Épilogue deux

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Point de vue Lui

Cinq mois plus tard

Je n'en reviens pas ! Alors ça y'est, je l'ai enfin obtenu. Je suis tellement content. J'ai hâte de rentrer à la maison, ouvrir la porte et crier à mon grand-père et à mon petit frère que j'ai mon bac. Ils vont tellement être fier. Après la mort de Charlie, j'avais pensé à baisser les bras, à tout foutre en l'air. Puis, quand j'ai senti une goutte sur ma joue alors qu'il faisait 32 degrés dehors, j'ai compris. 

Elle était là...

J'ai compris qu'elle était là, qu'elle ne m'avait pas quitté. Alors, j'ai travaillé, travaillé. Il fallait que j'obtienne mon bac pour elle, pour moi.

Je l'aime toujours, je n'arrive pas à l'oublier. Je n'arrive pas à tourner la page. J'ai un vide en moi, un vide atroce. Mes larmes coulent seules quand je pense que j'ai perdu l'amour de ma vie. On aurait pu vivre heureux, j'aurai pu lui apporter tellement plus que du gris qui couvrait sa vie, tellement plus. 

Comme tu me manques Charlie...

Un an plus tard

Je continue mes études. Aujourd'hui, j'avais un entretien d'embauche. Je voulais travailler en même temps que de continuer mes études, je voulais partir de chez moi. J'étais complètement stressé. Arrivé au lieu du rendez-vous, j'avais immédiatement couru aux toilettes. Je parlais seul devant le miroir. Je pensais à mon petit frère qui était fier de moi, je pensais à mon grand père qui lui était plutôt heureux que je quitte la maison. Puis je pensais à elle, je pensais à l'avenir qu'elle aurait pu avoir. Un bel avenir sans doute.  

Je continuais seul mon discours devant le miroir. C'était la première fois que j'ai entretien de ce type. Il parait que c'est normal d'être stressé dans ces moments là, mais la confiance peut nous emmener bien haut pour réussir. 

- Allez courage ! 

Puis, encore une goutte avait coulé sur ma joue. 

Elle était là...

Je souri, elle m'accompagne toujours dans mes aventures. 

- Je t'aime toujours Charlie. 

Comme tu me manques Charlie...  

Dix ans plus tard

Aujourd'hui, je peux parler de Charlie sans pleurer bien qu'elle pend toujours autant de place dans mon cœur. Je me sens plus épanouie qu'il y a dix ans. J'ai un travail de rêve, j'ai un appartement qui me plait. J'ai un poisson rouge qui comble le vide quand je suis pas là. J'aime ma vie d'aujourd'hui. 

Mon frère continu ses études. Il vient me voir très souvent. Son sourire reste toujours le plus beau cadeau que la vie m'ait donné. Mon grand père, il nous a quitté l'année dernière. Cela a été un choc pour tout le monde. Au moment où je croyais que j'étais reparti de zéro, un malheur eu lieu. J'aimais mon grand père, il était quelqu'un de formidable, il m'apprenait que la vie peut continuer à être juste, qu'il fallait la pardonner. Sa perte m'a rappelé celle de Charlie. Le jour de l'enterrement de mon grand père, une petite goutte s'était déposé sur ma joue, mais cela ne venait pas de moi. 

Elle était là...

Pour mon petit frère, je suis devenu encore plus fort. J'ai su pardonné à la vie, j'ai su me dire qu'elle était juste. Du moins, comme avec Charlie, je fais semblant d'y croire. Je lui demandé toujours de faire semblant d'y croire. 

Puis, depuis quelques mois, je vis des jours heureux. J'ai rencontré une femme. Elle est belle, elle est douce, elle est aimante, je l'aime. Je suis heureux avec elle. D'un miracle, elle a réussi à me faire oublier tout ce qui me restait en mémoire et qui me brisais.

Elle connait l'histoire de Charlie, à part pour le nuage de pluie, je continu de garder le secret. Elle aurait aimé connaître Charlie. 

Et moi j'aurai aimé que le monde entier puisse la connaître. 

Comme tu me manques Charlie...  

Vingt ans plus tard

Sur la tombe de Charlie

- Bonjour Charlie, tu as vu comme il fait beau aujourd'hui. Depuis que je te connais, je regarde attentivement les rayons du soleils, le ciel est devenu fascinant pour moi. Cela fait déjà vingt ans que tu n'es plus là, vingt ans que le ciel t'as prit, m'a enlevé de toi. C'est bizarre mais toutes ces années je pense à la vie que nous aurions pu avoir. Je me demande quel métier tu aurais pu faire, qu'elle serait la chose la plus folle que tu aurais commise, qu'elle serait-tu devenu. Oh Charlie. 

Tu sais Charlie, ça fait dix ans que je suis marié avec ma femme. Elle me comble de bonheur, elle m'a donné un enfant, un fils. Avec son accord, nous l'avons appelé Charlie. Nous nous sommes mariés un jour de pluie parce que je savais que tu serais là et que tu serais heureuse pour moi. Tu as tenu ta promesse, à tous mes jours heureux, il a plu. 

Charlie, je t'avais promis tant de choses. Si me souviens je t'avais promis que : les soirs d'hiver alors que tes mains seront gelées, nous irions dans un café puis on commandera deux chocolats bien chaud. Puis, que je te donnerai la main devant tout le monde au lycée. Au printemps, qu'on irait faire des pique-nique là où tu voudras. Je t'avais demandé si tu aimais les chips au fromage parce que ce sont mes préférées. Ensuite, je t'avais dit que nous irions cueillir des fleurs, de belles fleurs. En automne, qu'on se baladerait sous la pluie. Après-tout, nous avons l'habitude de ces gouttes d'eaux. Puis en été, qu'on irait à la plage. Je t'vaais aboué que je ne savais pas nagé et que j'espérai que tu m'apprennes. Aujourd'hui, je ne sais toujours pas nager, je voulais vraiment que ça soit toi qui m'apprennes tout ça. 

Enfin bon, je me demande comment tu vas dans le ciel. Est ce que ton sourire fait illuminer tous ces nuages de pluie ? Par moment, j'aimerai avoir la chance de te revoir. 

Mes larmes commencent à couler.

J'aimerai avoir cette chance de te prendre dans mes bras à nouveau, de sentir ton parfum, de te raconter des histoires. J'aurai aimé que la vie, le ciel nous laisse cette chance d'être tout les deux. Je suis sûr que nous aurions pu nous battre contre cette anomalie. Je suis certain que l'amour aurait combattu cela, l'amour combat tout. Il est puissant, il est riche en émotions, il rend heureux parfois malheureux. Il nous fait sentir aimé, il nous fait dépasser nos limites. Quel chose puissante qu'est l'amour. 

Mon amour pour toi était fort, et je sais que ton amour pour moi aussi. Mais la vie en a décidé autrement. 

Peut-être, qu'après tout, c'était ça notre destin. Vivre chacun de son coté en souhaitant chaque jour que la personne est heureuse dans lui ou elle. 

Je viens tout les seize du moi et je continuerai. Je continuerai de croire que tu me reviendras un jour. Et toi, dans le ciel je sais que tu fais semblant d'y croire. Mais je continue d'espérer, car c'est tout ce qu'il me reste de toi à part ce secret. 

Est ce que là, tout de suite, tu es en train de me regarder. 

Regarde comme je suis heureux à l'extérieur mais malheureux à l'intérieur. 

Dans quelques années, je viendrais te retrouver. Là bas, dans le ciel. 

J'aimerai être un rayon de soleil. 

Un rayon de soleil qui, dès qu'il croise ton nuage de pluie provoque un arc-en-ciel. 

Nous pourrions être magique qu'en dis-tu ? 

Je te laisse, je reviendrais le mois prochain. 

Au revoir Charlie, continu de faire pleurer le ciel. C'est jolie. 


Voilà le deuxième épilogue. Il y en aura un troisième qui sera également le dernier. 

Merci de continuer de lire. 

NeverSNever, 

Nuage de pluie - TerminéeWhere stories live. Discover now