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Corbeil Essonnes. 91. 10heures.
J'avais grave merdé avec Aymen hier. Je m'étais montrée fragile alors que je ne voulais pas l'être. Je me suis laissée bercé dans ses bras comme la conne en manque d'affection que j'étais. Mais mon dieu qu'est-ce que j'y étais bien.
Aymen dormait encore, je me suis levée et j'ai attrapé un long gilet à lui.
J'ai fouillé dans mon petit sac et je suis partie me fumer une cigarette sur le balcon.
Mon regard se perd dans l'immensité de cette cité. Le 91 . Cette cité qui avait bercé tellement d'histoire à dormir debout, je l'a trouvais incroyable.
Incroyablement triste aussi. Ces jeunes gens qui sont renfermé dans ses immenses bloc. Dans ses immenses cases social.
Je regardais ses bicraveurs en herbe qui ne faisait que gâcher leurs futurs. Mais il y avait - il un futur possible dans cette cité? Je ne peut pas leur en vouloir car ils me fournissaient ma conso. J'en avais besoin pour tenir le coup un peu comme tout le monde à Paris , je nourrissais cette addiction alimentée par la haine. C'était mon choix. Totalement mon choix.
C'était un véritable de brouhaha de sentiments abjectes, de colère inhumaine que ressentaient ces jeunes gens. Je les comprenais car j'en faisais partie.
Mes yeux clairs regardent l'enfer, l'enfer, l'enfer....
-Déjà réveillé?
Aymen était posté derrière moi.
Je trouvais sa question terriblement ridicule mais je pris tout de même la peine de lui répondre.
Moi: Comme tu vois.
J'attrape mon sac.
Je cherche mon paquet. Je cherche ma conso.
Où était elle bordel?
Aymen: C'est ça que tu cherches?
Il tenait entre ses deux doigts mon pax avec ma beuh.
Moi: Rend moi ça!
J'essaie de la récupérer mais il lève son bras. Bien sûr il était beaucoup plus grand que moi quoi que je fasse je ne pouvais pas changer ma taille.
Aymen: De la beuh sérieux?
Moi : En quoi ça te regarde sérieux? Je rigole même pas avec toi rends la moi.
