Paradis de l'écriture (@UneColombe)

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Sous mes yeux commence,
Le ballet éternel,
De ces petites roses noires.
Écloses cette nuit. Nées de mes doigts.
Lettres enchanteresses.
Ils dansent sous mes paupières,
Ces êtres de papier.
Leurs paroles coulent, bleues,
Encre qui ruisselle entre les lignes.

Leur chant merveilleux,
Murmuré à mes oreilles.
Cri incertain qui brise le silence.
Secret d'une vie délicatement avoué,
Téméraire billet doux,
Ils me bercent, et,
Il me semble,
Que j'ai un sens.


Que jamais ne s'éteigne, la flamme, dans les yeux de l'écrivain.
Que jamais, ne disparaisse, la soif, étincelante,
De voir, de connaître et d'apprendre.


Songe éveillé.
Réalité éthérée.
Toi qui me fait vivre,
Vibrer.
Paradis de l'écriture.

Et moi, fragile colombe,
Petite plume oubliée,
Toujours je voudrais,
Que mes larmes, que mes joies
Que mes cris, mes envies,
Pâles, couchés sur le papier,
Animent vos pensées. Réveillent vos âmes.
A toujours, j'aimerais,
Que les pages des livres tournent et résonnent,
Que leur mélodie, leur parfum,
Envoûtants, charment pour un instant encore,
L'humanité.

Puis, au crépuscule, quand ma plume cessera sa valse,
Mon dernier souffle expiré,
Riante, j'observerai ceux, qui lisent
Mes mots.
Ceux qui pénètrent mon cœur.
Heureuse et accomplie,
Je serai.
J'existerai une seconde encore,
Puisque tout dépérit.


UneColombe


L'Envol Des ColombesWhere stories live. Discover now