Chapitre 3

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Woauh, c'est rassurant. N'étant pas très à l'aise dans ce couloir désert, je me presse à rentrer dans ce qui sera ma nouvelle demeure, et surement la dernière d'ailleurs. Je n'oublie pas de fermer la porte à clé derrière moi, j'aimerai rester en vie plus d'une journée. Je reste figée devant ce qui s'offre devant moi. C'est vraiment une chambre d'étudiant ça ? C'est, juste hallucinant. On se croirait dans un hôtel 5 étoiles. Pas que j'en ai déjà vu de mes propres yeux, mais dans les rares moments où j'ai eu un accès à ce qu'on appelle « internet », j'ai pu en voir quelques photos. Ça semble bizarre n'est-ce-pas, qu'à cette époque je n'y connaisse rien ? Faut dire que l'orphelinat n'était pas très adepte de technologie. A part un vieux poste de télévision, il n'y avait pas vraiment d'ouvertures sur le monde extérieur.

Cette chambre, c'est un château. Elle est immense. Je n'ai jamais eu de lit aussi grand, même dans mes rêves les plus fous. Enfin dans le peu de rêve que je m'autorise à avoir. Il y a aussi une grande penderie sur la droite, et un bureau sur lequel repose un ordinateur qui semble neuf à gauche. Une porte se situe à côté de celui-ci. Sur le long mur en face de moi, une rangée d'immenses porte-fenêtres donnent un accès sur un grand balcon. Je peux voir que le jour commence à se lever. Déjà ? Je regarde l'heure sur réveil posé près du lit. 6H30. Le temps passe vite. Je pose mon ridicule sac sur ce qui va me servir de lit. Enfin si tant est que je survive jusqu'à ce soir. Je me dirige vers la porte près du bureau, qui mène je suppose à la salle de bain. Et quelle salle de bain ! Elle est d'une taille tout aussi démesurée que la chambre, et dans un style tout aussi chic. Après tout, cette école est l'une des plus prestigieuses, elle ne doit pas manquer de moyens. Je retourne dans la chambre et trouve un petit dossier posé sur la table de nuit. Curieuse, je l'ouvre. Il contient mon emploi du temps et quelques informations :

Le début des cours est à 7h30, les élèves sont priés d'être présents, présentables et en uniformes, dans lors salle attitrée lors de la première sonnerie. Tout retards sans excuse valable sera sanctionné.

La cafétéria est ouverte de 6h30 à 7h, de 11h30 à 13h30 et de 18h30 à 20h. Aucune entrée ne sera autorisée en dehors de ces horaires. Seul le sang animale et la viande crue est disponible. Pour les élèves humains, un menu spécial est disponible. Nous tenons à rappeler aux étudiants que leur camarades humains ne peuvent être considérés comme faisant parti du menu.

Charmant, pensais-je.

Il n'y a pas de couvre-feu, chacun est libre de se coucher lorsqu'il le souhaite, mais est tenu d'assister aux cours le lendemain.

Merci de ne pas voler dans les couloirs, ni d'utiliser à vos pouvoirs dans le but de blesser un camarade. De même, les étudiants humains ne peuvent être considérés comme cobaye.

De mieux en mieux.

Nous tenons à rappeler aux élèves humains qu'il est préférable de fermer leurs portes fermées à clé et de n'autoriser personne à entrer dans leur chambre. L'école n'est en aucun cas responsable de toutes attaques à votre encontre si ces recommandations ne sont pas mises en œuvres.

Parfait, en gros si je me fais bouffer parce que j'ai oublier de fermer la porte, c'est pas leur faute. Cool.

Je fini de lire rapidement les quelques consignes et informations, avant de me diriger vers ma penderie et d'y trouver mon « uniforme ». Je constate également qu'elle est remplie de vêtements, sous-vêtements et pyjamas. Ah bin, moi qui n'avait pas l'habitude d'avoir plus de deux jeans et t-shirts troués. Je vais mourir dans des vêtements de luxe, canon non ?

Enfin bon, je revêtit donc mon uniforme et décide de partir en avance vers ma classe. D'après ce que j'ai lu, contrairement aux écoles humaines, les élèves ne changent pas de salle, et un seul professeur assure l'ensemble des matières, excepté quelques spécifiques. Le sport, et quelques unes dont je ne vois pas trop l'utilité, telle que « manière en société », « pouvoir spécifique » ou bien « théorie et pratique de la chasse ». Bon je dois dire qu'il y a peu de matière que je trouve normale aussi. A part les maths. Pas j'aime ça, mais le reste paraît légèrement déformé genre « histoire vampirique », « Géographie des clans »...

De toute façon, je risque de pas faire beaucoup de cours alors on s'en fiche un peu non ?

Je sors donc de ma chambre, que je prends soin d'avoir fermé, et me dirige vers le second étage, celui juste en dessous, qui abritent d'après ce que j'ai compris les salles de classes. Je ne croise personne sur le chemin, tout le monde doit être entrain de déguster un petit verre de sang frais. En même temps de quoi je me plaint, je devrais savourer mes derniers instants seule avant d'être entourée de vampire.

Dans les longs couloirs, l'atmosphère sombre me tracasse. Puisqu'ils ne craignent pas le soleil, pourquoi les épais rideaux de velours sont tirés, empêchant la lumière de parvenir jusqu'à l'intérieur ? Je décide donc de les tirer afin de faire rentrer la lumière naturelle.

Alors que mes doigts se renferment sur l'épais tissus, une main agrippe mon poignet. Je sursaute et fais un bon en arrière, mais la main ne me lâche pas. Je relève les yeux vers son propriétaire, et mon souffle se coupe. Je ne pensais pas que les vampires pouvaient être aussi... beau ?

Car c'est bien un vampire en face de moi, à en juger par ses yeux d'un rouge, un peu particulier, c'est-à-dire bordeaux. Sa peau est blanche, sans pour autant être d'une couleur cadavérique. Elle n'est pas froide contrairement à ce que l'on pourrait croire. Ses cheveux sont noirs et lui arrive aux épaules. Il est grand, et on devine facilement sa musculature à travers la chemise de son uniforme. Lorsqu'il parle, sa voix rauque est presque envoûtante.

- Ne fais rien d'idiot.

Je met quelques instants à répondre, prenant mon courage à deux mains. Je n'arrive pas à savoir si je suis effrayée car un vampire est en face de moi, ou bien à cause de l'effet qu'il me fait.

- Mais... vous ne crai...

- On ne craint pas le soleil certes, mais ce n'est pas ce qu'on préfère.

Son ton est dur, et il paraît distant. Comme si, il se considérait supérieur à moi, ce qui en un sens est le cas.

- Désolé...

- T'es nouvelle ?

Il fait la causette maintenant ? J'aimerai l'envoyer bouler, mais je doute que ce soit une idée judicieuse.

- Oui.

Il approche mon poignet, qu'il tient toujours, de son visage. Je le regarde, intriguée.

- Divin.

C'est le seul mot qui sort de sa bouche avant qu'il ne renferme ses crocs sur ma peau. Je ne met pas longtemps à réagir et oublie totalement que l'être en face de moi pourrait me tuer en un battement de cils. Mon autre main se lève et atterrit violemment sur sa joue, et tandis que le choc lui fait lâcher sa prise, je me recule vivement.

- Espèce de malade !

Il paraît surpris un instant, puis ses lèvres se relèvent en un rictus amusé, il essuie les quelques gouttes coulant de sa bouche, et si il ne s'agissait pas de mon sang, j'aurai trouvé ça affreusement sexy.

- Un petit agneau intéressant. Et succulent.

- Nan mais ça va pas bien ! Je croyais que la politique de cette école était d'apprendre aux vampires à se contrôler !

- Hum, possible. Mais disons que les règles, c'est pas trop mon truc.

Nan mais il est fou ce gars. On ne mord pas quelqu'un qu'on ne connaît pas ! Enfin même quelqu'un qu'on connaît mais là n'est pas le problème. Mon temps de survie ici risque d'être encore plus limité que je ne l'imaginais.

Je décide qu'il vaut mieux partir le plus loin possible de cet apollon. Pardon de ce monstre. Enfin vous avez compris. Je me dirige donc le plus vite possible loin de lui, direction les salles de classe. La dernière phrase que j'entend dans la pénombre est « à bientôt mon petit agneau ».


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Voilà ! Troisième chapitre, et la rencontre ^^ des avis ?

Kiss :*

Jigoku School - Unmei Way Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant