Concours 4 : Vos poèmes

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Amis(es) de la poésie bonjour !

Aujourd'hui date limite, et je dévoile enfin toutes vos superbes créations pour que vous puissiez voter :) Attention, vous ne pouvez désigner qu'un seul texte !

Alors, à vos claviers et envoyez moi votre préféré par MP ;)

Par Pandikoe !

Le banc du carnaval

Aujourd'hui, c'est jour de fête. C'est tous les jours, jour de fête. Assis éternellement sur mon banc, depuis très longtemps, je regarde les gens passer. Toujours les mêmes. Tous les jours ces visages souriants, bienveillants. C'est enfants, riants, insouciants. Toujours les mêmes ballons, les mêmes manèges, les mêmes personnages grotesques d'une vie au fil tendu. Je tends la main, si loin, pour tenter d'attraper ces fils si vifs, si vivants. Mais le fil, s'effrite, se lisse, se perd, se coupe.

C'est un couteau qui a coupé mon fil que je voyais si ardent, si épais. Mais il était fin. Depuis je suis sur ce banc. Les gens ne me voient pas, ne me voient jamais vraiment. Autrefois, là où je suis assis, une trace de sang s'était incrustée. On l'a lavée, mais elle ne s'est jamais enlevée, elle reste là, en même temps que moi.

- Je peux m'installer ?

Tiens, elle peut me voir elle. Elle me regarde d'un air hésitant. Ce n'est plus courant de voir des fantômes, ces temps-ci. Ils sont délaissés, seuls, personne à qui parler. Les vivants disent que ce sont des sornettes, des sottises d'un autre temps. Moi je le sais bien, ils existent. J'ai de la chance, cela fait dix ans qu'on ne m'a pas parlé. Je lève la tête, et acquiesce, un grand sourire au visage.

Par yamik01 !

Douceur, douleur

Ô douce torpeur de douleur
Empli mes membres, éloignes-en la vie
Et permet-moi de tomber, tomber dans l'oubli.
La mort est mieux que cette vie de chien, vie sans fin.
TOUT est mieux que cette vie de chien, vie de rien, vie sans fin.
Quoi de plus beau que de mourir le jour du renouveau ?
Toutes ces choses censées rendre les gens heureux...présents, parents.
Criant, hurlant. Mourant.
Alors que ma flamme intérieure doucement se consume, une éclat au loin, loin s'allume.
Tel un ange descendu du ciel, tu es venue.
Auréolée de lumière, tu m'as tendu la main. Et ton sourire divin m'a remis dans la droit chemin.


Par Coeur-de-Neige ! (honte à moi de t'avoir oubliée !)

Quand les discussions animées, les cris, les rires, les éclats de voix forment un brouhaha organisé qui virevolte autour des invités. Véritables papillons de papier, des mots s'accrochent aux esprits enivrés pour les quitter aussitôt après. Euphorie générale en forme de nuage de gaité. Le temps semble suspendu pour laisser la nuit s'éterniser. Sur le côté, assise dans l'ombre, enfermée dans une bulle qui la coupe du désordre environnent, une jeune fille rêve. Ses pensées son comme des petits trains qui n'auraient d'autres rails que le ciel, virevoltantes et sans but précis, sans origine ni destination, sans commencement ni fin. Simplement au gré de ses envies, de ses idées. Le carillon de la porte d'entrée la tire de cette douce mélancolie et perce la bulle de ses songes éveillés. Son regard des mers du Sud attrape celui émeraude de l'inconnue. Le temps se sépare en deux, les entraînant dans une réalité qui n'existe que pour elles. Comme au ralenti, simplement marqué par le battement de leurs coeurs à l'unisson. Combien de temps dura ce contact irréel ? Nul ne le sait. Les deux filles finissent par être de nouveau emportées par l'ivresse de la fête, leurs coeurs s'accordant avec la musique qui fait taper leur sang dans leurs tempes. Laisser aller. Euphorie. Joie. Mais dans ce débordement de plénitude, l'une n'oublie pas l'autre. Les yeux émeraude rencontrent toujours les yeux cascade pour s'unir dans l'éternité.

Vers à la merOù les histoires vivent. Découvrez maintenant