toit d'un récent building, elle se camoufla derrière un gros conduit, qui devait encore dater du second millénaire.

Elle épia. Un homme se tenait à deux mètres d'elle, mais il ne pouvait pas l'entendre. Un hover board reposait à ses côtés, et aux outils éparpillés autour d'elle, elle devina qu'elle se trouvait face à un cambrioleur. Elle soupira.

– Eh ben, tu es sacrément poissard, toi ! songea-t-elle.

Elle aurait put pirater son « véhicule » avant de lui confisquer son matériel et d'appeler la police, ce qu'elle était censée faire en fait, mais elle n'avait pas de temps à perdre et surtout, elle n'était pas contre un petit échauffement. Réajustant son masque, elle s'élança.

L'homme étouffa un cri de surprise lorsqu'il sentit une masse se jeter sur lui et le mettre à terre en une fraction de secondes.

Il voulu tourner la tête, sans succès. Juliette la lui maintenait fermement.

Elle ne pouvait pas utiliser des menottes de la GEMAS pour ce genre de cas, alors elle se servi de la corde extensible qu'elle venait de repérer dans ses affaires pour l'attacher.

« Les cours de nœuds n'étaient pas si inutiles finalement... » pensa-t-elle.

– Qui... êtes vous ? grogna péniblement le cambrioleur.

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