Rose de sang.

Parler avec un mur

Elle était restée sous le choc. Où était-il passé à la fin ? Ce n'était pas que Clary s'inquiétait pour lui, loin de la cette idée mais...le silence de la nuit lui plaisait guère. Elle sentait une autre présence dans l'air mais, avec ses capacités réduites, elle ne pouvait distinguer à qui cette forte odeur appartenait. Elle ferma les yeux pour essayer de mieux se concentrer mais, une fois ceux-ci fermés, elle sentit une main douce et chaude lui caresser son visage froid. Alors elle reconnut cette tendresse et leva immédiatement les yeux sur le concerné. Il la fixait d'un regard qui se voulait indifférent mais il avait tout de même une faille dans ses yeux. Il avait l'air quelque peu affligé de la voir dans cet état, ce qui étonnait d'autant plus Clary. Il était si distant en général qu'on ne croirait pas qu'il s'intéresse à quoi que ce soit, pourtant, c'était le plus humain des trois. Voir de tous.

Jonas enleva délicatement les menottes de ses poignet et de ses chevilles, ce qui n'empêcha pas Clary d'émettre un cris de douleur. Il passa ensuite un gant froid et mouillé sur ses blessures qui perdirent toutes traces du liquide acide. Elles réussirent à disparaître une minute plus tard lorsqu'elles furent toutes nettoyées. Clary admirait Jonas pendant tout le long.  Elle ne détacha plus son regard de ses yeux dorés, de ses cheveux ébouriffés par la brise qui passait et de sa peau beige foncé qui semblait avoir le goût d'un caramel au lait fondant.

- C'est toi qui m'a porté dans les bois la dernière fois ? chuchota-t-elle sans force.

Il ne lui répondit pas, essayant de garder son attention fixé sur le corps de Clary pour paraître occupé à la "tâche".    

- Hein ? insista-t-elle.

Il ne daigna pas dire un mot. Il s'approcha du visage de Clary, essuya le sang caillé sur son arcade sourcilière. Il fronçait les sourcils avec un air appliqué.  Son souffle régulier et chaud chatouillait le visage de la jeune fille et, sans qu'elle ne sache pourquoi, elle colla son nez au sien. Jonas se dégagea aussitôt les yeux grands ouverts et, comme si rien ne s'était passé, il prit Clary dans ses bras forts et musclés ( mais pas trop non plus) puis l'emmena dans sa tente.  Il la déposa délicatement sur un sac de couchage et pris une couverture pour la couvrir avec le tissu fin.

Clary fut soudainement émue. Aucun chasseur n'aurait dû réagir comme ça. C'était comme couvrir un lièvre qu'on chasse dans les forêts ,alors qu'il était destiné à mourir. Et puis...tout le monde savait que les vampires n'avait pas froids, c'était comme vouloir chauffer un glaçon en la couvrant de la sorte. Elle se départit de la couverture et le fixa comme s'il l'énervait alors qu'elle avait été émerveillée par ses gestes attentionnés.

- Qu'est-ce qu'il te prend ?

Elle avait été tellement surprise qu'elle avait plissé les yeux avec soupçon. Il fallait savoir, elle voulait qu'on l'aide ou qu'on la batte ? Elle soupira en attendant sa réponse.

- Moi même je n'en sait rien, dit-il en se passant la main dans les cheveux en un geste nerveux.

Il la fixait d'un air de reproche, comme si c'était  de sa faute s'il avait réagit comme cela envers elle. Elle ne releva tout de même pas et continua de chercher ce qui allait advenir d'elle.

- Est-ce que tu as déjà tué un vampire de tes propres mains ?

- Pas à proprement parlé, moi je ne fait que capturer ces choses, la salle besogne est faite par une équipe plus haut placée, je ne sais donc pas ce que l'on fait de vous.

Il avait craché le vous avec un air de dégout à peine dissimulé, ce qui étonna Clary. Pourtant, elle savait que ces deux espèces était vouées à se détester mais...son cœur inexistant l'avait quand meme serré.