IX

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Silvanna, 31 mai 2016.

« Bon la pilote, il est tard et il est l'heure d'arrêter de travailler. Vient à l'appart Adèle t'attend de pied ferme. Tu connais le code à tout à l'heure. » Fut le message que je reçu à 19h00.

« Je ne pourrais pas Mekra j'ai déjà des plans avec une amie » Lui répondis-je en posant mon stylo et mes lunettes.

« Quel est le problème ? Emmène là avec toi. Ne fais pas trop attendre l'actrice elle a les hormones qui la chatouille. »

Je riais en lisant sa réponse. J'avais enfin mis un nom de famille sur le visage d'Adèle. Je n'avais pas voulu changer mon comportement face à elle du fait de sa notoriété. Elle restait un être humain avant d'être une actrice connue.

« D'accord, laisses moi le temps d'aller la chercher et de prendre Lo » Terminais-je par écrire.

Je regardais par la fenêtre, le soleil éclairait encore l'avenue. J'aimais cette période de l'année, les températures étaient plus qu'agréables. Je rangea mes dossiers et pris mes affaires puis quitta mon bureau. Ces derniers jours furent bons pour moi. Mes chiffres dépassaient les objectifs et je n'avais pas croisé monsieur Martin à mon plus grand plaisir. J'étais tellement de bonne humeur que j'avais troqué mon pantalon par une jupe tailleur et une paire d'espadrilles argentées. Une fois au rez de chaussée je saisis mon téléphone et appela Reneta.

« Ne me dis pas que tu annules parce que je te jure que je te dégomme ! » Dit-elle en décrochant.

« Mais ça va pas de dire des choses comme ça ? Non je te préviens que les plans changent juste, Mekra m'a demandé de venir et tu es convié. Je prends une voiture et j'arrive chez toi. A tout de suite ma croate. » Débitais-je pour ne pas lui laisser le temps de m'engueuler.

Je poussais la porte de la concession vide en rangeant mon téléphone quand je fus stoppé par un torse.

« Oh excusez.. » M'excusais-je.

Je levais la tête, mon supérieur avec un air énervé. Merde.

« Il va falloir que nous discutions mademoiselle Mallet. » Me dit-il en louchant sur mon décolleté.

Je resserrai mon col alors qu'il me saisit par le coude pour me plaquer contre le mur. J'hoquetais.

« Il va falloir que cela cesse Mallet, vos chiffres sont trop bons, vous me faites trop de concurrence, le grand patron vous voit à ma place. » Commença-t-il en passant son index sur ma joue. J'essayais tant bien que mal de tourner le visage mais la peur m'en empêchait.

« Je ne vais surement pas laisser une gamine de 24 ans me piquer mon poste. Silvanna, je vais être clair, je peux te faire sauter de la boîte en 2 secondes alors ne joue pas les farouches mais si j'aimerais vraiment que tu le sois avec moi mais avec moins de tissus sur toi. » Dit-il à mon oreille. J'avalais durement ma salive.

« Je me suis bien fais comprendre ?» Dit-il en posant une main sur ma fesse droite la pressant.

« Lâchez-moi ! » Murmurais-je.

Il me regardait dans les yeux avec en souriant. Puis il me lâcha, remit sa cravate et retourna dans la concession. Je décollais mon dos du mur. Qu'est ce qu'il venait de se passer ? Mon cerveau voyait trouble. Je ne réalisais pas. Des menaces et des gestes déplacés volontaires. Je fermais les yeux et expirais, j'espérais avoir rêver mais une fois les yeux ouverts, non.

Je marchais d'un pas rapide vers la garage, m'allumant une cigarette. Je me sentais humiliée. Donc une femme ne peux avoir un place dans un milieu masculin.Cet homme m'effrayait autant qu'il me dégoutait. Je jetais ma cigarette et descendis dans le garage.

MercoWhere stories live. Discover now