Dire au revoir (@RedSwan36)

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Nos parents nous apprennent à dire pardon, à dire merci,

Ils nous donnent une éducation, font de leur mieux pour qu'on soit poli

Nos parents nous apprennent à marcher, à tomber, à grandir,

Ils nous aident simplement à nous construire.



Nos amis nous permettent de nous ouvrir aux autres,

A découvrir le monde avec plus de folie.

Nos amis voient nos réussites, nos défaites et nos fautes,

Avec eux, on a l'impression de rayer les soucis.




Mais qui nous apprend à dire au revoir ?

Qui est là lorsqu'on a peur du noir ?

Qui est là quand on se sent seul au fond de son lit ?

Qui est là lorsque le cœur pleure et le visage sourit ?




Qui est là pour nous soutenir quand le mal ne passe pas ?

Qui est là pour nous rassurer quand plus rien ne va ?

Qui est là pour nous dire que chacun de nous est important ?

Qui est là pour nous préparer à partir d'entre les vivants ?




J'ai essayé de trouver des mots à toutes ces questions

Mais je suis enfermée dans mon bocal et tourne encore en rond.

Encore et encore et encore,

Qu'est-ce qui pourrait m'arrêter, à part la mort ?




Peut-être me suis-je perdue en essayant de donner un sens à tout ça.

Peut-être que j'avais tout sous les yeux mais que je ne le voyais pas.

Peut-être que je n'ai pas cherché au bon endroit.

Peut-être que la vie voulait juste s'amuser avec moi.




Qu'est-ce qu'on a fait pour atterrir ici ?

Dîtes-nous comment on s'y prend pour sortir de ce jeu pourri !

Pourquoi on nous condamne à se faire du mal, allez-y !

J'aimerais comprendre à cause de quoi, à cause de qui.




Et c'est tellement dur d'être heureux, d'être léger,

Et dans mon cœur y'a un glacier qu'est en train de se former.

Des milliards de nœuds se mêlent et se démêlent dans ma tête.

Pour devenir une femme, non, je n'étais pas prête.




Alors je fais de mon mieux pour oublier ces maux,

J'ai toujours essayé de trouver les bons mots,

Ceux qui sonnent juste, ceux qui sonnent fort,

Ceux qui tuent la tristesse et torturent les remords.




Chère douleur vois-tu, j'aimerais t'étrangler à mains nues

Pour soulager ma peine et en faire quelques miettes

Parce que j'en ai assez de te croiser à chaque coin de rue,

Dans les miroirs, les vitrines, les moindres petites cachettes.


Et même si tu fais partie de moi, que tu es collée à ma peau,

Il faut que tu t'en ailles pour un endroit plus beau.



J'ai choisis l'écriture comme délivrance

Juste pour, ne serait-ce qu'un instant, penser à autre chose.

J'ai choisis l'écriture pour nuancer ce noir intense,

Avec du vert, du rouge, du jaune, du bleu et du rose,

Et toutes les couleurs de l'arc-en-ciel pourquoi pas.

Mais je n'aurais plus assez de mes dix doigts

Pour recouvrir tout la toile dont le tableau est affreux,

Et la transformer en une peinture qui éclaterait de mille feux.




Merci à vous, pour cette idée magnifique de nous avoir réuni dans ce recueil,

Merci à vous pour ce partage, toutes ces belles phrases que l'on a composé.

Nous pourrons un jour recommencer, après tout, il suffit que tout le monde le veuille.

Il reste tellement à voyager.




RedSwan36




Lorsqu'on est une Colombe, on ne fait pas que voler, on laisse nos traces dans le ciel, elles termineront sur du papier.


L'Envol Des ColombesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant