❄ Chapitre 7 ❄

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Point de vue Maxime :

Je me réveillais dans mon lit, seul. Les draps de celui de Cyril était à peine défait, comme s'il n'avait pas dormi dedans. Ce qu'il s'était passé hier soir me revint alors en mémoire et un sourire se dessina sur mon visage. Je me dépêchais de me lever pour rejoindre Cyril, qui devait être en train de prendre son petit déjeuner.

En arrivant dans le salon, je vis en effet mon "ami" assis sur le canapé, une tasse de café à la main, en train d'observer le paysage à travers les grandes baies vitrées du chalet. Je le contemplais un instant, ses cheveux roux éclairés par la douce lumière du matin, sa peau claire qui semblait scintiller comme la neige à l'extérieur. Il remarqua soudain ma présence et se tourna vers moi. Il posa sa tasse sur la table et se leva pour me rejoindre. Arrivé à ma hauteur, il me prit doucement dans ses bras et déposa un tendre baiser sur mon front.

« Bien dormi, princesse ?
-Mieux que jamais... » répondis-je tout en posant ma tête contre son torse, les yeux fermés.

On resta un moment dans cette position, profitant de la douce chaleur du soleil levant sur nos corps enlacés, du calme de cette matinée. Je ne voulais pas que ça s'arrête.
Malheureusement, on devait rentrer chez nous aujourd'hui. Je n'en n'avais pas envie. Cela signifiait m'éloigner de Cyril, reprendre ma vie d'avant, sans lui. On se verrait toujours, bien sûr, mais moins souvent. Il faudrait également en parler à nos proches, qui n'accepteraient peut-être pas tous notre relation. Il faudrait aussi réfléchir à le dire à nos abonnés ou non.
Bref, trop de problèmes auxquels je ne voulais pas penser, tous ces petits désagréments du quotidien que Cyril me faisait oublier et que je ne voulais pas retrouver. Alors pour l'instant je décidais de ne pas y penser. J'enroulais mes bras autour de la taille de celui que j'aimais et enfoui un peu plus ma tête contre son torse.

Point de vue Cyril :

Je savourais cet instant, les yeux fermés, profitant de la chaleur du soleil dans mon dos et de celle, beaucoup plus précieuse, de Maxime contre moi. Notre relation avait évolué brutalement au cours de ces quelques jours, sans vraiment que je me rende compte de ce qu'il se passait. Mais peu importe, j'étais merveilleusement bien là, loin de mon quotidien monotone. Je n'étais pas triste ou mécontentement de ma vie, loin de là, je réalisais bien la chance que j'avais qu'elle soit comme ça. C'est juste que je venais de me rendre compte que depuis tout ce temps il me manquait une chose essentielle, Maxime. Et malheureusement, partir signifiait se séparer, se voir moins souvent, affronter à nouveau les petites galères du quotidien, sans lui. Je ne voulais pas. Mais on n'avait pas tellement le choix.

Quelques heures plus tard, nous étions tous les deux, Maxime et moi, en train d'attendre notre train sur le quai. Thomas et Damien en prendraient un autre un peu plus tard, ils voulaient rester un peu plus longtemps pour skier une matinée de plus.
Pour une fois, j'étais content que le train ait du retard, ça retardait le moment de notre séparation.
Il finit par arriver dans un bruit semblable à une longue plainte. On rentra tous les deux sans motivation avant de s'asseoir à nos places. Le train partit quelques minutes plus tard à faible allure. Ce n'était pas un TGV. D'habitude ça m'aurait embêté,  mais encore une fois ça me permettrait de passer un peu plus de temps avec Maxime.
Ce dernier, fatigué, posa rapidement sa tête sur mon épaule. On bougea un peu sur nos sièges et je l'aidais à s'installer plus confortablement contre moi. Une de mes mains caressaient ses cheveux et l'autre son dos, tandis que mes lèvres déposaient de temps à autre un baiser sur son front. Les yeux fermés et un sourire d'aise sur le visage, Maxime finit rapidement par s'endormir. J'en étais personnellement incapable, je voulais profiter de chaque instant. Je détaillais encore et encore tous les traits de son visage, me demandant comment je n'avais pas pu me rendre compte de mes sentiments plus tôt.

Point de vue Maxime :

Je fus réveillé en sentant les lèvres de Cyril se poser doucement sur les miennes. J'ouvris péniblement les yeux et essayais tant bien que mal de m'étirer dans l'espace réduit de nos sièges.

« Alors princesse, on est fatigué ?
-La ferme... »

Je ne pus réprimer un bâillement tandis qu'il ébouriffait mes cheveux en rigolant doucement.

À peine un pied posé à l'extérieur du train, je fus ramené à la dure réalité par le froid mordant qui régnait à Paris aujourd'hui. On s'éloigna du quai lentement.

« Bon... Mon train pour Lille part bientôt...
-Le mien aussi... »

On resta un instant face à face à se regarder sans rien dire. On y était, nos chemins allaient se séparer. Dans quelques instants on s'éloignerait l'un de l'autre, vers un quai différent, vers notre vie d'avant.
N'y tenant plus, je me jettais dans ses bras. Il me rendit mon étreinte faiblement.

« On... On s'appelle dès qu'on est arrivés... »
« O-oui... »

On finit par se séparer à contre coeur puis, après un dernier sourire, on partit chacun dans notre direction.
Pourquoi ? Pourquoi cela s'arrêtait maintenant ? Notre histoire venait à peine de commencer, on avait à peine eu le temps d'échanger quelques baisers, et voilà qu'on devait retourner chacun à nos vies respectives. Il me tardait déjà de le revoir.

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Hey !

J'étais au départ pas très inspirée pour ce chapitre mais en l'écrivant j'ai eu pas mal d'idées pour la suite de l'histoire !
Il se passe pas énorme de choses dans ce chapitre, il était peut-être pas super intéressant, désolée. J'ai bien aimé décrire la première scène et me concentrer sur leurs sentiments. J'espère que ça vous aura plu aussi !

Des bisous !

Snowflake [SUPERMIXEM]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant