Chapitre 4: Le premier soir.

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Le soleil se couche sur Caldem. En fin d'Après-midi, Bastien en a appris un peu sur le camp. Par exemple qu'il était dans le bungalow nommé Cedrus, en lien avec le Cèdre situé juste devant. Chaque bungalow avait un arbre symbolique, du moins dans leur partie du camp, mais de ce qu'il a pu voir, les autres parties suivent la même logique.

Tous les jeunes non-attribués se dirigent vers un bâtiment bien plus grand que les autres, Bastien, attiré par sa curiosité, les suit. A l'intérieur, tout le groupe mange, rit, et s'amuse. Il rejoint ses nouveaux amis pour manger, il n'a reconnu que deux personnes de sa vie d'avant les tests. En effet, la ville est construite de manière à ce que les jeunes soient toujours avec les mêmes personnes, de même pour leur éducation. Ils connaissent donc assez peu de personnes. Les tests vont leur permettre de faire beaucoup de rencontres, pour leur vie future.

Rick le sort de sa réflexion.

- Alors Bastien, comment se passe cette arrivée au camp?

- Plutôt bien, pour l'instant.

- Va falloir qu'on t'explique plusieurs choses, tout d'abord les tests, ici de temps en temps on se fait attaquer par des créatures extérieures, on nous met dans des situations difficiles, on en a conclu avec les autres que c'était comme ça qu'ils nous testaient. Probablement également grâce à notre vie en communauté, c'est pour ça qu'ils nous placent à plusieurs pour vivre au quotidien. Mais sinon on vit entièrement ici, on est jamais allé autre part pour l'instant.

- Ho. Effectivement c'est assez étrange, je me voyais déjà avec des électrodes partout sur mon corps en train de faire je ne sais quoi pour satisfaire leur envies. Rick ricane

- Non, effectivement, ce n'est pas aussi dramatique!

- D'ailleurs, ça arrive souvent?

- De?

- Les attaques, ce genre de choses.

- La dernière fois c'était il y a deux semaines, et la fois d'avant un mois plus tôt. Puis le reste c'est sur chaque activité tous les jours, pas de rythme particulier.

- Hmm... D'accord. Mais du coup vous vous défendez comment?

- Chaque bungalow à des armes, un peu de toutes sortes, on nous en apprend le maniement de temps en temps, sinon c'est à l'intuition et au talent. Je ne vais pas te le cacher il y a déjà eu quelques problèmes, il parait même qu'il y a 6 mois un gars est mort. Mais en général les autres sont que légèrement blessés. Il pointe le bâtiment en face du réfectoire. Tu vois, c'est là qu'ils vont, c'est un genre d'hôpital, les blessés reviennent rapidement soignés.

- Donc faut pas faire n'importe quoi, ce n'est pas une simulation comme on pouvait faire en cours.

- Absolument pas. Si tu veux demain je te montrerais les armes et comment t'en servir. Tu vas en avoir besoin.

- Ouai, merci.

Ils terminent ensemble leur repas, composé de légumes et de viande de courle, une proie très simple des chasseurs. Ils continuent de parler pendant une bonne vingtaine de minutes après avoir terminé leur repas avant de débarrasser leur table et de retourner à leur bungalow. Une fois de retour chez eux, ils s'assoient tous autour de la table de la terrasse, Bastien n'a aucune idée de comment ils occupent leur soirée ici. C'est Thomas qui ouvre la conversation.

- Bon, ce qu'on fait en général quand un nouveau arrive ici, c'est que la première soirée il nous parle de lui et nous raconte un peu sa vie, nous parle un peu de son entourage.

- Pas de problème la dessus, je commence à partir de quand?

- A partir de la première chose que tu veux raconter.

- Alors je vais vous parler de ma famille déjà, j'ai un frère qui est protecteur, comme mon père, et une sœur, érudite, comme ma mère.

- Et toi, tu as une préférence?

- Protecteur, ou chasseur m'iraient bien, mais je ne sais pas trop.

- D'accord, et tu viens d'où?

- Je suis du huitième

La ville est en effet séparée en 19 quartiers distincts. Le huitième est au Nord-Est.

- Sinon j'ai une amie très proche de moi, elle s'appelle Lilith, normalement elle arrivera au camp dans une semaine, on est quasiment nés en même temps, et au même endroit, on se connait quasiment depuis notre naissance.

- Et tu as une copine?

C'est Aurore qui lui pose cette question. Bastien rougis. Elle reprend rapidement en voyant qu'il est mal à l'aise.

- Non, ce n'est pas ce que tu crois, c'est juste que je trouve intéressant de savoir ça. Tout le groupe rigole alors

- Non, je suis célibataire, à vrai dire je n'ai jamais réellement eu de relation sérieuse.

- T'inquiètes pas, ici t'auras tout ton temps pour te trouver quelqu'un!

Ils rient à nouveau. Bastien se sent déjà bien ici avec eux, leur groupe à l'air soudé et sympathique.

- J'espère que tu ne partiras pas rapidement, t'as l'air d'être un mec cool.

- Haha, merci.

- Sinon le soir avant d'aller dormir on se raconte des histoires, des petites anecdotes sur notre vie, ou sur des choses qu'on nous a raconté, donc si tu as quelque chose à dire hésite pas. Sinon on a des cartes, et Rick sait faire quelques tours assez marrants, puis de temps en temps il nous en pond des nouveaux d'on ne sait où.

Rick fait alors apparaître une carte dans sa main droite, que personne n'avait vu avant, et l'envoie en l'air pour qu'elle finisse dans sa main gauche dans un mouvement circulaire.

- C'est vrai que je me débrouille.

C'est alors Aurore qui reprend la parole pour leur raconter un de ses anniversaires. Sa mère avait fait tomber son gâteau d'anniversaire sur sa sœur, qui avait alors essayé de le manger sans le faire tomber, ce qui s'était soldé par un cuisant échec, et le gâteau avait fini sur son chien, qui est alors sorti de chez eux plein de gâteau. Quelques nouvelles histoires suivent ensuite, et ils finissent leur soirée à observer les derniers rayons du soleil. Ils vont ensuite tous vers leur lit, et s'endorment un par un.

Les terres oubliéesWhere stories live. Discover now