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Noah :

La sonnette retenti dans la villa, Nash hurle pour que ma mère aille ouvrir. - Ça doit être encore des personnes de la haute société ou des voisins gonflants habitant l'autre bout du quartier. Pas très important quoi, annonce-t-il en haussant les épaules.

Quelques minutes plus tard, sa mère ouvre la porte de la chambre après avoir pris soin de toquer.

- Nash, tu as de la visite, dit-elle avec un grand sourire.

Roxane s'écarte puis s'en va. Deux secondes plus tard, dans l'entrebâillement de la porte, j'aperçois Felicia.

Que fait Felicia chez lui ? Elle le jette comme une éponge puis revient le voir comme ça ? Je vais m'expliquer, samedi après leur dispute, Nash m'a appelé pour passer le week-end chez lui. Il m'a parlé de leur dispute. Là, nous étions tranquillement posés sa chambre et nous jouions aux jeux vidéo.

Les murs de sa chambre sont couverts d'une peinture bleue nuit, des étoiles sont collées au plafond. Au fond, j'ai toujours trouvé ça enfantin, mais finalement ça apporte une touche personnelle. Nash m'a confié qu'il avait demandé ce plafond quand il était tout petit. Cela dit, la chambre de mon ami me convient très bien. Enfin bon ! Je m'écarte du sujet principal : Felicia a fait son apparition.

En relevant la tête, je remarque qu'elle se tripote les doigts, sa tête reste baissée. Elle est immobile sur le pas de la porte et attend. Je donne un léger coup de coude à Nash pour lui faire comprendre qu'il faut lui dire d'entrer. Mon ami laisse alors échapper un léger « Entre » et Felicia ferme la porte derrière elle.

- Hum, je... Nash, il faut que l'on parle.

Le concerné fronce les sourcils, il n'a pas l'air très à l'aise. Je me lève afin de les laisser tous les deux et m'éclipse dans la salle de bains pour me recoiffer. Il faut que je sois beau si elle est là. Ça me rappelle que Felicia et moi, nous avons réglé nos comptes vendredi dans le magasin. Je m'en veux de lui avoir parlé comme ça, d'avoir été aussi violent. Mais, par principe, on ne s'attaque pas à ma petite amie. Même si je ne l'aime pas vraiment. Candice et moi, ça fait un an et demi que l'on sort ensemble. Tous les gens du lycée trouvaient ça logique que la populaire sorte avec le populaire. D'ailleurs, cette histoire de popularité, c'est complètement ridicule. Au départ, je n'ai rien demandé de tout cela. Je n'étais pas spécialement d'accord avec eux, mais je me suis mis en couple avec Candice car elle est folle de moi et qu'il me fallait une couverture solide. Enfin, on ne va pas se mentir, pour la réputation, c'est dix fois mieux.

En tout cas Felicia m'a à peine jeté un coup d'œil. Mais de toute façon elle a voulu la guerre, elle va l'avoir.

Juste après m'être arrangé les cheveux, je retourne dans le couloir pour attendre qu'ils aient fini de parler. Alors que je commence à m'asseoir sur un fauteuil, je remarque quelque chose par terre. Je m'approche et prends l'objet dans ma main. Mince, c'est le téléphone de Felicia.

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Bon aller, je regarde ! Je déverrouille son téléphone. Je connais son mot de passe, l'autre jour, je l'ai vue le taper. Tellement pas discrète !

Tu ne t'en sortiras pas comme ça. On va frapper où alors tu te rends à cette adresse : 3506 Wazee St. Sinon tu mourras.

Heu... Qu'est-ce que c'est que ce message ? Dans quoi s'est embarquée Felicia ? Je décide de répondre afin de savoir qui ça peut bien être.

Qui êtes-vous ?

La réponse arrive presque instantanément.

C'est Marcus, je suis revenu te pourrir la vie. J'ai réussi à m'échapper de prison. Ils sont tellement nuls à la CIA. Si tu en parles, tu es morte. Alors je te conseille, que cela reste notre secret. À ce soir, 20h00.

Alors là, je ne comprends plus rien. Marcus ? Il a réussi à s'évader de prison ? La CIA devrait être au courant en plus... Mais que fait McLaringhton ? Attendez, mais si je me rappelle ! Du temps où j'ai reçu mes cours d'agent secret, j'ai entendu parler de lui. Il aurait torturé une fille de seize ans et l'aurait presque tuée pour qu'elle lui divulgue des informations sur la CIA. Mais elle ne savait rien. Elle ne connaissait même pas les agents secrets. Cette fille, c'était Felicia. Il faut que je prévienne le boss. Ce soir, je pars en mission. J'efface la conversation et me rassois sur le fauteuil pensant à ma procédure pour ce soir.

Felicia :

- Nash, je voulais m'excuser pour vendredi, je tiens beaucoup à notre amitié, et tu le sais. Pardonne-moi de m'être comportée comme ça avec Noah. Mais je me suis défendue. Et je suis également désolée d'avoir dit que tu n'étais pas mon meilleur ami. Mais tu comprends, c'est assez dur tout ça pour moi, et tes mots m'ont profondément blessée.

- Tu te rends compte de ce que tu dis Felicia ! Tu as provoqué Noah et Candice, c'est normal qu'ils se défendent ! En plein magasin en plus. Je pensais que tu aurais été assez intelligente pour ne pas les provoquer ! s'énerve-t-il.

- Nash, il m'a traitée comme une moins-que-rien !

- Je sais, je lui en ai touché deux mots. Mais tu l'as méritée ! Il faut que tu fasses attention à ce que tu dis.

- Je ne vais plus épiloguer sur ça puisque tu ne me crois pas, c'est du passé. J'aurais au moins fait l'effort de sauver notre amitié. Je comprends que tu ne veuilles plus de moi. Salut, amuse-toi bien. Désormais, je prendrais le bus, annoncé-je en commençant à me tourner vers la porte.

- Non attends Felicia. Bien sûr que je veux te pardonner. Je veux aussi m'excuser pour les mots blessants que je t'ai dit. Ne prends pas le bus, s'il te plaît. La voiture est vide sans toi. Et ma vie aussi. Redevenons comme avant...

- Moi aussi, je le souhaite.

Il me sert dans ses bras. Finalement, heureusement que je suis venue ce soir. À partir de maintenant, je vais me faire petite au lycée. C'est notre dernière année et je n'ai pas envie de tout gâcher avec des petits pépins désagréables.

En sortant de la chambre, je vois Noah qui est assis dans le siège, l'air pensif.

-Eh ! Mais tu as mon téléphone ! observé-je en fronçant les sourcils.

Il lève les yeux et me lance un regard noir. Je pense qu'il est toujours énervé après moi.

- Ouais, tu l'as fait tomber par terre.

- Rends-moi ça.

Je lui arrache des mains et lui lance un regard noir.

- À demain Nash, ajouté-je après avoir rangé mon cellulaire.

Celui-ci me sourit, et me salue à son tour.

Ce soir là, je m'endors facilement. Demain est un autre jour. Espérons qu'il soit meilleur.

Dangerous LifeWhere stories live. Discover now