XI. Feu de joie

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Attention! Nouvelle partie uniquement consacrée à ces abrutis de lgbtphobes!
[ Je ne soutiens pas ce qui sera dit dans ce chapitre, ce sera uniquement les pensées de personnages fictifs, je le répète! ]
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Rappel: Franck et sa bande ont décidé de mettre le feu à une maison de soutien pour les jeunes LGBT.

Ils avaient tout acheté. Les feux d'artifice, les pétards, l'alcool à brûler et des briquets. Enfin, c'était surtout l'argent de Britta qui avait payé tout ça. Comme d'habitude.
La veille au soir, Franck avait envoyé Diego ouvrir la fenêtre et poser les pétards et les feux d'artifices dans la maison qui servait de soutien aux LGBT.
Il ne s'était pas fait choper et tout était allé pour le mieux. Durant la nuit, ils avaient renversé du liquide inflammable autour de la petite maison sur la place et étaient retournés dans leur planque, derrière le vieil immeuble presque inhabité. Les parents de Franck, Laura, Diego et Britta avaient l'habitude que leurs enfants découchent au dernier moment.
Le petit groupe s'était reposé dans leur "base" et avait attendu le jour. C'était samedi. Un jour idéal, quoique un peu trop fréquenté. Mettre le feu à la baraque serait plus difficile que prévu. Mais ils savaient comment faire.

Assis sur un banc, sur la place de la Girolle, à quelques mètres seulement de leur cible, les quatre adolescents attendaient le moment propice. Les responsables de la maison étaient entrés et les jeunes Lgbt nécessiteux d'aide, de soutien ou juste là pour organiser des fêtes et des rencontres avaient commencé à affluer.
Franck les avait compté, ils étaient environs une vingtaine. Laura, sa petite amie, pianotait sur son téléphone. En attendant le bon moment, elle traînait sur les réseaux sociaux. Britta se rongeait les ongles et triturait la petite croix de Jésus qu'elle avait accroché à son coup en guise pendentif, et Diego passait le doigt sur la boîte d'allumettes qui se trouvait dans sa poche.

– C'est bon. déclara Franck, ayant observé les environs.

Tous relevèrent la tête et s'enlevèrent du banc, prenant des mines faussement décontractées. Britta et Laura se mirent à parler de tout et de rien, comme d'habitude, et les deux garçons riaient ensemble. Ils parcoururent quelques mètres et Diego sortit le paquet d'allumettes. Il n'y avait personne. Tous les passants déambulaient dans la rue, derrière la maison. Personne ne se doutait que les adolescents s'étaient arrêtés derrière les murs blancs des locaux.
Diego alluma l'allumette et la déposa dans un coin propice où ils avaient mis beaucoup de liquide inflammable la nuit dernière. La feu commença, caché des yeux de tous. Franck entraîna ses amis dans une ruelle dissimulée plus loin et personne ne les vit partir.
Ils se mirent alors à courir et firent un immense détour pour être sûrs de ne pas se faire remarquer. Il fallait qu'ils se dépêchent s'ils voulaient voir leur œuvre. Franck les emmena vers un escalier de service qui montait jusqu'au sommet d'un toit, dissimulé derrière un immeuble.
Les quatre grimpèrent jusqu'au toit en riant de leur méfait. Une fois arrivés au dernier étage, ils s'installèrent sur les rebords de l'immeuble. De là, ils avaient une vue imprenable sur la maison qui commençait vraiment à brûler. Les petits arbres autour de celle-ci et le vent frais augmenta la puissance des flammes qui se mirent à lécher le début de la toiture. Enfin, quelqu'un donna l'alarme.

Franck et ses amis éclatèrent de rire, assis sur leur piédestal. Ils ouvrirent un pack de bières récemment acheté par Britta et trinquèrent.

L'extincteur que les adultes avaient décroché ne servit à rien. La feu se mît à lécher l'autre partie de la façade, et une première vitre explosa à cause de la chaleur. Les personnes qui étaient à l'intérieur de la maison sortirent en courant, terrifiées. Franck vit que plusieurs d'entre d'elles appelaient sûrement les secours.
Une explosion retentit et tout le monde autour de la place sursauta. Les pétards s'étaient enclenchés, mais tous crurent à une bombe à cause du bruit impressionnant et se mirent à courir dans tous les sens. Puis vint le tour de des feux d'artifices. Plusieurs d'entre eux sortirent par les fenêtres, en brisant une au passage, et explosèrent dans les rues, foncèrent sur les passants comme des missiles. C'était l'anarchie. Les gens couraient partout en criant.
Les quatre malfaiteurs se remirent à rire de plus belle, buvant leurs bières et trinquant entre deux éclats de rire. Un véritable feu de joie.

Malédiction Sommet [Matoine]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant