Lys

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💿 i do it – rilès





    Aujourd'hui, c'est le « jour du rassemblement ». Je descends de mon immeuble et ouvre mon garage avec Asraël à mes côtés, les yeux pétillants. Je lance mon sac de voyage dans le coffre de ma voiture et dépose mon sac à dos sur le siège passager. Mon chien l'écrase aussitôt en y étalant son arrière-train. J'extirpe alors mes affaires et les laisse tomber derrière mon siège, sur la banquette arrière. Je tourne la clé. Le moteur gronde et s'échauffe rapidement. Marche arrière, fermeture de la porte et je pars chercher mon frère.


    Tate traine un peu partout dans Montréal et c'est très difficile de le trouver toujours au même endroit. Je lui envoie donc un message et lui donne rendez-vous à l'entrée du quartier chinois. Arrivée à destination, je me gare au bord d'un trottoir et patiente pour que mon petit frère se montre. Il déboule enfin, une casquette kaki sur la tête, des lunettes de soleil bon marché et un jean troué par l'usure. Il jette son sac à côté du mien et prend place à côté de moi en installant Asraël sur ses genoux. Ce dernier n'arrête pas de gigoter dans tous les sens, lui léchant sans cesse le visage.


— Salut mon gros, salut soeurette.


— Alors, où étais-tu passé cette fois ? je lui demande en reprenant la route.


— Par-ci, par-là. Je flâne, comme d'hab'. Et toi, le cinéma, ça va ? répond-il nonchalamment en essayant toutes les stations de radio.


— Ça va. Clifford a engagé un nouveau stagiaire.


— Oooh, je vois. Mieux que le dernier ?


— Disons qu'il se débrouille.


— C'est quoi son truc, à lui ?


— Les chemises, je lâche avec un coup d'oeil vers Tate.


— Faut que je le rencontre.


— Ne t'en fais pas pour ça.


    Les week-end, le trafic est affreux. Entre les touristes, les taxis et le festival, nous ne pouvons pas avancer de plus de deux mètres chaque minute. Mais comme nous nous éloignons du centre-ville, la conduite se fait plus fluide. Nous arrivons finalement à notre dernière escale avant de repartir pour notre visite annuelle chez notre mère. Je coupe le moteur et sors de la voiture d'un bond. J'enferme mon chien à l'intérieur et presse mon frère pour qu'il me rejoigne à la porte. Nous trottinons jusqu'au troisième étage, Tate toque joyeusement et c'est Ralph qui nous ouvre.


— Hé ! Salut vous deux ! Comment ça va, Tate ? Tu m'as manqué, sale morveux, s'exclame Ralph en attrapant mon frère par le cou pour lui gratter le crâne.


— Lâche-moi, abruti, ricane Tate avant de se dégager de son emprise.


— Bonjour ma belle, me sourit le plus vieux en embrassant furtivement ma joue.


— Tu es prêt ? je le questionne en le suivant dans le salon.


    Tate a déjà pris ses aises et zappe les nombreuses chaines que propose la télévision. Je devine Yvan, dehors, en train de fumer sur le balcon, et la porte de la chambre d'Harry est fermée.


— Oui, je vais chercher mon sac. Tu peux prévenir Harry qu'on part jusqu'à mardi ?


— Il est dans sa chambre ?


Ce jour-là | hsWhere stories live. Discover now