2. Le calme avant la tempête

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Je viens tout juste de terminer ma tournée, lorsque je reçois un nouveau message de Luna

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Je viens tout juste de terminer ma tournée, lorsque je reçois un nouveau message de Luna.

"Je suis à la galerie ! rejoins-moi !".

Au volant de mon petit bolide, Je traverse la rue pavée , sillonnant les terrasses de café où quelques passants s'attardent encore. J'affectionne tout particulièrement cette période de l'année, où la vie anime les rues de Mont-de-Marsan jusque tard. Bientôt cinq années que cette petite bourgade, où il fait bon vivre, est devenue mon second chez moi. Ancienne ville fortifiée du Moyen-âge, je me plais à admirer les remparts qui bordent l'Adour.

Les fenêtres ouvertes, je sens la brise de cette chaude soirée d'été caresser ma nuque .Accompagnant ma route, la douce mélodie du compositeur Ludovico Einaudi résonne dans l'habitacle. Je me remémore alors les étés passés avec mon père à pêcher au bord du ruisseau. Il prenait soin de laisser la portière de la voiture ouverte afin que l'on puisse entendre la douce mélodie. A croire que les poissons étaient eux aussi happés par Monsieur Einaudi car nous avons fait nos meilleures pêches sur ses compositions.Cette pensée me fit sourire instinctivement. Il me manque, mes parents me manquent.Tellement.

Je parviens finalement à m'engager dans une petite ruelle et remarque la foule ameutée devant la galerie. Certains un verre à la main, d'autres une cigarette , style bobo chics. Tout à fait l'univers de Luna.

Je vais dépareiller avec mon tailleur , pensé-je .

Qu'importe je suis ici pour mon amie et pour découvrir, à travers les oeuvres, cette contrée si chère à son coeur. De plus, l'argent récolté de la vente des différents tableaux servira à financer un nouveau dispensaire là-bas. Et je compte bien contribuer à cela .

Je trouve rapidement une place non loin de l'entrée et coupe le moteur. Je jette un oeil dans le rétroviseur intérieur et aperçois les marques violettes cerner mes yeux noisette. Je libère mes cheveux, espérant dissimuler les signes de fatigue de cette journée fatigante.

En effet, Alfred a failli entrer dans le livre des records du taux de glycémie le plus élevé. Et mes remarques l'ont rendu d'autant plus grincheux. Quant à Tom , il a fait connaissance avec la gastro-entérite et a vomi le contenu de son petit-déjeuner sur mon chemisier beige. Ce qui m'a rendu de mauvaise humeur et beaucoup plus grincheuse qu'Alfred.

Je passe une main sur ma nuque tendue avant de sortir de la voiture. De la musique s'échappe de la porte d'entrée mal fermée. Et le claquement de mes talons sur les pavés me vaut quelques regards insistants. J'accélère alors la cadence, gênée et m'engouffre rapidement à l'intérieur du petit bâtiment.

Mais lorsque je passe le pas de la porte, je fus instantanément ensorcelée par la magie de cet endroit. Les différents éclairages verts et bleus tamisés semblent détenir un secret . L'atmosphère est pure , apaisante . Je perçois les cliquetis de l'eau d'une fontaine murale et m'avance d'un pas hésitant , essayant de ne laisser échapper aucun détail. Mais je n'en ai pas le temps car la petite voix aigue de ma colocataire me ramène à la réalité.

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