Chapitre VIII

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Dés qu'elle rentrait chez elle, Inaya devait cacher le medaillon, car elle craignait que si sa mère ou son frère venait à le découvrir, elle perdrait l'un de ses biens les plus précieux à son coeur.

Elle avait cessé de chercher son "mysterieux admirateur" comme la jeune Gryffondor l'appelait, mais Inaya savait que jamais elle n'aurait d'admirateur. Elle n'en voulait pas.
Pour réellement accomplir son voeu d'être délivrée de toutes attaches, la jeune femme ne voulait jamais avoir d'amant, de mari, d'amis, d'enfants, ou bien tout simplement, de famille.

Être libre, c'est d'être seule. Était sa devise.

Le 31 Décembre était proche, et Inaya savait ce que la date signifiait pour sa mère :
L'organisation des fiançailles officielles de sa fille et Rabastan Lestrange.
La jeune sorcière avait décidé, malgré sa haine envers sa famille et les Lestrange, de subir de telles réunions, sachant que bientôt la supercherie qu'elle mettait en place éclaterait au grand jour.

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Serrée, comme à son habitude, dans sa robe de satin bleu nuit, Inaya écoutait patiemment les dires de sa mère et de ses futurs beau-parents.
"Nous avions prévus d'organiser le mariage lorsque votre fille aura atteint l'age de 25 ans, mais je la vois de plus en plus flétrie à chacune de nos réunions. Le mariage aura donc lieu le 6 Novembre 1980, le lendemain de l'acquisition de la majorité par votre fille."

Flétrie, tel était le mot que M.Lestrange avait utilisé pour décrire la jeune femme, qui était dans la beauté de l'âge.
Par ailleurs, le dit Rabastan ne cessait de lancer des regards incsistants à la jeune fille, qui se sentait mal à l'aise. Mais subir était la seule chose qu'Inaya devait faire.
Elle sentait les mains baladeuses du jeune homme remonter le long de ses jambes, et même si la pauvre voulait se débattre, hurler, le remettre à sa place, Inaya ne pouvait l'empecher de s'arrêter.

Le jeune Rabastan avait, depuis le dernier repas commun des Avery et des Lestrange, pris bien plus confiance en lui. S'il avait pu, il aurait surement forcé la jeune fille à subir ses envies de plaisir charnel. Mais il se retenait :
"le soir du mariage, tu en feras ce que tu veux, tu n'auras pas à avoir peur du regard des autres, elle sera ta femme, ton esclave" lui avait affirmé Aymeric, à propos de sa soeur.

La jeune femme reprit le chemin de l'école la semaine suivante.

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Un après midi où la neige ne cessait de tomber, Inaya décida d'aller se vider l'esprit et laisser danser les flocons autour d'elle.

Cela faisait quelque semaines que le banquet avec sa belle famille avait eu lieu, mais les sequelles psychologiques infligées par son futur époux la hantaient toujours.
Elle sentait encore les mains froides et musclées du jeune homme, la maintenant et l'obligeant à se soumettre à ses envies.

La jeune femme virvoletait parmi les cristaux de neiges quand elle sentit une main l'attraper fermement, et l'attirant contre un arbre.

"Tu seras bientôt à moi, Avery. Tu ferais bien de te faire à l'idée."

Inaya essaya de se débattre, mais la fermetè de Rabastan, preuve d'un homme possédant désormais une fermeté d'ésprit et prêt à faire du mal pour parvenir à ses fins.

"Lâche-moi ! Cria-t-elle
- FERME LA ET LAISSE TOI FAIRE, TU N'AS PLUS LE CHOIX"

Une main jaillit de nulle part, attrapa le jeune Lestrange par la capuche de sa robe, et l'abatant en sol.

"Tu dégages de là, maintenant, où je te fais la même chose qu'à Servilus." Annonça une voix grave et calme.

Rabastan lança un regard effrayé vers son agresseur, et s'enfuit.

Sonorus libertatemWhere stories live. Discover now