~ Chapitre 46

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Hello tout le monde j'espère que vous allez bien ! 

Les jours raccourcissent, mais bizarrement j'aime bien cette période de l'année ! (ouais je sais on s'en fou de ma vie aha!)

Pas grand chose à vous dire ce soir, je vous laisse avec ce chapitre ! 

Enjoy your reading ! 

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Victoria : 

Je pose mon crayon tout en pliant et dépliant mes doigts. Je regarde l'horloge murale, il ne reste plus que deux minutes. Certaines personnes sont en train de gribouiller les derniers mots sur leurs copies. La sonnerie retentit. 

Ça y est, j'ai fini mes examens. Demain soir, je pars. Je tente d'ignorer les larmes brûlantes qui s'accumulent dans le coin de mes yeux.

Je fends la foule et prends la direction de l'appartement. Le vent souffle fort et je resserre la prise de mon manteau autour de mon corps. Il commence à faire nuit. Les rues sont bondées de gens qui commencent à faire leurs achats de Noël, à moins qu'ils ne soient en train de les finir. Je n'ai même pas commencé les miens.

Lorsque j'arrive à l'appartement, ce dernier est plongé dans la pénombre. Je distingue plusieurs souffles, plusieurs respirations, et je me fige. Il y a plusieurs personnes dans l'appartement. Je ne suis pas toute seule. Je commence à chercher ma respiration. Je me dirige à pas lents vers l'interrupteur, la main toujours sur la poignée de porte, prête à fuir au cas où on cherche à m'agresser. Au moment où la lumière m'éblouit, un ramdam de voix se fait entendre.

– SURPRISE !!!

Je découvre June, Gabriel, May, Dakota, Darwyn ainsi que Nate réunis dans la cuisine. Des ballons flottent dans la pièce. La table est remplie de nourriture ; un de mes amis a dû aller chez le traiteur. Je déteste les surprises. Je fusille Nate du regard qui lève les deux mains vers moi tout en rigolant.

– Ce n'était pas mon idée.

Je jette aussitôt un regard furieux à June qui me tire la langue. Après avoir salué tout le monde, nous nous asseyons dans la cuisine et June nous sert une coupe de champagne. Je suis épuisée, mais en même temps ravie que nous soyons tous réunis. Tout le monde a fini ses examens depuis plusieurs jours, j'étais la dernière. June lève sa coupe vers moi et se redresse. Ne fais pas ça, June.

– Nous sommes tous réunis pour porter à toast à notre petite française, Victoria. Ce semestre passé avec toi était dément, et je n'aurais jamais rêvé trouver une meilleure amie comme toi. Tu vas nous manquer.

Puis June déglutit avec difficulté et se met à pleurer. Oh non. Je me lève et la prend maladroitement dans mes bras.

– Merci June, je souffle à son oreille.

– Ah, Victoria ! Dit-elle en pleurant et rigolant à la fois.

Ce semestre m'a fait l'effet de toute une vie. Je me rassois et June reprend rapidement contenance, jusqu'à ce qu'elle redevienne elle-même : elle rigole et parle fort. Je suis quelque peu éteinte, j'ai du mal à réaliser que mon séjour touche à sa fin.

Nate se montre ouvert, enjoué, tendre et attentif envers moi. J'observe discrètement Darwyn qui nous regarde tous les deux avec un regard amer. J'aime beaucoup Darwyn mais il sera toujours un ami, rien de plus.

– Je ne veux pas partir, je murmure.

Nate se tend à côté de moi, mais ne répond rien ; il continue de jouer avec une mèche de mes cheveux. May, elle, a de la chance. Elle reste à Seattle tout le temps de ses études. Je m'allume une cigarette et Nate se place entre mes jambes. Il caresse ma joue.

– Ne sois pas triste.

– Je ne suis pas triste. Je suis ... en fait je ne sais pas comment je me sens.

– On va trouver un moyen.

Trouver un moyen de quoi ? De rester ensemble ? C'est tout ce que je demande. Mais ce n'est pas possible. Je ne peux pas rester un semestre de plus. Quant à Nate, il doit aussi finir ses études. En juin, il aura fini son Master. Peut-être ... D'ici là il t'aura complètement oublié ma pauvre fille.

Je secoue la tête pour tenter d'oublier mes stupides réflexions. Je veux profiter de ma dernière soirée sur le sol américain. Et je ne veux pas broyer du noir, je veux m'amuser.

Nous décidons tous de faire un Monopoly en équipe. Ce qui a le don de tout me faire oublier. D'ailleurs, je découvre un autre côté de Nate que je ne connaissais pas : il est mauvais joueur ; nous sommes en train de perdre.

– Putain mais t'as triché là t'as acheté trop de maisons !

J'étouffe un rire. June, elle, est pliée en deux. Nous n'avons presque plus d'argent. Je lance le dé et pioche une carte. En la lisant, je glousse.

– Putain ne me dis pas qu'on va en prison !

– Non, mais on doit payer les maisons et les hôtels.

– Putain !!

Tout le monde éclate de rire et je pose ma main sur sa cuisse. Son regard s'adoucit même si une moue ironique apparaît sur son visage.

– Victoria, c'est la dernière fois que je joue au Monopoly avec toi.

Je lève les yeux au ciel.

Au bout d'une heure supplémentaire, nous avons perdu, et May est grande gagnante. Nate grogne. Il est deux heures du matin et je n'ai même pas encore commencé mes cartons pour demain. Je me rends compte que je ne cesse de repousser ce moment.

Vers 3h, tout le monde part et je dis au revoir à mes amis. Mine de rien, ils vont me manquer. J'adresse une légère accolade à Darwyn. Son visage est teinté de regret.

– Tu sais, Victoria, dit-il en s'attardant près de la porte, je pensais que toi et moi ...

Aïe.

– Je sais Darwyn, je lui dis en le coupant. Mais je n'éprouve pas ce genre de sentiments à ton égard. Tu es un ami.

Il soupire.

– Oui je sais je l'avais bien compris, je voulais juste ma chance.

Puis il me regarde dans les yeux et m'adresse un sourire.

– Je te souhaite un bon retour en France et j'espère que tout se passera bien pour toi.

– Je l'espère aussi.

Il jette un petit coup d'œil dans la cuisine où June est en train de ranger avec Nate. Ce dernier a cessé de me surveiller du coin de l'œil. Je vois un éclat briller alors dans les yeux de Darwyn. Une petite lueur de satisfaction que je ne parviens pas totalement à identifier.

– Je suis bien content que tu rentres en France même si tu vas me manquer. Au moins tu pourras lui échapper.

Je n'ai même pas le temps de lui demander de quoi il parle qu'il quitte l'appartement. Échapper à quoi, à qui ? Il parle de Nate.

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Ce chapitre est court, je sais, et il ne se passe pas grand chose de palpitant. 

Du coup je vous publie la suite juste après ;) 

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Manibus RetortaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant