chapitre 9

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Les deux voix que j'entends au loin en me réveillant, me sont familières. La porte de ma chambre est entrouverte sur le couloir. J'aperçois Framal et Ken y passer. Mon téléphone affiche onze heures vingt. Une des choses que je déteste c'est dormir tard, mais aujourd'hui, je me sens plus reposée que je n'ai jamais été. J'ai super bien dormi, la façon sont je me frotte les yeux en dit long. Je rejoins la cuisine en un rien de temps : je meurs de faim. La table est déjà bien entourée par Théo, Alya, Doums et Antoine. Lauriana et Mohamed sont dans le canapé. L'entente de la machine à café qui coule me prédit un bon petit déjeuner. Framal me tend une tasse de café bien chaude, et je me rends compte qu'il n'y a aucune trace de Ken dans mon salon.
- Megan ! Crie Théo
- Oui ?
- J'ai fait des cookies t'en veux ?
- Euh....
- Je te jure qu'ils sont bons tu peux y aller ! M'assure Alya
- Et en plus ils sont clean, j'ai suivi la recette ! Ajoute Théo
- Pour une fois ! Dis-je en prenant un gâteau dans la main.

Je reste sceptique sur la qualité de sa cuisine, Théo met toujours des trucs farfelues qui défoncent dans ses recettes. Je le porte à mes lèvres et goûte. Théo n'est peut-être pas si mauvais en cuisine.
- Alors blondie ?
- Je suis sur le cul, ils sont super bons

Il tape dans ma main tout fier que j'apprécie sa cuisine. Je prie intérieurement pour ne pas être défoncée dans trente minutes, mais il m'assure que non et je lui fais confiance, pour une fois. 
Quand j'ai fini ma tasse de café, je retourne dans ma chambre pour prendre mes affaires et aller sous la douche. Mo entre dans ma chambre sans frapper.
- Meg ?
- ouais quoi ?
- Une soirée ce soir, chez Ken c'est bon pout toi ?
- Ouais carrément
- et euh... tu voudrais
- Je voudrais quoi ?

Il ne répond pas, et s'approche de moi. Il pose ses mains sur moi, et étonnement j'ai envie de le repousser, mais je n'y arrive pas. Il me fait des bisous dans le cou et laisser une traînée jusque sur mon épaule. Il avance, me forçant à reculer encore et encore jusqu'à heurter mon lit. Je sens son érection contre moi, et je me ravise de cette envie de le repousser. Le sentir bander réveille toutes mes cellules nerveuses. Sa bouche chaude descend de mon cou jusqu'à ma poitrine, il embrasse chaque parcelle de mes deux seins tout en baladant ses mains le longs de mes maigres hanches. Quand ses lèvres se posent à l'intérieur de mes cuisses, je pense soudain à toute la bande dans la cuisine qui doivent se demander pourquoi nous avons disparu, mais à entendre la musique rock qui sort des enceintes, personne ne se demande où nous sommes. Je fais passer son t-shirt par dessus sa tête, et mes mains descendent pour défaire sa ceinture en cuir. Il se redresse pour faire glisser son jean le long de ses jambes bronzées et fines, sa peau vient se coller sur la mienne avant que son sexe ne rencontre le mien. Un gémissement m'échappe, mélangé entre le désir comblé, et ce qui ressemble à de la frustration que ce ne soit que lui. Je ferme les yeux de plaisir et le laisse faire ce qui lui plaît de mon corps.

Les quelques minutes d'efforts sont récompensées par la chaleur qu'il déverse en moi. J'aspire ma lèvre inférieure pour la mordiller quand il s'allonge près de moi : il a jouit, moi pas. Il reprend sa respiration avant d'embrasser mon épaule et de se rhabiller. Il quitte ma chambre avec un sourire, sans un mot. Comme à chaque fois, je commence à me lasser de ses petits jeux, ça ne me plaît plus.

Je me fais violence pour sortir de mon lit et rejoindre le salon où je trouve Doums comateux dans le canapé à côté de certains qui jouent à Fifa, sur la Playstation qui traîne chez moi depuis que je les connais. Je tape dans la main de mon meilleur ami avant de sortir sur la terrasse. Ken est assis, un joint entre les lèvres, je ne suis même pas étonnée. Je me tiens devant lui et je le tire de ses pensées quand je dis :
- T'as pas une clope ?
- Tu fumes toi ?
- Peu importe, est-ce que tu en as une ? J'ai laissé les miennes dans ma chambre

Il plonge la main dans son sac à dos et en sort un paquet de cigarette tout déchiré. Il me tend une cigarette sans même me lancer un regard. Je soupire en lui demandant un briquet, et il ricane en me tendant ce que je demande. Quand je lui rend, sa main touche la mienne, et ce contact le fait lever les yeux sur moi. Il affiche un léger sourire et range ses affaires dans son sac avant de tirer sur son joint. Je tire sur ma cigarette, les coudes appuyés sur la rambarde de mon balcon.
- Tu peux t'asseoir je ne vais pas te manger

Risible amour_NekfeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant