Chapitre 4

4.3K 204 96
                                    

Temari souffla avec la grâce d'un phoque. D'un autre coté, quand ça fait deux heures que votre senseï vous combat alternativement vous et vos équipiers et que vous essayez désespérément de contrôler un petit peu votre pouvoir et bien vous n'êtes pas en forme. Elle s'agenouilla au sol n'en pouvant plus. Elle sentait que bientôt elle devrait payer son prix et il fallait absolument qu'elle s'isole.

« Bien, Ino Yamanaka, combat un peu Temari je m'occupe de Shikamaru personnellement ! Soupira Asuma voyant son élève à bout.

Les yeux bleus et verts qui se détestaient déjà se défièrent et la jeune femme par terre se releva, réajusta ses cheveux et sa jupe d'un air élégant et fonça sur son adversaire. Ino balança ses longs cheveux blonds de gauche à droite fit un signe de ses mains et disparu...

Telle était le pouvoir d'Ino, l'illusion. Exactement à l'image de sa détentrice. Elle maîtrisait très bien l'art du genjutsu, c'est-à-dire l'art martial de base et pouvait ainsi contre-attaquer son adversaires par surprise. Mais Temari n'était pas le genre de fille à se laisser faire. Elle avait toujours été imperturbable.

En effet, Temari avait grandi avant l'heure, à l'âge de neuf ans elle avait perdu son père et sa mère étant morte à la naissance de Gaara elle était devenue orpheline et s'était retrouvée avec ses deux frères de huit ans sur le dos. Bringuebalé de famille d'accueil en famille d'accueil ils avaient connu violence et bien pire. Ainsi, un an après ils s'étaient enfuis tous les trois et avait fait leur vie tout seul. Oui, depuis ses dix ans Temari se débrouillait seul. Ils avaient trouvé un appartement abandonné dans un quartier chaud de leur ville du nord du Japon, et l'avaient squatté. Elle avait déniché un travail de serveuse, elle s'était faite passer pour quatorze ans, ce que sa grande taille et sa maturité avaient aisément permis. C'était grâce à cette dure éducation que depuis ce temps là elle connaissait l'art de l'illusion, elle s'était inventé une famille d'accueil pour elle et ses frères afin de pouvoir aller à l'école, signer les mots et les papiers officiels, elle avait tricher avec les autres gens de sa classe... Bref, entre Ino et elle il n'y avait pas de doute elle était la grande maitresse dans l'art du factice et elle allait le montrer. Le fait qu'elle ait du éduquer deux garçons elle avait acquis un caractère de feux. Très souvent autoritaire et peu délicate, elle dégageait pourtant un aura de féminité féline sans le vouloir vraiment. A cause de son étrange comportement elle se faisait également rarement d'amis, d'un autre coté il n'aurait pu trouver de place dans sa vie mouvementée. Les gens la trouvaient extrêmement bizarre ce qui est plus source de moqueries que de questionnements au collège et au lycée. Elle s'était efforcée d'avoir de bonne note en classe afin de pouvoir aider ses frères ce qui avait relativement bien marché. Depuis qu'elle avait ce pouvoir, elle était soulagée car enfin, elle était prise en charge et n'avait plus à mentir étant donné que tout le monde dans l'université se foutait bien de savoir si elle vivait illégalement dans un appartement miteux, squatté depuis six ans, à partir du moment où elle pouvait maitriser le vent. Cependant elle allait essayer de contacter ses frères au plus vite car telle la maman poule elle s'inquiétait énormément pour eux.

Elle dévia l'attaque d'Ino et lui lança un coup de poing au visage ayant réussi à déjouer son piège. D'accord ce n'était pas très fair-play puisqu'elle devait utiliser son pouvoir au maximum mais bon... elle voulait montrer à ''la grande cruche blonde'' ce que c'était qu'être une femme forte.

À quelques mètres de là, Shikamaru estomaqué ne pouvait s'empêcher de se demander si cette fille en était vraiment une et pas plutôt une sorte de cyborg travesti.

¤¤¤

Kakashi Hatake essayait de trouver les meilleures façons d'explorer le pouvoir de ses élèves. Il avait finit par conclure que dans son équipe personne n'avait besoin d'arme pour utiliser au mieux ses capacité. Les trois apprentis devaient saisir une clochette accrochée à son ceinturon. Il y en avait deux et ils étaient trois, cela rendait l'exercice d'autant plus stressant et complexe du point de vue psychologique. Le but étant de leur faire comprendre qu'ils seraient parfois forcés d'avoir un travail d'équipe même si cela ne les favorisait pas tous.

Moonlight | SasuSakuWhere stories live. Discover now