Chapitre III : Jour 1

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"L'Homme est incapable de faire des choix. Il agit toujours cédant en la tentation la plus forte. - André Gide "

18h30

Autoroute ; New-York


Après beaucoup d'hésitation, je finis par entrer dans la voiture de Justin puis fermai la portière derrière moi.


- C'est pas trop tôt ! Souffla-t-il:.

- Excusez-moi d'avoir douter avant de suivre un criminel ! Me défendais-je devant son ironie.

- En attendant c'est pas moi qui ait essayé de te tuer y'a deux minutes.


Je me tus en guise de capitulation, ce qui me valut un sourire du coin des lèvres de sa part avant qu'il ne démarre la voiture.

Le début du trajet se fit dans un silence assez gênant, du moins pour moi. 

Je me surprenais souvent à lui lancer quelques regards qu'il ne remarquait pas, trop occupé à conduire.

Au bout de dix minutes, je décidai de briser ce silence qui allait finir par me rendre malade.


- Où est-ce qu'on va ? Demandais-je en remarquant que je ne connaissais pas la route qu'il suivait.

- Chez moi. Répondit-il le plus normalement du monde.

- Chez vous ?! Répétais-je choquée par sa réponse.

- Ouais. Qu'est-ce qui a ? Demanda-t-il en tournant rapidement son regard vers moi.

- Je vais dormir chez vous ? 


Il roula des yeux en voyant que je ne m'étais toujours pas remise de la nouvelle.


- C'est un problème ? S'agaça-t-il.

- Mais... Et mes affaires ? J'ai pas de vêtements de rechange sur moi !

- Merde, j'y avais pas pensé... 


J'allais répondre quand il fit brusquement demi-tour d'une vitesse qui me plaqua carrément contre mon siège.


- On va passer par chez toi. Reprit-il.


En constatant que je ne répondais pas, il tourna la tête vers moi. 

En me voyant, il explosa de rire : j'étais encore plaquée contre mon siège, serrant l'accoudoir et fermant les yeux de toutes mes forces. 


- C'est ce 'petit' virage qui t'as mise dans cet état ? Se moqua-t-il pendant que je rouvris timidement les yeux.


Je me contentai de le fusiller du regard, ce qui l'amusa encore plus.


- Bon, t'habites où exactement ? Me demanda-t-il une fois son fou-rire passé.


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