Fascinée par un milliardaire Tome 1 ( Russian Mafia )

Chapitre 9

  — Match nul monsieur Ivankov. Cessons de parler de cet incident voulez-vous et lâchez-moi la sauce brûle.

Apollon fut contraint de la lâcher et la regarda partir sous le tonnerre. Ses hanches parfaites roulaient à chacun de ses pas hésitant.

Il inspira bruyamment et marcha longtemps vers la cuisine. Il s'arrêta à l'entrée et resta ainsi loin d'elle, dans l'ombre, pour l'observer.

Ses yeux semblaient remplis de défis mêlés à une irritation qui les rendaient infiniment plus beaux.

Nulle autre femme n'avait réussi à faire naître une telle chose en lui. Ce désir incontrôlable qui le consumait de minute en minute.

Elle tourna la sauce, concentrée, avec un esprit de compétition, comme si elle voulait à tout prix réussir ce dîner.

Il serra le poing le long de sa hanche, conscient de courir à sa propre perte en gardant cette inconnue chez lui. Il se frotta le menton en l'observant toujours s'activer aux fourneaux. Elle déplaçait tout ce qu'il aimait disposer à sa manière. Elle partait en quête d'un territoire qui ne lui appartenait pas et s'en sortait à merveille. Chaque chose qu'elle bougeait trouvé sa place. Un instant décontenancé, Apollon regretta d'avoir été dur avec cette innocente, qui semblait vivre dans un monde où les méchants n'existaient pas. Malgré cette petite naïveté qu'elle portait très bien, elle était courageuse, bordée d'une intelligente qui le changeait de son quotidien sophistiqué presque robotisé. Rongé à présent par le désir, Apollon entra dans la cuisine, en rage contre lui-même d'avoir été si humiliant et si hostile avec elle.

— Un coup de main ? Proposa-t-il en ne sachant pas si c'était sa voix ou le coup de tonnerre qui venait de la faire sursauter.

— J'ai fini. J'espère que vous avez faim monsieur Ivankov.

— Apollon. Rectifia-t-il en tirant sa chaise alors que la lumière commençait à grésiller. Et oui j'ai très faim.

Elle ramena les plats sur la table, toujours en conquête de son territoire. Prenant les commandes de sa propre cuisine.

Une autre femme aurait reçu un avertissement puis une réprimande puis l'ordre de sortir de chez lui. Agatha Kristy elle, ne savait pas quelle chance elle avait de pouvoir faire toutes ces choses autour de lui sans qu'il ne se mette en colère.

— Vous semblez aimer faire la cuisine.

— Oui j'adore ça. Si vous voulez je pourrai vous raconter comment j'ai inventé mon premier gâteau au chocolat sans suivre la moindre recette ?

Et sans attendre qu'il n'ouvre la bouche, elle se lança dans son récit....

Une vraie pipelette !

Apollon profita qu'elle est le dos tourné pour se passer une main sur le visage en se donnant la force d'écouter son histoire de gâteau jusqu'au bout.

Sa petite voix tremblait, comme si elle avait peur de l'ennuyer, mais ne s'arrêta pas pour autant. Un vrai chaton farouche bien décidé à finir cette histoire coûte que coûte comme si elle cherchait à gagner du temps. Très vite, Apollon comprit pourquoi. Elle redoutait de parler d'autre chose avec lui. Notamment depuis qu'elle savait son histoire. Apollon la laissa terminer en pianotant ses doigts sur la table.

À bout de souffle, les joues rouges, enfin, elle termina son histoire abracadabrante et lui offrit un regard désolé.

— Cessez d'avoir peur Agatha.