Le Démon [En Correction]

Chapitre 38

-Alex... Souffla Léna.

-Léna, c'est bien toi ?

-Oui, oui c'est moi.

Elle s'approcha des barreaux, le plus près possible d'Alex. Le Démon lâcha une de ses béquilles pour toucher sa belle. Il posa sa main sur sa joue et caressa les cheveux de son aimée.

-Tu m'aime toujours ? Demanda la gothique, inquiète de la réponse d'Alex.

Pour toute réponse, Alex s'approcha des barreaux et embrassa Léna.

-Oui, je t'aime encore.

-Tu... Tu m'as tellement manqué ! Si tu savais...

-Toi aussi tu m'as manqué. Mais comment ça se fais que tu sois ici ?

-J'ai failli tuer une sage femme à l'hôpital psychiatrique...

-Mais pourquoi t'as fais ça ? C'est l'enfer sur Terre cette prison.

-J'étais... C'est comme si je ne m'étais pas contrôlée, comme si ce n'était pas moi...

-Tu ne recommence plus jamais.

-Oui...

-Promet-le moi.

-Oui, promis.

Ils s'embrassèrent à nouveau, trop heureux de se retrouver. Tellement heureux que quelques larmes de joie perlèrent sur leurs joues rougies.

Leurs lèvres se collèrent encore, encore et encore. Elles ne se séparèrent pas pendant encore un long moment. Ils continuaient de s'embrasser pendant de longues minutes.

-Si seulement je pouvais te voir ma princesse...

-J'ai plus 20 ans tu sais ? J'ai bien changé.

-Et alors ? Je suis sûr que t'es toujours aussi belle, je t'aimerais encore.

-Mais... J'ai encore maigrit, ça fait 15 ans que tu ne m'as pas vu...

-Je t'ai connu magnifique, je ne vois pas pourquoi tu aurais autant changé. Tu es née superbe, tu mourras superbe. Tu as toutes les qualités : T'es belle, gentille comme tout, douée en soin et j'en passe encore.

Une alarme retentit. C'était le signal de couvre-feu. Il fallait que chacun regagne sa cellule. Léna embrassa une dernière fois son amant avant de partir rejoindre Leyli et Lucy. Alex reprit sa béquille et partit avec Shawn.

-Vous vous êtes bien galochés ! S'exclama le détenu.

-Ah bon ? Je pensais pas... Ça m'a parut si court.

-Tu la reverras sûrement demain.

-Ouais.

Alex souriait, affichant un air rêveur. Cela fit rire Shawn.

-Au fait, je me suis toujours demandé un truc. Les médias adorent donner des surnoms aux criminels. Moi c'est Démon mais toi c'est quoi ?

-Charlot.

-Charlot ? Sérieusement ?

-Ouais je sais, c'est pas la grande classe. De toute façon dès que je sortirais d'ici je me ferais oublier.

-Pareil. Mais pour ça il faut d'abord que je sorte de ce trou.

-Et c'est pas gagné. T'es condamné à vie, moi j'en ai encore pour quelques années mais je sais que quoiqu'il arrive je sortirais.

-C'est possible de s'évader d'ici ?

-Oui. Mais il faut le faire pendant un mouvement de panique général.