Love As I Hate

Chapitre 34

- Monsieur ? M'appelle la gouvernante.

Je détourne mes yeux du journal que je suis en train de lire et relève la tête vers elle.

- Qu'aimeriez-vous pour le dîner ?

- Une salade composée fera largement l'affaire.

- Très bien monsieur.

Je monte rejoindre Jasmine qui dort à poings fermés sur notre lit. Sa robe est remontée juste en dessous de ses fesses et j'admire grandement le spectacle. Sa peau chocolat semble aussi douce que de la soie et pour l'avoir caressée je peux vous témoigner que c'est vrai. Je prends mon ordinateur portable posé sur la table basse et m'allonge aux côtés de Jasmine. Je consulte les dossiers sur l'entreprise pour essayer de retenir le nom des collaborateurs les plus importants. Je suis impatient de pouvoir jouer les patrons. Jasmine se réveille lorsque je dépose mon ordinateur sur le chevet. Elle bâille de façon très disgracieuse et papillonne des yeux avant de les ouvrir complètement.

- Tu te sens mieux ?

- De quoi tu parles ? Je n'étais pas malade juste fatiguée par le décalage horaire. D'ailleurs pourquoi tu ne l'es pas toi ?

- Chacun réagit différemment ma chérie. Dis-je avant de déposer mes lèvres sur les siennes.

Toujours aussi taquine, Jasmine attrape ma lèvre inférieure entre les siennes et la suce avidement. Tellement que j'en ai mal et pas qu'à la bouche. Contente de son petit jeu, elle se lève et file dans la salle de bain avant que je n'ai pu l'arrêter.

- Bye bye. Susurre-t-elle avant de fermer la porte à clé.

Je soupire avant de laisser tomber ma tête en arrière en souriant comme un idiot. Cette femme me rend dingue dans tous les sens que peut avoir ce terme. Je cherche la télécommande de la télé puis me rappelle qu'elle fonctionne aussi vocalement. Je m'en donne à cœur joie pendant plusieurs minutes jusqu'à ce qu'on frappe à la porte.

- Entrez !

Une des jeunes femmes aidant Francesca en cuisine, Giulia je crois, pénètre dans la pièce avec un chariot.

- Je vous apporte votre dîner Monsieur. À moins que vous ne préfériez le prendre dans la salle à manger.

- Vous pouvez laisser le chariot ici. Merci Giulia.

- Si je puis me permettre Monsieur, je m'appelle Valentina.

- Veuillez m'excuser pour cette méprise Valentina.

La jeune femme hoche la tête en souriant timidement puis sort de la chambre. Au même moment, Jasmine ouvre la porte de la salle de bain en riant, presqu'à s'en tenir le ventre.

- Qu'est ce que tu as ?

- "Merci Giulia". Ricane-t-elle. Tu es sérieux ? Tu ne connais même pas leurs prénoms mon amour !

- Comme si toi tu les connaissais.

- Bien sûr. Fabio est notre majordome. Francesca est en cuisine avec Giulia et Valentina. Josephina et Pietro s'occupent du ménage, Marcello du jardin et Paolo est notre chauffeur.

- Ouais bah merde.

- Oh mon chéri ! Minaude ma "femme" en s'approchant de moi. Ne te vexe pas pour si peux.

Sa main caresse doucement les petits cheveux dans le bas de ma nuque, point particulièrement sensible chez moi. Je lâche un gémissement malgré moi qui fait sourire Jasmine.

- J'ai découvert une faiblesse chez toi apparemment.

- Pas du tout.

- Tu en es sûr ?

Ses caresses se font plus langoureuses et le regard qu'elle me lance encore plus intense. Je contracte ma mâchoire, serre les dents au maximum, essayant de garder le contrôle.

- Oui.

Une de ses mains abandonne ma nuque pour glisser sur mon torse jusqu'à atteindre la braguette de mon short.

- Pourtant...

- Ok ok. Qu'est-ce que tu veux ?

- Avouer ses faiblesses et une preuve de force tu sais ?

Ses caresses se font de plus en plus insistantes. Jasmine veut que je cède sauf qu'elle oublie que moi aussi je sais jouer. Je pose ma main sur le bas de son dos, juste à la naissance de ses fesses. Je vois sa respiration se couper mais Jasmine fait comme si de rien n'était.

- J'ai découvert une faiblesse chez toi apparemment. Murmuré-je à son oreille, reprenant ses mots.

J'insiste un peu plus, ravi de la sentir frémir contre moi. La chaleur de sa peau passe à travers le tissu fin de sa nuisette.

- J'en ai une autre à quelques centimètres...

Sa main glisse à l'intérieur de mon short et empoigne ma queue à travers mon caleçon. Jasmine se mord la lèvre en caressant de haut en bas mon sexe, dur comme un roc.

- Le jambon de Parme ! S'exclame-t-elle en attrapant le plateau posé sur le chariot.

Est-ce qu'elle va me faire le coup à chaque fois ? Je sais que je me répète mais Jasmine est en train de me rendre complètement dingue avec ses sautes d'humeur et ses petits jeux.

- Tu es vraiment une manipulatrice hors pair.

- Merci, c'est sans doute pour cela que j'excelle dans mon métier mio caro ! Viens t'asseoir à côté de moi pour manger. 

Je débouchonne la bouteille de rosé pour nous servir à boire quand Jasmine tombe sur la chaîne d'information qui diffuse un mini reportage sur les Dal Maggioneri. La présentatrice explique les actions que mènent le couple. Le bal qu'ils organisent est au profit d'une association qui aide les orphelins handicapés. Nous voyons le couple rendre visite à ces enfants, leurs sourires hypocrites aux lèvres. Je m'assois aux côtés de Jasmine et me mets légèrement de dos pour pouvoir parler à Jasmine.

- Nous ne recevrons aucune aide venu d'Italie. Ce couple est beaucoup trop populaire. Chuchoté-je.

- C'est évident. Acquiesce Jasmine. 

Elle change de chaîne pour tomber sur un vieux film. Tout ce déteste d'ailleurs.

- Ne te braques pas chéri. Je n'aime pas non plus mais celui-ci ai vraiment génial.

Je bois une gorgée de vin en regardant un guignol aux cheveux bouclés faire son apparition à l'écran. Je finis mon assiette et finis par m'allonger sur le lit. Jasmine repose le plateau sur le chariot et s'installe à son tour en posant sa tête sur mon torse. L'odeur fleuri de son shampooing monte jusqu'à mon nez et je soupire de contentement. Ma main vient caresser machinalement ses cheveux alors que je réfléchis à la journée de demain. Ce sera notre premier contact et j'avoue que je suis impatient d'en découvrir plus sur nos cibles.