Année 2037. Rois, reines, princes et princesses. Ces personnages appartenaient encore aux livres d'histoire et aux contes de fées, il y a 10 ans mais... depuis, tout a changé. La royauté a été réinstaurée et des têtes couronnées ont refait leur appa...
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Alexander était parti, Milo ne répondait pas et Seth était introuvable. Je n'avais trouvé rien de mieux que de m'accroupir devant la porte d'Osiris, me rouler en boule et oublier.
Tenter d'oublier le reste du monde et les problèmes qu'il jetait à ma rencontre. Tenter d'oublier Alexander avec ses propositions que je rejetai une à une et qui n'avait attendu que ce moment de solitude pour s'attaquer à moi avec ses idées. Tenter d'oublier Osiris qui ne me méritait pas.
Qu'avais-je fait pour lui? Rien. Mes efforts avaient été vains vu qu'Estéban et Serena refusaient toujours de modifier leur décision. J'étais une incapable et je l'admettais. Si seulement je pouvais résoudre un de mes problèmes!
-Votre Altesse?
Je relevai la tête. Le dernier médecin sortit de la chambre d'Osiris et me jeta un regard compatissant. Je me relevai sur le champ.
-Alors? Va-t-il se réveiller?
Les mots se précipitèrent dans ma gorge et je réussis à peine à formuler ma question hâtive.
-Nous devons encore analyser certains prélevés en labo, répondit posément le médecin. Nous aurons une réponse définitive demain.
Je soupirai et hochai.
-Merci, soufflai-je. Et pardonnez-moi pour l'attitude de ce matin, je ne voulais pas vous offenser ni vous manquer de respect mais...
-Ne vous en faites pas, Votre Altesse, me rassura-t-il. Aucune ne personne ne devrait être amenée à vivre une chose pareille.
Je souris faiblement et m'enquis:
-Puis-je passer la nuit avec lui?
-Bien sûr, accepta le médecin. Faites juste attention à ne toucher à aucun tube et à aucune des machines.
Je hochai et me faufilai dans la chambre. Toutes les lumières étaient éteintes, plongeant la pièce dans une obscurité qui serait totale si les machines n'émettaient pas de réguliers signaux lumineux. Elles étaient également celles qui dérangeaient le silence, l'entrecoupant de leur discret ronronnement.
Je m'avançai vers le lit et pris la main d'Osiris, toujours inerte. J'enroulai mes doigts dans les siens, glacés.
-J'imagine qu'il ne me reste plus qu'à m'excuser, murmurai-je en ravalant un sanglot.
Je souris.
-Je suis désolée, Osiris. Désolée d'avoir été une mauvaise compagne. Désolée d'avoir occupé les derniers mois avant ta mort. Désolée d'avoir causé ceci. Désolée de ne pas avoir convaincu tes parents. Désolée de ne pas avoir été à la hauteur.
Je déposai délicatement mes lèvres sur son front et m'allongeai à ses côtés, laissant ma tête reposer sur son épaule. Je caressai brièvement sa joue et sombrai alors immédiatement dans le sommeil.
