𝒕𝒘𝒐 𝒚𝒆𝒂𝒓𝒔 𝒍𝒂𝒕𝒆𝒓 [𝒂𝒈]

78. « On a perdu. »

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𝕃𝕦𝕟𝕕𝕚 𝟙𝟙 𝕛𝕦𝕚𝕝𝕝𝕖𝕥 𝟚𝟘𝟙𝟞, ℂ𝕝𝕒𝕚𝕣𝕖𝕗𝕠𝕟𝕥𝕒𝕚𝕟𝕖, 𝟘𝟡𝕙𝟙𝟘 .

𝐀𝐁𝐈𝐆𝐀𝐄̈𝐋𝐋𝐄.

❝ – Abi, réveille-toi, on a un repas avec Hollande, on doit être prêts pour 10h30. chuchote Antoine

𝓙'ouvre doucement les yeux en soupirant. Je n'ai pas vraiment envie de me lever. On s'est couché assez tard dans la nuit, il devait être environ quatre heures quand on s'est endormi. En rentrant à Clairefontaine, j'ai longuement discuté avec Antoine, de la défaite principalement, je crois qu'il avait besoin de réconfort parce que remporter cet Euro comptait beaucoup pour lui et on est passé à deux doigts de réaliser son rêve. Pour ma part, je n'ai également pas encore digéré le fait qu'on ait perdu. Les garçons méritaient vraiment cette victoire. À mes yeux, il était normal que ce soit eux qui remportent la compétition et le retour à la réalité est très dur. Il faut garder en tête que les Bleus ont fait un magnifique parcours et j'espère de ne garder que de bons souvenirs. Vivre l'Euro avec les garçons est une chose que je n'aurais jamais pensé vivre un jour et c'était vraiment incroyable.

Il faut dire aussi que nous devons quitter Clairefontaine mercredi et je n'ai aucune envie de partir. J'aurais bien envie de continuer à vivre ici avec chacun des garçons, mais je sais que ce n'est pas possible et qu'on se retrouvera ici bien assez tôt. Et puis, cela signifie aussi que je vais devoir faire un choix, je vais devoir dire à Didier dans quel club je désire aller et comme si ce n'était pas assez difficile, il a fallu qu'il m'annonce hier que le PSG m'avait finalement accepté. Antoine n'en sait encore rien et mon choix se porte désormais entre l'Atletico et le PSG. J'ai envie de rester à Paris pour ma mère, pour Callie, mais en même temps, maintenant que je suis en couple avec Antoine, ce serait plus simple que je parte en Espagne.

Partir à Madrid avec lui me fait vraiment très peur. Je ne parle pas un mot de l'espagnol, ce n'est pas une équipe que je connais forcément beaucoup. C'est un autre mode de vie, je ne connais personne là-bas. J'ai plein de questions en tête et c'est effrayant. Je décide alors de faire part de mes doutes à Antoine puisque c'est le mieux placé pour m'aiguiller. Je me tourne légèrement pour être face à lui avant de prendre la parole.

– Anto ?

– Hm ?

– Je dois te parler.

– Si tu veux me quitter, c'est non.

– T'es bête. je pouffe Ce n'est pas ça.

– Je t'écoute. il rit

– Qu'est-ce qu'on fait maintenant ?

– On doit partir après demain matin de Clairefontaine, on repart dans nos familles puis dans deux semaines, on part en Floride avec Paul, Olivier, Hugo, Blaise, Dimitri et Kingsley. Et bien évidemment, tu viens avec nous.