❄ Chapitre 9 ❄

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Point de vue Maxime :

J'avais réussi, je ne sais par quel miracle, à trouver un train et des places pour Lille. Le regard vide, je regardais le paysage défiler par la fenêtre. J'avais oublié mon portable, ça faisait donc deux heures que je n'avais pas de musique et devait supporter les cris insupportable d'un gosse au fond du wagon. Mais je m'en fichais. J'allais revoir Cyril. Enfin j'espère. J'étais triste, en colère, mais surtout inquiet. Qu'est-ce qui lui était arrivé ?

« Mesdames et messieurs, le train va bientôt entrer en gare. »

Je poussais un soupir de soulagement et me levais pour être le premier à sortir.
Une fois dans la gare, je sortis et cherchais l'arrêt de bus le plus proche. J'étais déjà venu quelques fois chez Cyril, mais d'habitude, il venait me chercher en voiture. Je n'avais dû aller chez lui, enfin chez ses parents, en bus qu'une seule fois. J'essayais tant bien que mal de me souvenir de la ligne à prendre.

Je me trouvais maintenant dans la rue où il habitait. J'avais réussi à me souvenir du bus à prendre mais j'étais descendu un arrêt trop tôt, et j'avais dû marcher un quart d'heure avant d'arriver.
N°14. C'était là. Tremblant, je m'approchais de la porte et frappais doucement sur le bois. Au bout de quelques instants, une grande femme rousse vint m'ouvrir. Elle me dévisagea un instant, cherchant sans doute si elle me connaissait déjà. Je lancais d'un ton mal assuré.

« Bonsoir ! C'est Maxime... Est-ce que Cyril est là ? »

Elle resta figé quelques secondes puis me répondit d'un air mauvais.

« Non, il est pas là. Et sache que c'est de ta faute. S'il ne te parle plus c'est normal, il est devenu un monstre, à cause de toi. Tu l'as complètement changé. Et sache qu'il ne t'aime pas. Tu lui as fais plus de mal qu'autre chose, on le sait, il te déteste. Je ne comprends pas que les gens comme toi puissent exister. Ne cherche pas à le retrouver. »

Puis elle claqua violemment la porte. Le bruit résonna longuement dans mes oreilles. Je restais figé pendant un moment, sans comprendre. Puis les larmes me montèrent aux yeux. Je serrais les poings, une colère sourde s'emparant soudain de moi. Je fis demi-tour et repartis en direction de l'arrêt de bus. Qu'est-ce que c'était que cette histoire ? Il ne voulait plus me voir ? Très bien.

Point de vue Cyril :

J'entrais en courant dans la gare et m'arrêtais devant le panneau qui affichait l'arrivée des trains. J'essayais de reprendre mon souffle tout en cherchant celui en provenance d'Angers. Il y en a un qui était arrivé une heure plus tôt, et un autre qui allait arriver dans quelques minutes. Avec un peu de chance il avait pris celui-là, il n'avait pas dû avoir le temps d'avoir le précédent. Je repris ma course effrénée vers les quais, espérant retrouver Maxime.
En arrivant sur le bon quai, je vis un train qui allait repartir. Je regardais distraitement les gens à l'intérieur, toujours essoufflé.
Soudain, mon regard se figea. Les yeux noisettes de l'homme de l'autre côté de la vitre se posèrent également sur moi. Il parut surpris.

« Maxime !!! » hurlais-je sans même savoir s'il m'entendait.

Je le vis se lever précipitamment et se diriger vers la porte. Trop tard. Le train commençait à bouger. Le sang battait violemment à mes oreilles. J'entendis à peine le sifflement du contrôleur et le crissement des rails briser le silence de la nuit tombante. Je ne savais plus ce qu'il se passait, je n'avais plus aucun contrôle sur mon corps. Dans un élan de folie, je me mis à courir. Courir. Courir. De plus en plus vite. Faire la course avec un train. C'est ridicule. J'entendis quelqu'un hurler quelque chose. Sûrement le contrôleur qui me demandait de m'arrêter. Peu importe. Mon souffle se faisait de plus en pus rapide et saccadé. Je voyais la fin du quai se rapprocher. Il allait falloir que je fasse quelque chose. Mais quoi ? Pourquoi est-ce que j'étais là, en train de courir,  alors que Maxime était justement en train de repartir ? Pourquoi est-ce que j'essayais de le rattraper alors que je ne l'aimais pas ? Est-ce que je ne l'aimais vraiment pas ?
Dans un dernier élan de désespoir, je me jetais sur la porte à mon niveau. Par je ne sais quel miracle, elle s'ouvrit, et je m'écrasais violemment à l'intérieur.

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Hey !

J'ai été prise d'une inspiration soudaine pour ce chapitre, mais malheureusement il n'est pas très long. J'espère que ça vous a plu quand même !

Je publie ce chapitre plus tôt que prévu parce que j'ai terminé d'écrire la suite. Donc au moment où je publie ce chapitre, cette fanfiction est déjà finie ! Du coup je vais poster un chapitre par jour.

Des bisous !

Snowflake [SUPERMIXEM]Where stories live. Discover now