XIV

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Chapitre 14 : Silvanna, 23 Juin 2016.

« Putain mais la bouffe du sud est tellement bonne ! On rentre à la maison ? Doum's à ramener de quoi nous hydrater ! » Dit Sneazzy alors que nous venions de franchir la porte du restaurant dans lequel nous venions de manger.

« Ouais je suis chaud, la flemme d'aller dans un bar. » Répondit Framal.

Je ris à sa réponse et marcha aux côtés d'Adèle qui râlait car nous n'avions pas pris de voitures pour venir au restaurant. Un kilomètre était trop pour madame.

« Arrêtes donc de râler et avance. » Lui dis-je en riant.

« Toi arrêtes de tirer une gueule de deux kilomètres de long. » Lança Adèle.

« Mais je ne fais pas la gueule ! » Dis-je.

« Ouais c'est ça, arrêtes de faire la gueule et avances. » Termina-t-elle.

Le ton qu'elle avait employé me fit comprendre que je ne répondrais pas. Je sentais le regard du blond dans mon dos. J'avais évité Ken toute la soirée. Je me sentais honteuse. Honteuse de lui avoir raconter mon passé. Mon cerveau était dans une brume si épaisse que je ne savais pas où donner de la tête. Avoir coucher avec lui ne m'avais déjà pas aider car j'en redemandais toujours plus et sans savoir pourquoi je lui avais parlé de mon passé que j'avais du mal à accepter. Alors oui, j'étais honteuse et je l'évitais en espérant au plus profond de moi qu'il allait vite oublier ce que je lui avais raconté.

A peine rentrée dans la maison, Doum's et Framal c'étaient précipités dans la cuisine pour sortir les quelques bouteilles que le grand avait ramener. Je partis aux toilettes directement. En ressortant de celles-ci je vis Ken de dos. Je voulu me renfermer dans les toilettes.

« Ne fais pas ça. » Dit durement Ken en ouvrant la porte et en me saisissant le poignet.

« Je ne fais rien Ken. »

« Ne fais pas celle qui ne m'a rien avouer, alors que putain c'est pas rien merde Silvanna. » Dit-il en rapprochant son visage du mien.

« Voilà c'est exactement pourquoi je ne veux jamais en parler. Parce que comme tu le fais les gens ont de la pitié pour moi. » Dis-je en me dégageant de sa poigne.

Je descendis en bas ne laissant pas le blond répondre. 

« Reneta c'est laquelle notre chambre ? » Lui demandais-je.

« Pourquoi tu vas te coucher ? »

« Ouais je suis fatigué de ma semaine et de la route. » Expliquais-je pour paraître crédible.

« Euh la première à droite. Bonne nuit Silv. » Rappliqua-t-elle en souriant. Elle y avait cru.

Je montais les marches en saluant les autres. Je filais dans la chambre et pris un pyjama dans mon sac. Je me changeais et me glissais dans les draps avec ce foutu brouillard en tête.

Un filet de lumière apparu par la porte. Je sentis un poids s'abattre sur le lit, Regalo. Il se coucha à mes côtés, je ne perdis pas une seconde pour le serrer contre moi. Aujourd'hui avait été une journée sans où je m'étais senti vulnérable et je déteste ça.


« On doit être bien sapé ou pas ? » Me demanda Framal en débarquant dans le salon avec une serviette autour de la taille.

« Pas du tout, tu viens habillé normalement. » Répondis-je en me levant pour aller dehors fumer une cigarette.

Il était 19h passé et tout le monde se préparait gentiment. Moi j'avais enfilé un jean, une paire de basket et un chemisier noir. Je lisais mes mails quand je sentis une présence à mes côtés.

MercoWhere stories live. Discover now