extrait-12

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Manuella relâcha le téléphone et courut à la fenêtre.

- TITO… COURS

Avant qu'elle ne place un mot de plus, l'homme l'avait jeté dans une voiture brutalement et l’avait emporté.

- Nonnnnnnnnnnnnnn hurla-t-elle de désespoir.

Elle cavala dehors, mais la voiture était déjà loin. Il avait enlevé son frère, sa raison de vivre et il allait le tuer si elle n'agissait pas immédiatement. Elle se dirigea dans une cabine et composa un numéro, celui de Marco le frère du ministre. Brusquement, en repensant à ce dernier, elle raccrocha immédiatement. Marco avait décroché mais heureusement elle n'avait dit mot.

- Mon Dieu, je suis foutue, bredouilla-t-elle désespérément mettant ces mains au visage.

Si elle les appelait, sa mère mettrait sa menace à exécution et tuerait l’enfant. Mais si elle ne le faisait pas et qu'elle collaborait avec sa mère sans la dénoncer alors ça serait pire…
Elle trembla en se remémorant la scène qui s'était déroulée 3 mois plutôt.

3 mois auparavant :

- Ecoute Marco je n'ai pas assez de temps mais vu que tu sembles, je dirai passionné par cette chose. Alors voilà ce que je propose : elle restera ici sous haute surveillance jusqu'à clarifier la vérité et c'est à toi mon frère qui se chargeras d'élucider cette affaire.
- Mais…
- Je te donne 1h, lui donna-t-il comme délai
- Quoi ? Tu…
- Patron, que fais-je d'elle en attendant ? coupa Alexandra
- Ôte-la  de ma vue. Je ne te demande que ça, ordonna-t-il lassé

Puis sans plus un regard sur elle, il quitta la pièce. Alexandra l'avait traînée comme une ordure.

- Alexandra lâche-la, je m'occuperai d'elle, lui ordonna  Marco
- Toi ?
- Oui moi. Vas au côté de ton boss, où est ta place. Fiche la paix à cette fille.
- Hey ne me parle pas de la sorte.
- PITIÉ...TAISEZ VOUS, cria-t-elle n'en pouvant plus. Taisez-vous un peu et agissez nom de Dieu, ajouta-t-elle à l'adresse de Marco. Cherchez les informations qu'il faut pour m’en sortir car croyez moi je ne suis pas ma mère.
- Moi, je vous crois, la rassura-t-il en lui caressant la joue. Mais vous devez m'aider à vous libérer de ce pétrin, sinon mon frère ne fera de vous qu'une bouchée.
- Comment puis-je vous être utile ? questionna-t-elle pleine d'espoir
- En commençant par me donner des pistes qui prouveront à mon frère qu'il s'égare totalement.
- Je vous donnerai toutes les pistes qu'il faut pour prouver que je ne suis pas cette criminelle.
- Dans ce cas, ne perdons pas de temps. Je vous écoute.

Elle lui avait tout déballé. Une heure plus tard, il l'avait conduite au bureau du ministre.

- Gonzalo, appela Marco
- Quoi ? répondit-il la tête baissée dans ses paperasses. Il ne l'avait pas remarquée.

Quand ce fut le cas…

- Comment oses-tu rentrer cette criminelle dans mon bureau ? réprimanda-t-il en fonçant sur elle à la vitesse de l'éclair.
- Lâchez-moi.
- Enfin GONZALO laisse-la.

Mais sourd comme une carpe, il l'avait traîné par le bras comme un sac poubelle et l'avait jetée dehors brutalement. Elle perdit ses appuis et tomba à plat ventre sur le sol. Choquée, elle n'eut même pas le temps d'ouvrir la bouche qu'il lui avait claqué la porte au nez. Quelques secondes plus tard, elle l'entendit s'entretenir sur son sort avec son frère à voix haute. A ce moment, sans véritablement le connaître, elle l'avait détesté mille fois plus quand elle perçu ceci :

- Voici les informations qui prouvent que tu faisais erreur sur la personne. Tout est là, vérifie, expliqua Marco.

Il prit sûrement les preuves que lui fournissait son frère, les survola et lança avec un ton hautain sans aucune trace de regret dans la voix.

- Tu n’as pu trouver que cela ? demanda-t-il d’un ton dédaigneux
- Oui ! Maintenant que tu as tes fichues preuves, peux-tu relâcher cette pauvre enfant terrorisée ?
- tu plaisantes ?
- Mais...
- Cette fille nous sera utile. Surtout s'il se trouve qu’elle est comme sa mère...

Cette fois c'en était trop. Elle s'était introduite dans la pièce avec brutalité sans y être invité.

El presidente GarciaNơi câu chuyện tồn tại. Hãy khám phá bây giờ