For us [Bryson Tiller] tome II

Discussion nocturne

(À partir d'ici, Bryson Tiller sera le principal narrateur. Les pdv pourront varier mais Bryson sera le principal narrateur.)

-Elle veut qu'on soit amis. Dis-je complètement dégoûté.

Marie venait de rentrer dans ma chambre avec trois grandes barquettes de nourriture chinoise. Rolande dormait allongée sur le canapé en face de moi. Elle est tombée k.o au bout de son deuxième join cette petite joueuse, je l'avais prévenu en plus. Moi j'étais à la fin de mon troisième et je comptais bien faire un quatrième round si ça pouvait me permettre d'oublier la discussion d'hier entre Inès et moi. Harley est rentrée avec Pauline ce matin.

-Mais qu'est-ce qui s'est passé ici? Il est minuit, vous me demandez d'apporter à manger mais vous êtes k.o? Regarde dans quel état elle est Bry'! Ralait-elle en voyant un peu le bordel que Rolex et moi avions mis.

Quelques coussins à terre à cause d'une grande bataille d'oreillers qui a eu lieu, des couvertures à terre, de l'herbe un peu partout sur la table basse et bien sûr de la cendre. Et quelques canettes de bières aussi. Mais je m'en foutais à vrai dire, j'étais sur la lune là mais c'était comme si la douleur me tirait vers le bas pour m'empêcher de bien planer. Voilà pourquoi à chaque fois que je tire, la taffe qui suit est toujours plus longue que la précédente.

Elle essaie de relever le corps endormi de Rolande et de la conduire jusqu'à ma chambre. Je la laisse faire parce que si je me lève, je sais qu'il y aura non plus un mais deux corps à traîner et je suis deux fois plus lourd que Rolande. Une fois terminé, elle revient et se met à ranger autour de moi et me ravis au passage le reste du blunt.

-Elle veut que je sois son ami putain. Je répète un peu plus fort afin qu'elle m'entende.

Je ne sais pas depuis quand mais Marie est réellement devenue ma Chloé de secours. Ok, dit comme ça ça paraît vraiment méchant de ma part mais ce n'est pas ce que je veux dire. Je veux dire qu'avec elle j'ai l'impression que je peux tout dire et elle me répondra toujours en toute sincérité. J'aime beaucoup Rolexx mais j'ai attendu toute la journée et j'ai mis mon mal en patience jusqu'à ce que Marie arrive parce que je me sens plus d'en parler avec elle qu'avec Rolande.

Elle arrête son ménage et me regarde en lâchant un "oh!" Tout triste et déprimé. Mais j'ai pas besoin de ça en fait.

-Elle t'a friendzoné. Elle continue doucement avant d'éclater de rire.

Elle arrive à m'arracher un léger rire avant que je lui vise un coussin en pleine face.

-T'es lourde. Je soupire avant de reprendre. T'es de mon côté alors tu dois compatir.

-J'ai pas signé pour ça. Elle répond avec nonchalance avant de s'asseoir sur la moquette devant la table basse.

Elle commence à manger tandis que moi je sens mon esprit commencé à divaguer.

-J't'avais dis que parfois ça arrive de se battre pour quelque chose qui n'a plus de sens. Elle me rappelle en se concentrant sur ses baguettes et ses nouilles.

Je m'écrase sur le dossier de mon canapé et regarde le plafond avant de fermer les yeux. J'suis bien là. Mais il m'en faut absolument un autre.

-J't'ai dis que ce n'était pas le cas d'Ines et moi. Dis-je exaspéré. Ça ne peut pas se terminer comme ça, on a un gosse ensemble et je-

Je soupire en réalisant le nombre de conneries que je risque de sortir là tout de suite en parlant de Inès. Elle me fait perdre tous mes moyens. Je ressemble à un mec qui refuse de s'être fait plaquer, évidemment qu'il n'y a plus d'espoir. Je ne suis pas assez defonsé si je continue à penser à elle de façon aussi persistante. Mais elle me manque putain.