18.

2K 268 13
                                    

| La vengeance. |

C'était la maman de Shems, à vrai dire, je n'avais répondu à aucun de ses appels...

Zoubida – Salam Aleykoum benthi, j'ai essayé de t'appeler à plusieurs reprises, tu répondais pas.
– Désolé tata, tu sais le travail, la maison, le dodo y a que ça dans ma vie...
– Je te pardonne ma fille.

Elle s'installa au salon, je fit le thé puis on discuta de tout et de rien, quand bien évidemment vint le sujet Shemseddine.

Tata –Ma fille tu sais, il arrive qu'on se dispute avec son mari, mais la ça dure quand même longtemps... Tu ne penses pas ?
– Ah il ta raconté...
Tata – Il ne m'a rien dit, il est partit chez sa soeur.
– C'est vrai ?
Tata – Oui il appelle tous les jours mais ne veut pas entendre parler de toi... J'ai essayé de lui parler, il ne veut rien entendre.
– ...Je peux rien y faire.
Tata – Si, appel le toi.

J'avais envie de lui dire non mais main prirent le téléphone. Elle me regardait comme ci j'allais parler au président, j'avais mis ma fierté de coté, truc de ouf.

1 fois sa sonne à la deuxièmes sonneries sa répond.

Shems' – Salam aleyki yemma, ça va ?
– ..
Shems' – Àllo... âllo..
– ..

Sa mère me fit signe de parler, mais aucun mot ne voulait sortir. Ça faisait si longtemps que je n'avais pas entendu sa voix grave.

N'ayant aucune réponse il finit par raccrocher.
Sa mère me regarda d'un air décourager, mais elle gardait espoir.

– Désolé c'est plus fort que moi, j'y arrive pas.
Tata –,On à qu'une vie, je suis persuadée qu'il sera fou de joie de t'entendre. Aller aller.
– ..

1 sonnerie.

Shems – Yemma ?
— ..
Shems' — Allô?
— Allô...

Il y eut un long silence, je suis persuadé qu'il avait reconnu ma voix, j'entendais son souffle, le même que j'avais ressenti sur mon corps il y a quelques mois. Il raccrocha sans même me laissait le temps de lui dire ce que je voulais lui dire, même si je n'avais pas reviser mon texte.

— ..Il a raccroché.

J'avais encore le téléphone collait contre la joue. Je voulais qu'une chose, fondre en larme. Mais comment était ce possible, je l'avais détesté, mais la je voulais lui reparler...

Tata –Rappelle ça a dut coupé.

Elle est mignone, elle cherchait des excuses pour me reconforter... Mais ça ne marchait absolument pas. Je restai la immobile sans dire un mot.

Tata – Aller ma fille rappelle.
— Laisse tomber tata. Il ne veut plus me parler.
Tata — Essaie une dernière fois.

Comme on dit qui ne tente rien à rien, et la 3 ème c'est la bonne.

1 sonneries puis directement la messagerie, dans mon élan je rappelle une 2 ème fois, peut être il n'avait pas fait exprés de raccrocher, je rappelle pareil, une sonnerie et sa raccroche. Je tendis le téléphone à Zoubida, qui me regardait comme ci elle attendait une reaction de ma part, mais je ne réagit pas, j'étais comme déchiré, c'est d'être ignoré qui me fisait le plus mal, comme ci je n'existais pas.

Des mots sortirent tout seul de ma bouche, Zoubida n'avait pas compris.

Tata — Parle plus fort ma chérie.
— Je divorce...

Tata — Tu dis ça ma chérie parce que t'es sous l'émotion il faut réfléchir à ce genre de décision.
— Je divorce...
Tata — Je lui parlerai, encore une fois.
— Non, c'est comme ci c'était déjà fait, je divorce.

Ça n'était pas dans mon habitude de courir derrière les gens, il veut jouer, on va jouer.

J'étais jeune, je pouvais refaire ma vie facilement. De toute facon, on avait rien d'un couple, donc après tout pourquoi rester coincé ensemble.

Zoubida me dit en partant :
– Réfléchis bien, ne fais pas d'erreur.
– Merci pour tout tata, elle me pris dans ses bras et partit avec son petit sac.

Je la regardais s'éloigner, quel courage, j'avais beaucoup de respect pour cette femme surtout après tout ce qu'elle a enduré dans sa vie. Je sentais son amour comme celui d'une mère, elle m'a toujours soutenu, aidé, conseillé, un amour quoi, je l'admirai dans le fond, j'aimerai tellement lui ressembler, mais à coté je n'étais rien... J'étais seule... Moussa lui, avec le temps nos chemins se séparèrent non pas à cause d'une dispute ni autre, mais il se disait pas prés à assumer une fille trop dans le dine... Je voyais ce que ça voulait dire, on s'envoyait juste des petits messages de politesse et c'est tout.

Un jour comme je me suis décidée à sortir, rester à la maison ça allait un moment. Je mis donc un slim noir, des adidas montante un haut un peu long noir une veste en cuir marron et un hijab noir. Je pris l'ascenseur et comme d'habitude, hijab ou pas, je faisais mon petit rituel, je me mirais pour voir si j'étais bien.

La porte de l'ascenseur s'ouvrit je ne m'en rendit même pas compte.

Puis une je senti une odeur qui m'est familière. Je me suis retournée, et sur qui je tombe...

Shems, après des mois d'absence je le revoyais.
Nos regards se croisèrent à peine 10secondes puis il appuya sur le 14, j'étais tellement déstabiliser que je ne sorti même pas de l'ascenseur.

Il fit comme si je n'existais pas. Au bout d'un moment je ne pouvais plus me retenir.

– Tu peux me dire à quoi tu joues la ?

Comment ça se finira ? Where stories live. Discover now