C'est ma place !

9. Confidences alcoolisées

Un vacarme épouvantable retenti dans le couloir. J'ouvre les yeux pour regarder l'heure qu'il est sur mon téléphone. 3h37 putain !

À tous les coups, c'est encore Hugo qu'a fait une fête en milieu de semaine. Il va m'entendre !

Je me lève en voyant que le bruit ne cesse pas et qu'il empire.

Lorsque j'ouvre la porte, je découvre Hugo, complètement pété, incapable de mettre sa clé dans la serrure. Il rit comme un idiot tout en bafouillant des trucs incompréhensibles.

- Hugo, qu'est-ce que tu fous ? dis-je en chuchotant.

- Oh Perrine ! Dés'lé... J'te r'veil ?

- Dans quel état tu t'es mis... Donne tes clés, je vais ouvrir.

- T'vas pas m'gronder ? Parce que j'ai eu mon compte, dit-il en riant.

J'ouvre sa porte alors qu'Hugo se laisse tomber au sol. J'attrape un de ses bras que je place derrière ma tête pour le soulever.
En le déposant sur le canapé, je remarque que sa main est boursouflée et saigne un peu.

- Tu t'es battu ?

Il se marre et me dit que « non ». Bon, je ne vais a pas aller chercher plus loin. Je m'en fous en fait...

Je pars chercher un truc dans le congélateur de son frigo pour soulager sa main. La seule chose que je trouve qui peut faire l'affaire, c'est un paquet de frites congelées. Pourquoi ça ne m'étonne pas ?

Je le rejoins sur le canapé et m'empare de sa main blessée.

- P'quoi t'es pas gentille avec moi ? demande-t-il à moitié endormi.

- Parce que t'es un idiot qui passe son temps à m'énerver.

Il pose alors sa main sur la mienne et son regard dans le mien. Ses yeux me forcent à les regarder aussi.

- C'est p'ce que j'm'y prends mal... En vrai, j'te kiffe...dit-il en fermant doucement les yeux.

Ok, ça, c'est trop bizarre...