20.

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| Le destin nous joue des tours. |

Il avait les yeux baissés, il regardait ma main dans la sienne.

Il resta immobile comme s'il n'avait pas bien réaliser ou comme s'il réfléchissait, puis il retira sa main de la mienne et commença à partir, sans me rendre compte je le suivait, je ne réfléchissais même pas à ce qu'il faisait.

Il marchait vite mais je réussi à le rattraper dans une petite ruelle. Je me mis sur son chemin pour qu'il s'arrête.

Shems' — Bouge.
— Je ne bougerai pas avant que je te dise ce que j'ai à te dire.

Comme ci moi je pouvais le retenir en sachant qu'il faisait une tête de plus que moi...

— J'ai changé... Depuis ton départ j'ai beaucoup réfléchis et je sais que mon père n'avait pas tort, je ne retrouverais jamais quelqu'un d'aussi bien que toi, tu es la chance de ma vie... Shems... rentre.
Shems' — Fallait réfléchir avant, tu n'es pas consciente du mal que tu fais !
— J'en étais pas consciente, mais maintenant je le suis. Je voudrais te rendre l'appareil, tu as été si patient et gentil avec moi.

Je le pris dans mes bras. Il ne réagit pas, resta immobile, de marbre.

— Rentre...
Shems' — Tu t'es décidé à mettre le hijab.
— Oui tout ça, c'est toi, ce que je suis c'est grâce à toi.

Je me rapproche de lui et l'embrasse, mais il ne bougeait pas, aucune réaction, puis il me repoussa assez violemment.

Shems' — Arrête de croire que c'est parce que madame à mit un bout de tissu sur la tête que sa y est je vais revenir.

Il allait partir je lui attrapa le bras mais il s'en libéra.

— Tu ne pardonnes pas aux gens comment veux tu qu'Allah te pardonne.

Il se tourna vers moi me regarda droit dans les yeux.

Shems' — Je t'ai pardonné... Dieu en soit témoin, je t'ai tellement pardonner...

Puis il partit sans rajouter un mot. Cette fois c'était mort, à quoi bon insister.

J'étais pas d'humeur à retourner au festivité, je suis donc rentré chez moi, en pleurant bien sur. Tout était de ma faute. C'est moi qui l'avait cherché. Sur la route je repensais à tout, à ce jour d'été ou je l'ai vu la premier fois.

À chaque fois qu'il sonnait chez moi, notre mariage et surtout notre cohabitation, parce que je l'insultais beaucoup mais qu'est-ce qu'ont rigolaient.

En rentrant je pris une bonne douche froide pour me remettre les idées en place.

Le lendemain dimanche, je partis courir un peu pour me changer les idées, quand j'étais pas bien rien de mieux que la course. j'alternais course et marche...

J'avais mes écouteurs, j'étais coupé du monde c'était moi seule, je ne pensais à rien, mon cerveau était vide, je courrais sans destination.

En rentrant je me fis à manger. Pas un bruit, c'était si calme à la maison. Zoubida m'appela pour prendre de mes nouvelles et me demanda pourquoi je ne suis pas revenu à la fête. Je lui ai donc menti en lui disant que j'étais fatigué que je voulais la prévenir mais que je ne l'ai pas trouvé. Le mardi ou le mercredi, j'allais pour faire mes petites courses, quand je vis au loin Moussa, je me suis dit : tiens un revenant.

Il me fit un grand sourire. Et s'avança vers moi.

Mouss' — Ah, je pensais à toi ces jours ci en plus, ça va ou quoi ?
— Ça va ça va et toi ?
Moussa — Moi je suis al hein, alors tu racontes quoi de beau ?
— Bh rien tu sais c'est maison, taff, dodo.
Moussa — Oh mais non c'est pas ça la vie ... toujours seule ?
— Toujours...
Moussa — Mais vas-y toi je vais te sortir, ce soir on va à paname.
— Non, non j'ai pas très envie de sortir.. il me coupa la parole.
Moussa — Ah mais si on n'y va, t'as même pas le choix.
— Genre tu crois tu va m'obliger ? J'ai vachement peur.
Moussa — Ouais sinon je débarque chez toi avec tout Paris.
— Mdr, non sérieux merci ça va aller...
Moussa — Ok bon bah vas-y moi je file t'as toujours le même num.
— Ouais ouais.
Moussa — Ben vas-y alors on se tient au courant.
— Ok salam.

Qu'est ce qu'il est beau ce mec... je le regardais s'eloigner. Mais bon, c'est du passé.

Arrivée chez moi je passa la journée seule devant la tv, devant des émissions inutiles. Je finis même par m'endormir...

Vers 19h quelqu'un sonna à la porte.

J'attendais pas de visite. J'ai même pas pris le temps mettre un voile sur la tête, ça devait être quelqu'un de ma famille, Zoubida...

En faite non pas du tout, c'était MOUSSA. Des que j'ouvris la porte, je partis en courant dans ma chambre couvrir ma tête et mes bras, lui entre temps est entré et s'est installé tranquillement sans même que personne ne lui donne la permission.

En arrivant au salon, je vis sur la table un sac avec 2 paninis aux fromage, 2 tiramisu, 2 crêpes nutella coco, et 2 canettes.

Je le regarde.

— Tu fais quoi ici ?
Moussa — Et je t'es dis couzine, tu viens pas c'est moi qui viendrai.

A ce moment la je vit sur mon portable 5 appels manqués, Moussa.

— Arrête de croire c'est la fête.
Moussa — Depuis que tu t'es voilé tu es devenu dur.

Il me dit ça en s'avançant vers moi et il me prit dans ses bras.

19

Comment ça se finira ? Where stories live. Discover now