Chapitre 39

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- Tu es encore plus sexy quand tu es jalouse. Chuchoté-je à l'oreille de Jasmine avant de lui mordiller le cou.

- Je ne l'étais pas.

- Le serveur n'arrête pas de lorgner ton décolleté et je ne lui ai pas renversé le pichet d'eau sur la tête.

J'avais plutôt envie de lui foutre mon poing dans la gueule.

- Ce n'est pas ce que j'ai fait ! Se défend-elle.

- Non c'est vrai. Tu as été beaucoup plus subtile.

Je laisse ma main posée sur sa taille, glisser vers son entrejambe.

- Nous sommes arrivés !

Jasmine se libère de mon étreinte et pénètre dans le hall.

- Madame, l'équipe vous attend pour commencer la réunion.

- J'y vais tout de suite.

Je m'attends à ce qu'elle parte sans se retourner mais Jasmine prend le temps de m'embrasser avant de disparaître dans l'ascenseur.

- Votre rendez-vous sera là d'ici une demi-heure. M'avertit Sara alors que les portes de l'ascenseur vont se fermer.

J'arrive à notre étage et le bureau de l'assistante de Jasmine, Monica je crois, est vide.

- Tania. Hésité-je, mais lorsqu'elle relève la tête vers moi, je souris fier de ne pas m'être trompé. Puis-je avoir le dossier de Roberto Palucci, s'il vous plaît.

- Je vous l'amène tout de suite. Voulez-vous que je prépare du café ainsi que des petits gâteaux.

- Les gâteaux ne seront pas nécessaires, merci.

Je rentre dans mon bureau et me poste face à la baie vitrée pour observer le port au loin. Si notre cargo transporte des femmes, cela signifie que les dockers sont impliqués mais surtout, à la moindre faille, tout retombera sur le P-DG de Worldex. En l'occurrence, moi. On frappe à la porte alors je me retourne en autorisant la personne à entrer.  

- Voici le dossier que vous m'avez demandé Monsieur.

- Merci beaucoup Tania.

Je m'assois à mon bureau et ouvre la pochette contenant les informations. Ce Roberto Palucci a été embauché quelques mois seulement avant le décès de l'ancien P-DG. Il travaillait auparavant pour Mario Cablota, comme par hasard. Ainsi, c'est lui qui dirige les échanges maritimes depuis un peu moins d'un an. Le téléphone sonne et je décroche pour entendre la voix de mon assistante.

- Monsieur Palucci est arrivé.

- Oui, faites-le entrer s'il vous plaît. N'oubliez pas les cafés.

- Tout de suite Monsieur.

Je raccroche et quelques secondes, la porte s'ouvre sur un petit homme assez trapu. Ses yeux, enfoncés dans son visage rond, reflètent une certaine fourberie.

- Bonjour Monsieur Chevalier, je suis Roberto Palucci.

Il me tend une main  moite que je serre en retenant une grimace.

- Veuillez vous asseoir Monsieur Palucci. Café ?

- Avec plaisir, merci.

Je lui rends une des tasses posés sur le plateau.

- Je vous ai ramené les derniers traversées effectuées par les bateaux. Mais j'imagine que vous en avez déjà pris connaissance.

- Effectivement mais réexaminons-les ensemble.

Je m'assois en face de mon employé alors qu'il m'explique plus précisément les importations et les exportations ainsi que les bénéfices et les pertes.

- Un cargo va débarquer demain avec plusieurs produits alimentaires. La semaine prochaine, deux bateaux partent pour New York avec des caisses de vin et de champagne. Notre rendez-vous s'achève une heure plus tard et je descends à l'étage marketing pour voir Jasmine.

- Monsieur Chevalier. L'interpelle Monica, chargée d'un plateau de tasse de café. Votre femme est en salle de réunion.

- Je vous suis.

Monica se dirige vers une porte vitrée puis l'ouvre afin que je passe devant elle. Jasmine est assise au bout d'une table de réunion ovale, devant une présentation faite par l'équipe marketing. Je prends une chaise et m'installe à côté d'elle.

- Ton rendez-vous s'est bien passé ? Murmure-t-elle.

- Sans accroc. Il est louche.

- Ok.

J'ai l'impression que la réunion dure des heures. Je sursaute même, lorsque les rideaux s'ouvrent pour laisser entrer la lumière. Un homme éteint le vidéo projecteur puis se rassoit autour de la table.

- Bien, les coûts me semblent modérés face au travail réalisé. Maintenant, je ne suis pas sur qu'une annonce publicitaire à la télévision soit utile. Nous visons les professionnels et non les particuliers mais les idées sont bonnes. Nous en reparlerons d'ici quelques jours.

Jasmine se lève en même temps que moi et nous quittons la salle. Je suis le balancement de ses hanches en souriant. Jasmine appelle notre ascenseur privé et je passe ma main autour de sa taille.

- Tu es devenu possessif ?

- Pourquoi ?

- Ta main.

- Si je pouvais la mettre ailleurs, ça m'irait aussi. Sauf qu'on est en public.

Jasmine se mord les lèvres en souriant. Je la pousse presque dans l'ascenseur quand les portes s'ouvrent. Elle éclate de rire alors que je la plaque sur le mur dans un baiser. Jasmine mord la lèvre en tirant sur mes cheveux. Je grogne dans son cou puis attrape son lobe entre mes dents. Son bassin vient à la rencontre du mien, caressant mon érection. Je glisse doucement mes lèvres jusqu'à sa bouche qui s'entrouvre pour laisser passer ma langue. Mes mains glissent de ses fesses sur ses hanches, jusqu'à sa poitrine. La sonnerie de l'ascenseur nous interrompt et je m'écarte de Jasmine, essoufflé par notre baiser affamé. Je replace comme je peux mon pantalon, essayant de cacher tant bien que mal mon érection. Les portes s'ouvrent et Jasmine se dirige vers son bureau sans adresser un regard à Monica et Tania. Je rentre dans le le mien et consulte ma montre. Bientôt dix-sept heures. Je range les dossiers étalés sur mon bureau puis pars à la recherche de Jasmine. Celle-ci est tournée vers la fenêtre, observant la ville. Je passe mes mains autour de sa taille, respirant son parfum.

- On y va ? Demandé-je.

- Déjà ?

- Je suis le patron non ? Il faut bien que ça me serve à quelque chose.

- Sans doute.

Jasmine se languit contre moi alors que je mordille et lèche avec application la peau sensible de son cou. Je crois que je ne me laisserais jamais de la toucher, la caresser, la faire gémir, lui donner du plaisir, la faire jouir.

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Mes plus sincères excuses pour le retard de publication !

Je me suis tout bêtement endormi alors que je finissais d'écrire le chapitre sur mon portable. Donc il a une journée de retard mais il est là, tout beau tout chaud. En espérant que vous en apprécierez la lecture.

Bonne journée, ou plutôt fin de journée à toutes !💜

Love As I HateOù les histoires vivent. Découvrez maintenant