Malédiction Sommet [Matoine]

XXIV. Dans les ténèbres de mon cœur

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Dans les ténèbres de mon coeur, déjà le 24ème chapitre de cette histoire... Waw, je ne pensais pas que cette histoire puisse être aussi longue! Merci beaucoup de tous vos commentaires et votes, et même merci aux lecteurs-ices fantômes x)
Allez, je vous laisse profiter de ce chapitre :D
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– Allez Papa, laisse moi y aller!

Éric regarda son fils un parut juger la situation. Antoine insista encore une fois et il finit par céder:

– Bon, d'accord! Je te laisse aller en montagne avec ta moto, mais je veux que tu sois extrêmement prudent!

– Merci Papa!

Le lycéen courut préparer ses affaires. Une fois descendu avec un immense sac, il prit une besace et y mît toutes les choses importantes qu'il avait à prendre sur lui et donna le reste pour que son père y mette dans le coffre de sa voiture.

– Ça ne me plait pas vraiment que tu entreprennes de tels voyages si tôt... Et de surcroît, en montagne! s'inquiéta Éric.

– La neige a presque fondu... Et puis, j'ai eu trois jours pour m'entraîner et me souvenir de tout ce qu'on m'a appris au cours de conduite!

Pendant que le père terminait de préparer les affaires, Antoine avait déjà planifié tout son itinéraire. Il n'aurait que trois quarts d'heure de route au pire des cas.
En remontant dans sa chambrette, pour y prendre les dernières choses indispensables à son excursion, il croisa le regard anxieux de Mathieu, assis au pied du lit, qui tournait entre ses mains la pierre de malachite qu'il lui avait offert.

– Hey... Ça va?

« Oui, oui. » répondit l'esprit dans un souffle.

– Tu veux toujours venir avec moi? voulut s'assurer le cadet.

« Évidemment. » murmura Mathieu.

Il serrait sa pierre à la manière d'un gosse qui tenait sa peluche. Ses genoux tressautaient légèrement. Antoine posa une main apaisante sur ceux-ci pour les calmer et jeta rapidement un regard à son réveil.
28 décembre 2015. Le chevelu avait failli oublier en quoi cette date avait une signification si importante aux yeux de Mathieu.

– C'est parce qu'on est le 28? C'est pour ça que tu n'as pas l'air bien, n'est-ce pas?

Son interlocuteur hocha timidement la tête, sans oser lever les yeux vers lui. Antoine s'accroupit près de l'adolescent recroquevillé sur le parquet et l'enlaça. Surpris, Mathieu mît du temps à répondre à l'étreinte mais ses genoux finirent par arrêter de sursauter.

– On y va?

Mathieu acquiesça et esquissa un demi-sourire, saisissant la main que lui tendait Antoine. Quelques minutes plus tard, ils quittaient la ville et ses odeurs de fumée, ses gens pressés qui couraient et klaxonnaient. Ils s'engagèrent sur une nationale pour filer droit au nord, vers les montagnes.

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Antoine conduisait prudemment et suivait le chemin qu'il connaissait par cœur. Tant de fois qu'il était passé là avec ses parents, il pouvait s'y retrouver facilement même de nuit. Pourtant, Mathieu trouvait de son côté que tous les chemins et toutes les intersections se ressemblaient. C'était vrai, un arbre de moins, un rocher un peu plus gros, il était difficile de les différencier.
Le chevelu était serein, le paysage qui défilait à ses côtés lui apportait un calme intérieur. En peu de temps, l'architecture urbaine avait disparu pour laisser place à la campagne et, progressivement, aux montagnes avec leurs routes sinueuses.