XXIII. Un air de fêtes

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Hehe. Vous vous en doutez, j'ai encore du retard. Promis, j'essaierai d'être plus ponctuelle pour le prochain chapitre! ><
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Noël. Tout scintillait, comme chaque année, dans les rues illuminées. Antoine aurait pu trouver ça lassant, ces guirlandes qui clignotaient à tous les balcons. Pourtant, il était étrangement heureux. C'était nouveau, après tout, passer Noël en ville. Toutes les années précédentes, il l'avait fêté en campagne, dans son village. Il se demandait d'ailleurs, si les habitants de Crocher avaient décoré le sapin de la place, cette année. C'était une tradition: chacun amenait une décoration et la suspendait à l'arbre. En ville, il n'y avait pas cela, du moins pas dans son quartier.
Il marchait dans la rue, les bras chargés des commissions qu'il s'était proposé de faire. En montant les six étages à pied, -puisque l'ascenseur avait décidé de prendre des vacances lui aussi-, il croisa Nyo dans l'autre sens, et ils faillirent se télescoper.

– Hey! Joyeux Noël mec!

– Joyeux Noël aussi!

– À ce que je vois, tu fêtes aussi avec ta famille. Je suis chargé d'aller acheter le dessert! rit Nyo.

Ils s'échangèrent les banalités habituelles et les bras du plus âgé commencèrent à se faire lourds.

– Dis, tu aurais pas des nouvelles de Liz? demanda Antoine inutilement.

Le chevelu savait que Nyo avait aussi été mis dans la confidence, et était au courant qu'elle se trouvait à Paris en ce moment-même.

– Eeeh, non. Mais je le sens bien. T'inquiète pas pour elle.

– J'espère aussi!

Après avoir encore échangé quelques mots, ils se quittèrent sur le traditionnel "bonnes fêtes" et Antoine reprit son ascension des trois derniers étages qui lui manquaient à monter.

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Tous les invités étaient là. Antoine regardait la petite foule visiter leur appartement. Ses grands-parents évidemment, mais aussi son oncle et sa tante, ses cousins et cousines, de la famille plus éloignée.

– Et donc, ta chambre est dans le grenier? lui demanda l'un d'eux.

Il acquiesça et souleva brièvement la trappe, remerciant intérieurement l'architecte de n'avoir mis qu'une échelle. Ainsi, sa famille ne risquait pas de voir le désordre qui régnait dans sa chambre, ou encore d'apercevoir Mathieu qui, installé sur son lit, lisait ses manuels du lycée.

– Cet appartement est magnifique. Éric, tu as eu une aubaine incroyable! remarqua l'oncle d'Antoine.

La famille s'installa dans le salon après avoir fait le tour des pièces. Antoine aida son père à sortir les apéritifs pendant que celui-ci sortait une bouteille de champagne et des coupes. Une fois tous posés, les questions habituelles fusèrent: le boulot, les amis, les embrouilles, les amours.

– Et le divorce, ça joue, Éric?

– Oui, répondit le père avec un sourire mêlé d'un petit soupir, Encore quelques paperasses à régler, et ça devrait être bon.

Malédiction Sommet [Matoine]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant