13 - Secouée

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Je me jetai un coup d'oeil dans le miroir pour vérifier ma tenue

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Je me jetai un coup d'oeil dans le miroir pour vérifier ma tenue. Jeans, pull léger et vieilles baskets. Tout devait être le plus simple possible.

Seth et moi avions décidé de mettre notre plan à exécution sans attendre. Nous voulions faire quelque chose pour le peuple. Quelque chose de direct pour montrer notre soutien.

Je me trouvais dans ma chambre et vérifiais que je n'avais rien oublié. L'été battait son plein à l'extérieur, pas besoin de veste ou de parapluie. Mon téléphone ne me servirait à rien, à part, peut-être, trahir ma position aux hackers professionnels d'Osiris.

Je glissai quelques pièces dans ma poche. Seth m'avait dit qu'une fois que nous aurions atteint le centre-ville, nous prendrions les transports en commun pour rejoindre le Sud de la ville.

Des coups frappés à ma porte me firent sursauter. Je me ressaisis aussitôt et me précipitai ouvrir la porte. Supposant que c'était Seth...

Je fus donc d'autant plus surprise en découvrant Osiris sur le seuil de ma chambre. Je sentis mes yeux s'écarquiller.

-Vous comptez partir, Votre Altesse? demanda Osiris d'un sourire angélique.

-Non, bien sûr que non, mentis-je en bégayant.

-Ah bon? Vous ne comptez donc pas vous rendre au lieu des attaques en compagnie de mon frère?

Je me glaçai, horrifiée. Osiris ne me laissa pas le temps de réagir et me poussa à l'intérieur de ma chambre pour pouvoir lui-même y entrer.

-Vous devez faire erreur... tentai-je de le raisonner.

-Mais bien sûr! s'exclama-t-il. Vous êtes habillée comme une simple américaine parce que vous allez vous balader dans le jardin et Seth se renseigne auprès des livreurs du palais par pure curiosité, j'imagine?

Et merde!

Seth avait en effet décidé que le moyen le plus discret et rapide pour sortir du palais serait de s'infiltrer dans un camion de livreurs qui pourrait nous mener en centre-ville.

-C'est votre peuple, Prince Osiris, soufflai-je. Ils ont besoin de soutien.

-Mais ce n'est pas l'idée de votre fuite qui me dérange! s'écria-t-il.

Je levai les sourcils en proie à la surprise.

-Ce qui me dérange dans toute cette mascarade, ce n'est pas le fait que vous vouliez fuir et désobéir à mon père, s'expliqua Osiris. C'est que vous n'avez pas pensé ne serait-ce qu'une seconde à m'impliquer dans tout cela.

Je fronçai les sourcils, decontenancée.

-J'ai beau vous détester, ajouta-t-il, c'est mon peuple. Alors je le fais passer avant tout.

Je le considérai, étonnée. Il avait beau être détestable, il devait être un bon prince pour ses sujets.

-N'oubliez pas notre accord, Princesse, me rappela Osiris. Que croyez-vous qu'auraient pensés ces gens en vous voyant, seule, aux côtés de mon frère?

CondamnéeWhere stories live. Discover now